Je voulais faire un petit bilan de 2020 avant de débuter 2021. Je suis retourner lire mon bilan de 2019 avant de commencer à écrire. On dirait que c'est à des années-lumières mais, en même temps, pas tant que ça.
J'avais fini l'année 2019 en écrivant:
« Après des années à chercher des façons de ralentir, je crois que j'y suis finalement arrivée à trouver une recette pas pire. Je dis ralentir dans le sens de reprendre le contrôle, apprendre à relativiser les aléas du quotidien, à mieux prioriser, à faire de meilleurs choix. Je dis ralentir aussi dans le sens de changer d'attitude face à la vie, ce qui veut dire qu'on ne peut pas tout faire et qu'il faut cesser de culpabiliser pour ce qu'on n'a pas fait entrer dans l'agenda. »
Ceci m'aura tellement servi en 2020. Beaucoup plus que j'aurai pu l'imaginer au moment où je l'ai écrit. Cette attitude face à la vie, cette capacité à relativiser les aléas du quotidien, disons que cela a été omniprésent au cours de la dernière année. Rien n'est acquis et il faut toujours se le rappeler. Et je l'ai évoqué dans plusieurs de mes billets.
Certains ont crié de joie à la fin de 2020, en disant « enfin ». Moi, comme d'habitude, je préfère voir le positif dans ce qui s'est passé et mettre de côté le négatif. Mon année 2020 n'a pas été si pire que ça.
Sur le plan personnel, l'année avait débuté en force avec l'accident de travail de mon chum, transfert d'urgence à Montréal, amputation et greffe de doigts, réhabilitation. Côté émotions fortes, on était déjà servi avant même d'avoir entendu le mot pandémie.
Le quotidien familial était déjà transformé. Au cours des mois suivants, notre bulle familiale s'est plus resserrée que jamais. La complicité de notre trio (avec ma fille) a grandi et je ne peux que m'en réjouir. Heureusement, que nous avons pu nous évader au chalet pour refaire le plein d'énergie, et ces moments comptent dans mes meilleurs souvenirs. Il y a aussi eu la Gaspésie (je ne pourrais plus m'en passer!) et une escapade sur la Côte-Nord au cours de l'été.
J'avais déjà réfléchi sur les valeurs qui me guident en 2019: l'authenticité, la gratitude, la collaboration et l'ouverture. Finalement, cette réflexion m'aura amenée à prendre un autre virage professionnel. Après mûre réflexion, j'ai quitté mon poste de conseillère politique au cabinet du ministre délégué à la Transformation numérique gouvernementale.
Je me sens choyée d'avoir vécu cette expérience et je crois toujours autant au projet de transformation numérique du gouvernement du Québec. Projet qui est plus pertinent que jamais avec la pandémie. Celle-ci nous a d'ailleurs mis dans la face à quel point il fallait appuyer sur l'accélérateur. Mais j'avais le sentiment que je devais revenir sur le terrain pour contribuer plus activement à la transformation numérique.
Ce fût un saut dans le vide, mais j'ai confiance en moi et les mois qui ont suivi m'ont déjà prouvé que j'ai pris la bonne décision. Ce fût une succession de surprises professionnelles, de rencontres (virtuelles) incroyables, d'opportunité à saisir. Je me suis laissée guider par la vague (sans jeu de mot): collaboration avec Les arts et la ville, conférences sur la "digital transformation" et sur le télétravail pour l'événement Novembre numérique du TechnoCentre TIC, table ronde sur les villes de demain (merci K2 Géospatial et Pascal Beauchesne), contribution bénévole pour la programmation de la Semaine numériQC. Et puis, j'ai obtenu un poste d'administratrice pour les Fêtes de la Nouvelle-France (événement mythique de Québec pour une férue d'histoire comme moi).
Surtout, l'automne m'a permis un fabuleux retour aux sources avec l'équipe de l'École branchée. J'ai repris la rédaction d'articles d'actualité pour le site web et je suis arrivée juste à temps pour prendre en charge la production d'un numéro spécial du magazine qui sera disponible quelque part en février, en format numérique, en français et en anglais. Un numéro destiné aux parents qui accompagnent leurs enfants dans l'apprentissage à distance. Quel timing! Un sujet qui me passionne et me rejoint personnellement.
J'ai aussi débuté une collaboration avec le RÉCIT du développement de la personne (RÉCIT DP pour les intimes). Une équipe liée au milieu scolaire qui produit des ressources en lien avec la citoyenneté à l'ère du numérique. Un autre sujet qui me tient à coeur, en lien avec l'éducation et le développement des compétences numériques chez les jeunes et les citoyens en général.
La pause du temps des Fêtes a été bien méritée. J'essayais de me convaincre que je n'en avais pas tant besoin, mais finalement, cela a été salutaire de mettre mon cerveau à « off ».
Et puis, 2021 est arrivée. Rien n'est vraiment différent. Mais il faut continuer à vivre. C'est ce que j'ai décidé.
Au moment où j'écris ces lignes, la menace d'un confinement plane sur nous (encore). J'aime mieux ne pas y penser. Pour une rare fois, je suis un peu déstabilisée. Je ne peux juste pas croire que les écoles pourraient être fermées à nouveau et que l'enseignement se fera exclusivement en ligne. On traversera le pont quand on y sera. Demain. Un jour à la fois, c'est la nouvelle devise.
Pour 2020, je voulais faire de meilleurs choix au restaurant (pas trop dur, les restos ont été fermés presque toute l'année). Je voulais prendre plus de temps pour moi (j'ai réussi aussi en prenant de longue marche quotidienne et en écoutant des balados).
En 2021, je compte me détacher des médias que je trouve de plus en plus toxiques. Ça ne sert plus à rien d'écouter les nouvelles en continu, de lire les commentaires sur les médias sociaux. Et ça me fera prendre une pause des écrans.
Je veux continuer de profiter de chaque instant en famille, de chaque contact avec mes amis comme source d'énergie et de bien-être.
Je vais aussi organiser mon offre professionnelle de travailleure autonome. Ce virage me plaît de plus en plus et je dois prendre le temps d'organiser tout ça. J'ai la chance de pouvoir faire ce qui me plaît, en conformité avec mes intérêts et mes valeurs. Je dois bien le faire.
C'est parti pour une autre année et, quoi qu'on en dise, il faut la vivre et toujours essayer de voir le positif.
Je vous souhaite du beau, car il y en a forcément un peu dans chaque journée. Il faut apprendre à le reconnaître. « Every day may not be good, but there is something good in every day. »
Bonne année 2021!