À l’ère où tout semble tourner autour du Web et des réseaux sociaux, les entreprises se créent les unes après les autres une identité numérique. Qu’elles le veulent réellement ou non, elles ont le sentiment qu’elles doivent y aller. Les éditeurs québécois ne font pas exception et une trentaine d’entre eux ont récemment assisté à une formation sur l’importance des réseaux sociaux, offerte par l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL).
Bien sûr, ce n’est pas encore « tout le monde » qui est constamment connecté au Web, téléphone intelligent à la main, mais « les branchés » représentent une part de plus en plus importantes des consommateurs, particulièrement chez les plus jeunes. Ils se tiennent informés des dernières tendances et sont reconnus pour avoir une influence sur leurs pairs. En tant qu’entreprise, il devient essentiel de pouvoir les rejoindre.
Être sur le Web : Pourquoi?
Dans l’univers Web, TOUT se retrouve en concurrence contre TOUT. Chaque entreprise tente d’attirer l’attention des internautes du mieux qu’elle peut. Dans ce contexte, les livres se retrouvent au côté d’application de divertissement, comme Angry Birds. Le livre doit se tailler une place sur le Web s’il ne veut pas être délaissé au profit d’autres produits de consommation. Je demeure convaincue que plus le livre sera accessible, plus il attirera des adeptes!
L’important devient donc d’être présent, d’occuper une place, simplement pour montrer à ses clients qu’on est proactifs, modernes, de son temps! Dans l’espace que chacun choisi d’occuper sur le Web, il y a la possibilité de décider de l’image projetée, plutôt que de laisser les autres le faire à notre place.
Comme le dit Jean-François Gayrard, de Numerikllivres, qui a offert un atelier aux participants : « Vous êtes le rédacteur en chef! ». Il le reconnaît : « Oui, cela demande un investissement en temps. Oui, il y a des choix à faire et on ne peut pas être partout. Qu’importe, il faut arriver à se construire un réseau pour faire parler de soir sur le Web. »
Et pas besoin d’offrir des livres numériques pour le faire! Les livres papier peuvent aussi être mis en valeur sur le Web!
Être sur le Web : Comment?
Par où commencer alors? Le point de départ est d’avoir un site Web que l’on peut facilement modifier ou du moins avoir un espace de type blogue, facilement malléable à l’intérieur de son site Web, afin d’avoir le contrôle et de pouvoir diffuser de l’information rapidement sans avoir besoin constamment d’un programmeur informatique.
Ensuite, à travers la multitude de réseaux sociaux, il faut choisir sur lequel on s’affichera. Les plus populaires n’ont plus besoin de présentation : Facebook , Twitter, YouTube. Pour les éditeurs, les communautés de lecture comme Pause Lecture, Babelio et Sens critique sont aussi intéressantes. Il s’agira alors de faire des liens entre tous ses moyens et de tenter de ramener le plus de gens sur son site Web.
Finalement, on passe à l’action. À ce moment, deux mots résument tout : contenu et interaction et les deux doivent aller ensemble. « Le Web social n’est pas un babillard. La règle d’or, c’est l’échange et le partage », soutient Jean-François Gayrard.
L’entreprise doit donc prendre le risque de créer de l’interactivité, s’exposant ainsi à la critique. Ce faisant, elle engage une discussion et peut rejoindre plus facilement les gens. Elle donne une image de proximité et devient plus sympathique aux yeux des internautes.
Mais, attention, il est important d’être constamment présent et de maîtriser sa communication dans l’instantanéité du Web. Sans être branché 24h sur 24, il faut s’attendre à répondre aux gens, être prêt à le faire et donc exercer une certaine veille sur ce qui se dit en ligne sur nous.
Dans nos communications, il s’agit d’annoncer des nouveautés, des événements, d’offrir des extraits, des citations, de présenter des réflexions, d’inciter les lecteurs à participer, de tenter de créer un engouement autour de certains produits ou annonces. Concevoir une bande-annonce pour un livre. Faire lire un extrait par un auteur. Présenter plusieurs choix de couverture pour une nouveauté et faire voter les internautes. Au final, il faut éviter d’être corporatif.
« Évidemment, développer un réseau sur le Web ne vous offrira pas de résultat instantané, mais ce travail, cet investissement en temps, en vaut définitivement la peine », soutient Jean-François Gayrard.
Les 9 et 10 mai dernier, l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL) organisait un Colloque numérique (http://anel.qc.ca/Perfectionnement.asp?PageNo=87) à l’intention des éditeurs. Une occasion pour eux de discuter d’édition numérique, mais également de présence dans l’univers numérique d’aujourd’hui. J’ai assisté à cette formation.
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