Noël est là!
Noël, c'est quoi maintenant? C'est devenu quoi? Je me pose la question depuis quelques jours et peut-être que vous vous la posez aussi.
En vieillissant, c'est facile d'être nostalgique des Noël de notre enfance. Avant, les familles étaient plus grosses, il y avait des dizaines de personnes qui se réunissaient pour le réveillon. Ça fêtait fort, ça fêtait tard.
Aujourd'hui, les familles sont plus petites, éparpillées sur le territoire... même si on voulait recréer les Noël de notre enfance, cela serait plutôt difficile. Et puis, quand on a couru toute l'année, on a parfois juste besoin d'un peu de tranquillité avec notre famille immédiate et les gens qui nous sont le plus cher.
L'important, pour moi, c'est de créer une ambiance d'amour et de joie. Parce que Noël, c'est surtout ça. Des valeurs d'entraide, de partage, de paix. Prendre le temps de s'arrêter et de se dire que l'on s'aime. C'est ce que je veux transmettre à ma fille en tout cas.
Noël, c'est surtout une question de tradition. Chacun pourra se créer ses propres traditions. Pour moi, depuis quelques années, la veille de Noël, c'est de me retrouver avec mes parents, ma fille et mon amoureux. Aller à la messe. Partager un bon repas. Jouer à des jeux. Déballer des présents. Rire et prendre le temps d'être ensemble simplement.
Oui, vous avez bien lu. Aller à la messe. Pour moi, c'est important. C'est une tradition. Il ne faut pas oublier que Noël est une fête religieuse. Sans la religion chrétienne, il n'y aurait pas de Noël. Je ne peux pas vous dire si cette histoire de Jésus de Nazareth est un véritable fait vécu. Mais je peux vous dire que j'aime me faire raconter le récit de sa naissance une fois par année.
Parce qu'elle nous rappelle que ce n'est pas d'hier que les religions ont divisé le monde. Parce qu'elle nous rappelle que l'amour et la paix devraient être des valeurs qui nous guident au quotidien. Parce qu'elle nous rappelle qu'il est important de se rassembler et de croire en quelque chose, qu'il ne faut jamais rien prendre pour acquis.
On vit dans une société qui a voulu s'affranchir de la religion, qui ne semble plus capable d'assumer ses racines (ou qui les ignore tout simplement). On devient mal à l'aise avec ceux qui se disent croyants. Pourtant, une partie de notre calendrier social est encore basée sur la religion chrétienne. Bon nombre de nos symboles sociaux ont un lien direct avec la religion. Il ne sert à rien de se cacher nos origines.
Et puis, l'actualité ne cesse de nous rappeler constamment l'importance que la religion a encore dans le monde. Et même après 2000 ans, ce sont encore les chrétiens qui sont trop souvent la cible des guerriers.
En allant à la messe, c'est une façon de me rappeler le sens premier de la fête de Noël. J'avoue que je cherche une façon de transmettre cette tradition à ma fille (mais ça, on pourrait en reparler).
Bref, si tu ne crois pas en Jésus Christ, tu dois au moins croire en certaines des valeurs qui lui sont associés, car Noël, c'est un peu beaucoup tout ça!
Paix, joie, entraide, amour! Et Joyeux Noël tout le monde!
En complément, je vous invite à lire ce texte de Denise Bombardier.
samedi 24 décembre 2016
dimanche 11 décembre 2016
Il n’y aura pas de sauveur
Vous y croyez encore? Oubliez ça, il n’y aura pas de sauveur qui va
arriver avec sa cape, sa baguette magique ou autre superpouvoir pour venir
sortir le Québec du cynisme et lui donner un élan nouveau. Il n’y a personne
qui va pouvoir entrer à l’Assemblée Nationale et dire : « À go, on
pèse sur Reset et on recommence ». C'est pas mal plus compliqué que ça!
Que l’on soit d’un côté ou d’un autre, que l’on prétende représenter « le peuple » ou « le vrai monde », ça ne se peut juste pas. Le changement, ça vient avec le temps, la volonté et un énorme travail d’équipe. C'est un long processus vers le changement qui attend le Québec.
Que l’on soit d’un côté ou d’un autre, que l’on prétende représenter « le peuple » ou « le vrai monde », ça ne se peut juste pas. Le changement, ça vient avec le temps, la volonté et un énorme travail d’équipe. C'est un long processus vers le changement qui attend le Québec.
Samedi matin, Denise Bombardier écrivait dans leJournal de Québec :
Nous n’avons guère
besoin d’un sauveur, n’en déplaise à Philippe Couillard et à Rambo. Nous
sommes collectivement en manque d’honnêtes gens, qui pratiquent la décence et
qui se refusent à la sursimplification du discours politique. Nous méritons
d’être dirigés par des personnes qui croient encore au bien, au mal et à la
vérité. Des élus qui ont une vision élevée de la société, pas des illuminés
ni des idéologues.
Je suis d’accord avec elle.
Mais, au-delà de la politique, une évidence me saute de plus en plus aux yeux.
L’Assemblée Nationale n’est pas (ou n'est plus) le
bon endroit pour faire changer les choses.
Parce que si tu entres dans la machine, tu vas
te faire avaler par la machine.
On ne pourra pas changer la structure en
embarquant dans la structure. Il faudra trouver quelque chose de différent si
on est vraiment déterminé à obtenir un résultat différent.
Il y a un adage qui dit : « on ne
peut pas espérer avoir des résultats différents si on répète toujours les mêmes
gestes, si on applique toujours la même recette ».
Think outside the box !
Une des participantes du Sandwich du vendredi, Marie-Claude Côté, a trouvé les bons mots pour exprimer ce qui
pourrait émerger et devenir une piste de solution :
« …une mobilisation
citoyenne, possiblement hors des structures politiques traditionnelles, qui
canalise cette énergie pour mieux construire le présent et le lendemain ».
Cette énergie, c'est le désarroi, le cynisme, la colère, la désillusion envers le gouvernement, le système politique actuel. Mais, appelez-la comme vous voulez.
Bref, une mobilisation citoyenne de gens engagés,
qui croient à un Québec performant, plus innovant, des personnes qui ne parlent
pas pour « les Autres », mais qui les entendent, qui choisissent de
faire une différence dans leur milieu, qui prennent la parole en public et
questionne l’ordre (ou le désordre) établi.
-->
Encore une fois, c’est à suivre…
dimanche 4 décembre 2016
Du cynisme à l'optimisme
Je pense qu'on n'a plus besoin de convaincre personne. Le statu quo ne peut plus durer au Québec. Il faut qu'il se passe quelque chose. Un virage à 360 degrés. Un grand ménage de nos institutions. Une remise en question collective.
Cela n'est même plus une affaire de politique, cela devrait être l'affaire de tout le monde.
Il est facile de poser des constats, de nommer ce qui ne va pas (pas besoin de chercher, ça sort à pleines pages de tous les médias quotidiennement), de chialer contre le système.
Comme l'écrivait Richard Martineau en fin de semaine:
C’est la machine au grand complet qui est en train de péter.
Mais après avoir constaté, on fait quoi?
Dans son texte, M. Martineau en arrive à la conclusion que cela prendra une véritable Révolution. C'est pas mal ce que je pense aussi. Une sorte de Révolution tranquille 2.0. (je ne mets pas 2.0 pour rien au bout, car je crois que la technologie pourra nous aider à quelque part à nous sortir de notre bourbier).
La grande question est maintenant : Comment arriver à faire changer les choses? Par où commencer? Ouf, quel chantier! Ça semble impossible. Pas vrai?
Mais vous savez déjà que je crois qu'il faut essayer.
Depuis quelques semaines, je me suis joins un groupe du Sandwich du vendredi midi. Des gens de tout horizon réunis devant l'Assemblée nationale. Trente minutes. Quelques échanges et on se sent ravigoté pour le reste de la semaine. Et ça mijote dans notre tête, dans la mienne en tout cas!
Il y a quelques semaines, j'écrivais qu'il faut ralentir pour survivre. C'est étrange mais avec ces petits rendez-vous hebdomadaires, je trouve le temps de ralentir. Parce que je prends le temps de réfléchir à tout plein de choses.
Au cours des prochaines semaines, des idées vont émerger de nos premières discussions. Comment prendre les mauvaises nouvelles et les remplacer par des nouvelles positives? Comment amener les élus à se soucier un peu plus des citoyens en fournissant des réponses vraies? Comment faire en sorte que les médias ne gèrent plus l'agenda politique?
Vous ne voulez/pouvez pas vous joindre à notre groupe du vendredi, mais vous souhaitez vous aussi passer du cynisme à l'optimisme, vous pouvez manger un sandwich le vendredi midi et en publier la photo en utilisant le #sandwichdredi ou #vendreswich, comme le propose Clément ici.
Désolée si je reviens encore à Richard Martineau, mais il a aussi écrit:
« Les seules personnes qui descendent dans la rue sont celles qui veulent encore plus de services, plus de taxes, plus de fonctionnaires, plus de privilèges. »
Eh bien, ce n'est pas vrai. Pour une fois, ce n'est pas vrai.
Et peut-être qu'on pourra changer le Québec un sandwich à la fois...
Cela n'est même plus une affaire de politique, cela devrait être l'affaire de tout le monde.
Il est facile de poser des constats, de nommer ce qui ne va pas (pas besoin de chercher, ça sort à pleines pages de tous les médias quotidiennement), de chialer contre le système.
Comme l'écrivait Richard Martineau en fin de semaine:
C’est la machine au grand complet qui est en train de péter.
Mais après avoir constaté, on fait quoi?
Dans son texte, M. Martineau en arrive à la conclusion que cela prendra une véritable Révolution. C'est pas mal ce que je pense aussi. Une sorte de Révolution tranquille 2.0. (je ne mets pas 2.0 pour rien au bout, car je crois que la technologie pourra nous aider à quelque part à nous sortir de notre bourbier).
La grande question est maintenant : Comment arriver à faire changer les choses? Par où commencer? Ouf, quel chantier! Ça semble impossible. Pas vrai?
Mais vous savez déjà que je crois qu'il faut essayer.
Depuis quelques semaines, je me suis joins un groupe du Sandwich du vendredi midi. Des gens de tout horizon réunis devant l'Assemblée nationale. Trente minutes. Quelques échanges et on se sent ravigoté pour le reste de la semaine. Et ça mijote dans notre tête, dans la mienne en tout cas!
Il y a quelques semaines, j'écrivais qu'il faut ralentir pour survivre. C'est étrange mais avec ces petits rendez-vous hebdomadaires, je trouve le temps de ralentir. Parce que je prends le temps de réfléchir à tout plein de choses.
Au cours des prochaines semaines, des idées vont émerger de nos premières discussions. Comment prendre les mauvaises nouvelles et les remplacer par des nouvelles positives? Comment amener les élus à se soucier un peu plus des citoyens en fournissant des réponses vraies? Comment faire en sorte que les médias ne gèrent plus l'agenda politique?
Vous ne voulez/pouvez pas vous joindre à notre groupe du vendredi, mais vous souhaitez vous aussi passer du cynisme à l'optimisme, vous pouvez manger un sandwich le vendredi midi et en publier la photo en utilisant le #sandwichdredi ou #vendreswich, comme le propose Clément ici.
Désolée si je reviens encore à Richard Martineau, mais il a aussi écrit:
« Les seules personnes qui descendent dans la rue sont celles qui veulent encore plus de services, plus de taxes, plus de fonctionnaires, plus de privilèges. »
Eh bien, ce n'est pas vrai. Pour une fois, ce n'est pas vrai.
Et peut-être qu'on pourra changer le Québec un sandwich à la fois...
vendredi 25 novembre 2016
Quand j'ai mal à mon diplôme...
J'ai une formation en journalisme. J'ai obtenu mon diplôme, il y a 15 ans (déjà!)... Je ne suis plus journaliste au quotidien, j'ai bifurqué vers les communications et les médias sociaux en cours de route. Je collabore quand même à l'occasion avec certains magazines et, surtout, j'observe les médias du coin de l'oeil. Et laissez-moi vous dire que, régulièrement, j'ai mal à mon diplôme! Oui, oui, vous avez bien lu!
J'ai toujours cru qu'il était possible de faire du journalisme d'information objectif dans l'unique but d'informer les citoyens et de les amener à faire des choix éclairés pour leur vie au quotidien. N'est-ce-pas le propre du journalisme?
S'agit-il d'une utopie?
Je me suis toujours fais un devoir de ne pas laisser mes opinions personnelles transparaître dans mes articles (sauf bien sûr quand il s'agissait de textes d'opinion et qu'ils étaient clairement identifiés comme tels). Le but était d'informer sur un sujet, sur une situation. Donc, pas de questions tendancieuses pour les personnes interviewées.
Évidemment, il y a toujours eu un certain biais médiatique dans les choix éditoriaux des informations que l'on diffusait ou non; chaque média ayant ses préférences et allégeances.
Par contre...
Je ne sais pas si c'est attribuable à la vitesse à laquelle circule l'information aujourd'hui (disons qu'en 15 ans, il s'en est passé des choses sur la planète médias), à la compétition qui s'accentue entre les différents médias, ou à autre chose, mais la généralisation, le superficiel et même la désinformation semblent littéralement en train de prendre le dessus sur l'art d'informer pour servir le citoyen.
Les médias (je ne nomme personne en particulier et tout le monde en même temps) s'emportent pour des banalités, montent des histoires en épingle, s'attardent sur des non-nouvelles et passent complètement sous silence des histoires importantes.
Une histoire est publiée une journée et diffusée en grande pompe un peu partout, elle sera démentie quelques jours plus tard mais on en fera une brève en page 53 (les 3/4 des gens qui avaient lu la première nouvelle ne le sauront jamais).
Le scandale de la semaine sera relayé aux oubliettes et on n'en entendra plus jamais parler. Pourtant, lorsque quelqu'un commence à nous raconter une histoire, on est en droit de s'attendre à ce qu'il nous raconte aussi la fin.
Les médias se font les pantins du pouvoir politique (une dégustation culinaire avec un ministre, ça vous dit quelque chose?) et de certains courants de pensée (trop souvent sans l'affirmer ouvertement. Au moins si ce l'était, ce serait déjà moins pire).
Combien de fois j'ai vu des communiqués de presse repris tels quels dans plusieurs médias? Les journalistes ne cherchent-ils plus à aller plus loin que l'information qu'on leur pousse? Se faisant, ils se font les porte-parole des organisations qui les gavent d'information « intéressée ». C'est comme si ils endossaient leurs affirmations sans rien dire, sans questionner. Ce faisant, les médias se font les complices d'un certain pouvoir et entretiennent le cynisme dans la population.
J'ai trempé dans l'univers des médias, je sais quand même un peu comment cela peut fonctionner. Le citoyen moyen n'y voit probablement que du feu. Il prend et consomme une information trop souvent biaisée et incomplète. Il n'a pas le temps (ne prend pas le temps) d'analyser plusieurs sources d'information pour savoir si on lui dit la vérité.
Pourtant...
Pour chaque nouvelle diffusée, il y a toujours « l'envers de la médaille » que l'on devrait prendre en considération et présenter publiquement. Trop souvent, ce revers est ignoré. Il faut vendre de la copie... mais cela se fait au détriment des citoyens. On donne priorité au « buzz » de la semaine, à la saveur du mois, au hit du moment.
Mon objectif maintenant?
J'aimerais arriver à vous présenter au cours des prochains mois, certains « revers » quand j'en verrai passer.
===
Cette réflexion fait suite à ma participation d'aujourd'hui au « sandwich du vendredi » devant l'Assemblée nationale. Ce rendez-vous hebdomadaire vise à signifier notre écoeurement face au pouvoir politique et au gouvernement dans un mouvement non-partisan.
Nos discussions nous ont amené à prendre conscience que les médias n'aident en rien la cause.
«il faut s’informer pour être de bons citoyens engagés, mais plus on s’informe plus on est frustré/découragé et moins on a le goût de se mobiliser», comme l'écrit Clément.
Nous voulons maintenant trouver des moyens de nous sortir de ce cercle vicieux.
Si ça vous tente, rendez-vous vendredi prochain à midi devant l'Assemblée nationale! Et ne vous laissez pas arrêter par la température, on est très chaleureux!
vendredi 18 novembre 2016
Réflexion post-sandwich #2
On a tous des raisons d'être déçu, indigné, révolté contre le gouvernement, les politiciens, le système. On est trop peu nombreux à l'exprimer publiquement. Heureusement, parfois, certains osent proposer des initiatives qui donnent l'espoir que l'on pourrait faire changer les choses.
La semaine dernière, j'ai participé à une de ces initiatives, proposée par Clément Laberge. J'en avais d'ailleurs fait un compte-rendu. Vendredi midi, devant l'Assemblée nationale, sandwich à la main, se réunir, faire connaissance, discuter.
Une semaine plus tard, j'étais présente à nouveau. Il y a un intérêt certain envers ce rendez-vous hebdomadaire. Une réunion improvisée avec un groupe éclaté de personnes.
Déjà, certains se demandent comment pousser le geste plus loin, comment le transformer en actions plus concrètes, pour maintenir l'intérêt et confirmer qu'on pourra vraiment faire changer des choses. Clément a d'ailleurs lancé un appel sur son blogue pour la semaine prochaine. N'essayons pas d'aller trop vite. Mais, essayons quand même de proposer nous-mêmes des solutions.
Ce que j'aime de ce rassemblement, c'est son côté non-partisan. Pas d'allégeance politique (et j'espère que cela pourra demeurer ainsi). On n'a pas les mêmes allégeances politiques, mais on a un désir commun de vivre dans un Québec meilleur, de faire croître le Québec. On n'a pas les mêmes allégeances politiques, mais on mérite tous des politiciens intègres et honnêtes, un système plus sain. Si on peut réussir à en parler ensemble, sans s'emballer, c'est déjà gagnant comme démarche.
Chaque jour, les médias nous donnent des sujets d'indignation supplémentaires. Chacun s'attarde à des manchettes différentes en fonction de ses intérêts. La proposition du ministère de l'Éducation de surveiller les médias sociaux pendant les examens ministériels m'a fait sursauter et rager dans mon salon. Si on peut « googler » une question d'examen et y trouver la réponse, c'est que la question n'était certainement pas la bonne! Moi, la « modernisation » du système d'éducation, c'est important pour moi.
Pour d'autres, la priorité d'action sera ailleurs. Les urgences qui débordent, la lenteur du système de justice, les soins aux aînés, la gestion des finances publiques... la liste des sujets est longue. Et justement, ce n'est pas normal que la liste soit aussi longue.
Pour moi, cela veut simplement dire qu'il est urgent d'agir. Le statu quo, on n'en veut plus. La « grosse machine gouvernementale » est en train d'échouer. Elle est trop souvent « biaisée » par toutes sortes d'influence.
Au fil des rendez-vous du vendredi, je crois que des personnes vont faire connaissance et se reconnaître des intérêts communs et que des idées émergeront de leurs discussions.
Il serait facile de se dire que la tâche de faire « bouger » le Québec vers l'avant est trop difficile et que cela ne sert à rien d'essayer. Il y a déjà une majorité de Québécois qui pensent comme ça. Moi, je ne peux pas. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne peux pas. Je me dis qu'il faut au moins essayer de faire quelque chose.
Pour le moment, je vais juste tenter d'écrire plus souvent et ainsi réussir à mettre de l'ordre dans mes idées. Pour voir ce qui en sortira.
Mais, vraiment : Merci, Clément, de m'amener à faire ça! Ça faisait trop longtemps que je me disais que j'allais le faire, sans trouver la motivation de passer à l'action.
vendredi 11 novembre 2016
Changer le monde un sandwich à la fois
Il y a quelques jours, mon ami Clément proposait un dîner au sandwich devant l'Assemblée nationale pour signifier son écoeurement devant la situation politique actuelle au Québec, une façon « soft » de protester. Un geste symbolique pour dire que certains en ont assez et qu'il est temps de « se donner un swing pour commencer à remonter » après avoir touché le fond du baril.
J'ai tout de suite portée une attention particulière à son appel. J'y ai vu une action citoyenne non partisane, une action différente pour pouvoir se dire qu'au moins, on aura exprimé notre insatisfaction. Impossible de rester à ne rien faire pour moi.
Ceux qui me connaissent savent que j'ai déjà écrit à plusieurs reprises à propos de ce Québec endormi. Ils sont nombreux à critiquer dans le confort de leur foyer, mais trop peu nombreux à passer à l'action pour s'exprimer et tenter de faire changer les choses. Et ceux qui osent le faire se font parfois rabrouer rapidement, désolant...
Quoi qu'il en soit....
Vendredi dernier, le premier dîner au sandwich a eu lieu. Quatre personnes se sont réunies devant l'Assemblée nationale pour ce repas inusité.
Aujourd'hui, je me suis jointe au groupe. Il fallait que je participe à ce dîner au moins une fois pour voir. Nous étions 11 personnes. D'horizon tout à fait différents. Un petit groupe éclectique réuni pour, comme je l'avais bien senti au départ, une action citoyenne non partisane. Nous avons fait connaissance et discuter brièvement. 30 minutes, ça passe vite, mais ce fût très agréable.
Si je m'intéresse tant à la politique, j'ai toujours cru que c'était « la faute » de mon grand-père. Mon grand-père était un homme très engagé politiquement. Il est décédé quand j'avais 12 ans, mais j'avais déjà eu le temps d'être « contaminée » et mon père a continué de m'en parler par la suite. Bien, devinez quoi? Aujourd'hui, dans ce petit groupe, à des kilomètres de ma ville natale, il y avait un homme qui a eu mon grand-père comme mentor et qui a très souvent témoigné de son respect envers lui. Ouf, le monde est petit! Et je me suis dit qu'il avait vraiment quelque chose derrière cette idée du dîner au sandwich...
J'ai peu de temps disponible pour des engagements hors du travail et de la famille, beaucoup moins de temps que ce que je voudrais en tout cas. Il faut faire des choix. Mais, ce geste simple du vendredi midi, je crois que je pourrais y prendre goût.
Personne ne sait ce que ce rendez-vous hebdomadaire pourrait / pourra devenir, mais je me dis que cela vaut au moins la peine d'essayer. On improvise, on fait connaissance et qui sait, il y a peut-être de l'espoir pour le Québec.
L'invitation est lancée pour vendredi prochain. Midi devant l'Assemblée nationale.
J'ai tout de suite portée une attention particulière à son appel. J'y ai vu une action citoyenne non partisane, une action différente pour pouvoir se dire qu'au moins, on aura exprimé notre insatisfaction. Impossible de rester à ne rien faire pour moi.
Ceux qui me connaissent savent que j'ai déjà écrit à plusieurs reprises à propos de ce Québec endormi. Ils sont nombreux à critiquer dans le confort de leur foyer, mais trop peu nombreux à passer à l'action pour s'exprimer et tenter de faire changer les choses. Et ceux qui osent le faire se font parfois rabrouer rapidement, désolant...
Quoi qu'il en soit....
Vendredi dernier, le premier dîner au sandwich a eu lieu. Quatre personnes se sont réunies devant l'Assemblée nationale pour ce repas inusité.
Aujourd'hui, je me suis jointe au groupe. Il fallait que je participe à ce dîner au moins une fois pour voir. Nous étions 11 personnes. D'horizon tout à fait différents. Un petit groupe éclectique réuni pour, comme je l'avais bien senti au départ, une action citoyenne non partisane. Nous avons fait connaissance et discuter brièvement. 30 minutes, ça passe vite, mais ce fût très agréable.
Si je m'intéresse tant à la politique, j'ai toujours cru que c'était « la faute » de mon grand-père. Mon grand-père était un homme très engagé politiquement. Il est décédé quand j'avais 12 ans, mais j'avais déjà eu le temps d'être « contaminée » et mon père a continué de m'en parler par la suite. Bien, devinez quoi? Aujourd'hui, dans ce petit groupe, à des kilomètres de ma ville natale, il y avait un homme qui a eu mon grand-père comme mentor et qui a très souvent témoigné de son respect envers lui. Ouf, le monde est petit! Et je me suis dit qu'il avait vraiment quelque chose derrière cette idée du dîner au sandwich...
J'ai peu de temps disponible pour des engagements hors du travail et de la famille, beaucoup moins de temps que ce que je voudrais en tout cas. Il faut faire des choix. Mais, ce geste simple du vendredi midi, je crois que je pourrais y prendre goût.
Personne ne sait ce que ce rendez-vous hebdomadaire pourrait / pourra devenir, mais je me dis que cela vaut au moins la peine d'essayer. On improvise, on fait connaissance et qui sait, il y a peut-être de l'espoir pour le Québec.
L'invitation est lancée pour vendredi prochain. Midi devant l'Assemblée nationale.
vendredi 14 octobre 2016
La circulation en mode solution
Je l'ai écrit récemment, notre attitude face à certains événements de la vie peut changer la façon dont on les vivra. Ce soir, j'ai envie d'appliquer ce principe à l'un des plus grands irritants de la vie moderne des travailleurs: les déplacements vers le boulot le matin et la maison en fin de journée.
Au cours des dernières semaines, les discussions entourant la congestion routière dans la région de Québec se sont multipliées. Il est facile de s'emporter, de critiquer, de réclamer... J'ai moi-même écrit des billets sur la situation:
Esclave de la route
Le ridicule ne tue pas
La solution idéale n'existe probablement pas ou du moins n'a pas encore été trouvé. En attendant, les faits sont que la qualité de vie se dégrade dans la région en raison des problèmes de circulation routière et qu'il devient urgent d'agir pour éviter que la situation ne s'aggrave.
Par contre, au-delà des routes et des infrastructures à moderniser et à ajouter, il faut probablement tenter de voir les choses autrement, donc de changer notre attitude, pour en arriver à mettre en place des solutions à plus court terme. Au rythme où vont les projets au Québec, les routes et les infrastructures, cela prendra des années à être modifiées. Les études de marché, les études de faisabilité, les plans et devis, les estimations budgétaires, mettez-en!
En attendant, soit on continue de subir en stressant et « chialant » constamment, soit on se demande ce qu'on peut faire. Bref, pouvons-nous passer en mode solution?
Ma solution à moi n'est pas révolutionnaire. Elle a même déjà été avancée au cours des dernières semaines par François Bourque et Clément Laberge.
Comme l'écrit François Bourque, « puisque le problème est de vouloir aller tous aux mêmes endroits en même temps, la solution pourrait être de ne pas tous y aller en même temps ».
En milieu de travail, cela demande que les employeurs soient ouverts notamment à mettre en place des heures de travail véritablement flexibles, qu'ils favorisent des quarts de travail condensés (sur 4 jours au lieu de 5, par exemple), qu'ils permettent le télétravail de façon régulière (toute la technologie nécessaire existe pour garder un lien constant entre le bureau et la maison).
Déjà, avec cela, je suis convaincue qu'il y aurait un certain gain. Je sais que certains employeurs ont déjà mis en place des mesures, mais malheureusement, il reste énormément de travail à faire pour les encourager à aller dans cette direction de façon massive. Il s'agit ici d'une question de confiance envers les employés mais également d'un souci de maintenir leur qualité de vie.... qui ne semble pas donné à la majorité.
Pourquoi j'écris qu'il reste énormément de travail à faire?
En septembre, l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés a publié les résultats d'un sondage à propos de l'effet des travaux routiers et de la congestion routière sur les travailleurs, partout au Québec, mais dont les résultats pour la région de Québec sont disponibles.
Fatigue, stress, irritabilité et perte de productivité figurent parmi les dommages collatéraux des travaux routiers et de la congestion. Les travailleurs et les employeurs ayant répondu au sondage l'ont tous souligné. Un travailleur sur quatre serait même prêt à gagner moins pour éviter les bouchons de circulation (un sur cinq à Québec).
Les employeurs ont aussi mentionné des retards de plus en plus importants le matin (15 à 30 minutes), de l'absentéisme, des départs volontaires et la perte de candidats potentiels en raison de la localisation de l'entreprise.
Jusqu'ici pas de surprise...
Sauf qu'ensuite viennent les deux questions qui tuent avec leurs réponses qui confirment que rien n'est gagné.
Au cours des dernières semaines, les discussions entourant la congestion routière dans la région de Québec se sont multipliées. Il est facile de s'emporter, de critiquer, de réclamer... J'ai moi-même écrit des billets sur la situation:
Esclave de la route
Le ridicule ne tue pas
La solution idéale n'existe probablement pas ou du moins n'a pas encore été trouvé. En attendant, les faits sont que la qualité de vie se dégrade dans la région en raison des problèmes de circulation routière et qu'il devient urgent d'agir pour éviter que la situation ne s'aggrave.
Par contre, au-delà des routes et des infrastructures à moderniser et à ajouter, il faut probablement tenter de voir les choses autrement, donc de changer notre attitude, pour en arriver à mettre en place des solutions à plus court terme. Au rythme où vont les projets au Québec, les routes et les infrastructures, cela prendra des années à être modifiées. Les études de marché, les études de faisabilité, les plans et devis, les estimations budgétaires, mettez-en!
En attendant, soit on continue de subir en stressant et « chialant » constamment, soit on se demande ce qu'on peut faire. Bref, pouvons-nous passer en mode solution?
Ma solution à moi n'est pas révolutionnaire. Elle a même déjà été avancée au cours des dernières semaines par François Bourque et Clément Laberge.
Faire en sorte que l'heure de pointe soit moins pénible en l'étalant sur une plus longue période le matin et en fin de journée.
Comme l'écrit François Bourque, « puisque le problème est de vouloir aller tous aux mêmes endroits en même temps, la solution pourrait être de ne pas tous y aller en même temps ».
En milieu de travail, cela demande que les employeurs soient ouverts notamment à mettre en place des heures de travail véritablement flexibles, qu'ils favorisent des quarts de travail condensés (sur 4 jours au lieu de 5, par exemple), qu'ils permettent le télétravail de façon régulière (toute la technologie nécessaire existe pour garder un lien constant entre le bureau et la maison).
Déjà, avec cela, je suis convaincue qu'il y aurait un certain gain. Je sais que certains employeurs ont déjà mis en place des mesures, mais malheureusement, il reste énormément de travail à faire pour les encourager à aller dans cette direction de façon massive. Il s'agit ici d'une question de confiance envers les employés mais également d'un souci de maintenir leur qualité de vie.... qui ne semble pas donné à la majorité.
Pourquoi j'écris qu'il reste énormément de travail à faire?
En septembre, l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés a publié les résultats d'un sondage à propos de l'effet des travaux routiers et de la congestion routière sur les travailleurs, partout au Québec, mais dont les résultats pour la région de Québec sont disponibles.
Fatigue, stress, irritabilité et perte de productivité figurent parmi les dommages collatéraux des travaux routiers et de la congestion. Les travailleurs et les employeurs ayant répondu au sondage l'ont tous souligné. Un travailleur sur quatre serait même prêt à gagner moins pour éviter les bouchons de circulation (un sur cinq à Québec).
Les employeurs ont aussi mentionné des retards de plus en plus importants le matin (15 à 30 minutes), de l'absentéisme, des départs volontaires et la perte de candidats potentiels en raison de la localisation de l'entreprise.
Jusqu'ici pas de surprise...
Sauf qu'ensuite viennent les deux questions qui tuent avec leurs réponses qui confirment que rien n'est gagné.
Votre entreprise a-t-elle mis en place des mesures spécifiques pour faire face aux inconvénients causés par les travaux routiers et la congestion routière?
Oui 16,7 % Non 74,6 %
Votre entreprise prévoit-elle mettre en place dans le futur des mesures spécifiques pour faire face aux inconvénients causés par les travaux routiers et les problèmes de circulation?
Oui 4,3 % Non 65,4 % Je ne sais pas 30,3 %
Autrement dit, les entreprises vivent le problème, constatent les effets négatifs sur leurs employés, mais ils n'ont pas vraiment l'intention de faire des changements dans leur organisation. Cela revient à dire qu'elles acceptent la baisse de productivité et l'absentéisme causés par la congestion routière, qu'elles sont prêtes à vivre avec des employés stressés, irritables et fatigués.
Bref, elles ne sont visiblement pas « en mode solution », pas de façon majoritaire en tout cas.
Je comprends qu'il s'agit d'un simple sondage, mais il a quand même été mené par CROP et devrait être représentatif.
Malheureusement, ces réponses témoignent de l'état d'esprit (l'attitude) dans lequel trop de gens semblent être, soit en attente que quelqu'un fournisse une solution miracle. Je le répète, au point où nous sommes, nous devrions plutôt essayer de voir chacun de notre côté ce que nous pouvons faire pour améliorer la situation. Et je lance un appel aux employeurs pour qu'ils se mettent en action en ce sens.
Bien sûr, même si les employeurs adaptaient leur façon de faire demain matin, cela ne règlerait pas tout. Les grandes institutions publiques, particulièrement les écoles, cégeps et universités, devraient également collaborer en modifiant l'heure de début et de fin des cours. De même, les horaires du transport en commun devraient tenter de se coller à ces nouvelles réalités. Et ainsi de suite, c'est l'effet Domino.
Bref, elles ne sont visiblement pas « en mode solution », pas de façon majoritaire en tout cas.
Je comprends qu'il s'agit d'un simple sondage, mais il a quand même été mené par CROP et devrait être représentatif.
Malheureusement, ces réponses témoignent de l'état d'esprit (l'attitude) dans lequel trop de gens semblent être, soit en attente que quelqu'un fournisse une solution miracle. Je le répète, au point où nous sommes, nous devrions plutôt essayer de voir chacun de notre côté ce que nous pouvons faire pour améliorer la situation. Et je lance un appel aux employeurs pour qu'ils se mettent en action en ce sens.
Bien sûr, même si les employeurs adaptaient leur façon de faire demain matin, cela ne règlerait pas tout. Les grandes institutions publiques, particulièrement les écoles, cégeps et universités, devraient également collaborer en modifiant l'heure de début et de fin des cours. De même, les horaires du transport en commun devraient tenter de se coller à ces nouvelles réalités. Et ainsi de suite, c'est l'effet Domino.
Étaler l'heure de pointe, ce n'est probablement pas si simple, puisque, pour des résultats optimaux, nous avons besoin de la collaboration d'un grand nombre. Par contre, je suis convaincue que, même à petite échelle, les résultats positifs pourraient se faire sentir rapidement.
Mon idée est lancée. Personnellement, j'ai déjà fait quelques tests qui se sont avérés très concluants dans mes déplacements. Je n'ai pas encore pu modifier de façon régulière mes déplacements. Je n'ai pas non plus de pouvoir pour mettre en application ma solution de façon plus large, mais elle est là.
Qui seconde? Qui a envie de l'appliquer? Par où on commence? C'est le temps de passer à l'action.
Mon idée est lancée. Personnellement, j'ai déjà fait quelques tests qui se sont avérés très concluants dans mes déplacements. Je n'ai pas encore pu modifier de façon régulière mes déplacements. Je n'ai pas non plus de pouvoir pour mettre en application ma solution de façon plus large, mais elle est là.
Qui seconde? Qui a envie de l'appliquer? Par où on commence? C'est le temps de passer à l'action.
lundi 3 octobre 2016
Ralentir pour survivre
Il y a des mois, pour ne pas dire des années, que je me questionne sur mon mode de vie, qui est aussi le mode de vie de plusieurs parents/travailleurs/citadins/banlieusards. On est dans le jus, on court, le temps va trop vite, on n'arrive pas à tout faire, on est crevé, on se couche à bout de souffle le soir en se disant que demain, ça ira mieux. Finalement, c'est un éternel recommencement.
Apprendre à être zen, à relativiser, à déterminer ses vrais priorités, à faire du ménage dans son agenda (et celui des enfants), à prendre du temps pour soi.... ouf, tout un contrat! Je crois que j'y suis arrivée. Mais vous savez quoi? Malgré tout ça, je suis encore à bout de souffle et ça ne ralentit pas.
Car il y aura toujours des obligations et des imprévus pour jeter de solides contraintes sur notre route et du stress dans le quotidien. Souvent, j'ai l'impression qu'elles ne font que s'accumuler.
Bref, je n'ai pas encore trouvé le secret pour ralentir. Je n'ai pas encore trouvé la façon de reprendre véritablement le contrôle de ma vie. Ne vous inquiétez pas, je continue de chercher.
Je suis de plus en plus convaincue que ralentir équivaut à trouver une façon de survivre, à ne pas craquer sous la pression et la bousculade des événements. Mais ralentir, comment? Force est d'admettre qu'il y a une limite à épurer pour relaxer.
Tout l'été, j'ai lu plusieurs textes fort intéressant sur ce phénomène. Beaucoup tiré du magazine Châtelaine qui, à mon avis, est plus actuelle que jamais. Le stress et ses effets semble être le mal du siècle nouveau. Le constat est accablant.
« Les parents représentent la tranche de population qui ressent le plus la pression du temps. Ce sont les travailleurs avec de jeunes enfants qui sont les plus stressés parmi les stressés, à raison d’un taux deux fois supérieur à la moyenne » - Gilles Pronovost, professeur au Département d’études en loisir, culture et tourisme de l’Université du Québec à Trois-Rivières.
« Depuis 10 ans, on a atteint une limite de l'accroissement du temps de travail. On arrive aux maximum de ce qu'on peut exiger des travailleurs. » - Gilles Pronovost, professeur au Département d’études en loisir, culture et tourisme de l’Université du Québec à Trois-Rivières.
« ...rien ne tue davantage les femmes que les maladies cardiaques. Et [...] les rares recherches existantes indiquent que le stress soutenu au travail serait encore plus fatal pour elles [que pour les hommes], doublant leur risque d’infarctus. » - Santé des femmes: le travail nous met en danger
« ..les contraintes à la maison, additionnées à celles du bureau, font grimper la détresse psychologique. Un ticket vers l’épuisement professionnel et la dépression. » - Santé des femmes: le travail nous met en danger
Le portrait du phénomène est bel et bien réel.
Au cours des dernières jours, j'ai lu les témoignages de deux femmes de mon entourage qui m'ont forcé à me requestionner encore plus fort. Elles sont arrivées au bout du rouleau et elles ont osé le dire.
Le vivre, c'est une chose. Le dire, l'affirmer, jeter l'épongée et vouloir recommencer sur de nouvelles bases, c'en est une autre. Je dirai même que ça prend du courage! Je vous conseille fortement de lire le long récit de Stéphanie: Burnout! J'ai raté le train pour épuisement professionnel
Je souhaite seulement que ma réflexion m'évitera de me rendre au bout du rouleau et que j'arriverai à trouver une solution, ma solution à moi.
Apprendre à être zen, à relativiser, à déterminer ses vrais priorités, à faire du ménage dans son agenda (et celui des enfants), à prendre du temps pour soi.... ouf, tout un contrat! Je crois que j'y suis arrivée. Mais vous savez quoi? Malgré tout ça, je suis encore à bout de souffle et ça ne ralentit pas.
Car il y aura toujours des obligations et des imprévus pour jeter de solides contraintes sur notre route et du stress dans le quotidien. Souvent, j'ai l'impression qu'elles ne font que s'accumuler.
Bref, je n'ai pas encore trouvé le secret pour ralentir. Je n'ai pas encore trouvé la façon de reprendre véritablement le contrôle de ma vie. Ne vous inquiétez pas, je continue de chercher.
Je suis de plus en plus convaincue que ralentir équivaut à trouver une façon de survivre, à ne pas craquer sous la pression et la bousculade des événements. Mais ralentir, comment? Force est d'admettre qu'il y a une limite à épurer pour relaxer.
Tout l'été, j'ai lu plusieurs textes fort intéressant sur ce phénomène. Beaucoup tiré du magazine Châtelaine qui, à mon avis, est plus actuelle que jamais. Le stress et ses effets semble être le mal du siècle nouveau. Le constat est accablant.
« Les parents représentent la tranche de population qui ressent le plus la pression du temps. Ce sont les travailleurs avec de jeunes enfants qui sont les plus stressés parmi les stressés, à raison d’un taux deux fois supérieur à la moyenne » - Gilles Pronovost, professeur au Département d’études en loisir, culture et tourisme de l’Université du Québec à Trois-Rivières.
« Depuis 10 ans, on a atteint une limite de l'accroissement du temps de travail. On arrive aux maximum de ce qu'on peut exiger des travailleurs. » - Gilles Pronovost, professeur au Département d’études en loisir, culture et tourisme de l’Université du Québec à Trois-Rivières.
« ...rien ne tue davantage les femmes que les maladies cardiaques. Et [...] les rares recherches existantes indiquent que le stress soutenu au travail serait encore plus fatal pour elles [que pour les hommes], doublant leur risque d’infarctus. » - Santé des femmes: le travail nous met en danger
« ..les contraintes à la maison, additionnées à celles du bureau, font grimper la détresse psychologique. Un ticket vers l’épuisement professionnel et la dépression. » - Santé des femmes: le travail nous met en danger
Le portrait du phénomène est bel et bien réel.
Au cours des dernières jours, j'ai lu les témoignages de deux femmes de mon entourage qui m'ont forcé à me requestionner encore plus fort. Elles sont arrivées au bout du rouleau et elles ont osé le dire.
Le vivre, c'est une chose. Le dire, l'affirmer, jeter l'épongée et vouloir recommencer sur de nouvelles bases, c'en est une autre. Je dirai même que ça prend du courage! Je vous conseille fortement de lire le long récit de Stéphanie: Burnout! J'ai raté le train pour épuisement professionnel
Je souhaite seulement que ma réflexion m'évitera de me rendre au bout du rouleau et que j'arriverai à trouver une solution, ma solution à moi.
Comme le soutient la psychologue Rose-Marie Charest: « Il arrive très rarement qu’on ne puisse vraiment rien changer à sa situation, qu’on soit en haut ou en bas de l’échelle en entreprise, reprend-elle. Nous avons au moins un pouvoir sur notre attitude. »
Ces temps-ci, je dois avouer que mon attitude est dans les montagnes russes.
lundi 29 août 2016
Tablettes, commissions scolaires et réussite...
Je profite de la période de la rentrée pour commenter certaines actualités qui ont circulé au cours des dernières semaines concernant le milieu scolaire. Je ne peux rester silencieuse face à ces sujets.
À mon avis, l'éducation mérite qu'on lui accorde autant d'importance que possible. Il s'agit d'une valeur que notre société devrait affectionner tout particulièrement, et ce pour de multiples raisons.
Les tablettes à l'école
L'école est censée former les jeunes pour le monde de demain. Elle le fait trop souvent encore avec des objets du passé... Est-ce que c'est au moins possible d'avoir des objets du présent pour former les élèves?
J'ai déjà plaidé pour une école plus numérique. Cela devient une évidence. Être actuel et de son temps pour motiver les jeunes, favoriser la réussite, favoriser l'acquisition de compétences dont les jeunes auront largement besoin une fois sur le marché du travail et même dans la vie de tous les jours...
Le ministère a tranché : « Les écoles ne peuvent exiger des parents qu'ils achètent un iPad ou autre tablette. » Je comprends les règles en place et la problématique, surtout dans les milieux moins favorisés.
Maintenant, il existe sans nul doute plusieurs moyens d'arriver à offrir des programmes scolaires avec tablettes: location, prêt, achat. Plusieurs jeunes ont probablement déjà une tablette personnelle à la maison (j'en connais plusieurs qui ont déjà un iPad mini à 10 ans), pourraient-ils l'amener à l'école tout simplement?
Par ailleurs, en tant que parents, je me fais la réflexion et cela revient à ma question du début, est-ce que je veux que mon enfant aille dans une école qui est de son temps? Est-ce que je peux financer un appareil pour qu'il développe des compétences vraiment utiles à son avenir? Est-ce que l'éducation est une réelle priorité dans mes valeurs?
Les commissions scolaires
Avec son texte publié dans le Journal de Québec de la fin de semaine dernière, Mario Dumont (mon dieu que je voudrais qu'il soit encore en politique!) résume vraiment très bien ma pensée au sujet des commissions scolaires.
Si j'ai déjà été ambivalente quand à leur efficacité, je crois que leur inutilité est de plus en plus évidente. Les commissions scolaires ajoutent de la lourdeur et de la bureaucratie dans un espace public où nous n'en avons pas (plus) besoin.
Et si les écoles pouvaient avoir plus de pouvoir décisionnel pour orienter leurs actions en fonction de leur clientèle? Je suis de plus en plus convaincue que cela serait bénéfique pour tous, plus logique en tout cas. Il ne peut y avoir de solutions mur à mur en éducation, même à l'intérieur d'une région donnée. Arrêtons la « procédurite » et agissons pour les élèves.
Dans son texte, Mario Dumont écrit que des personnes lui ont déjà demandé par quoi les commissions scolaires seraient remplacés... Évidemment, elles n'ont pas besoin d'être remplacé. Je me permets même d'avancer ici que l'absence de cette structure jugée inefficace pourrait probablement offrir plus d'espace pour les parents qui désirent s'engager dans l'école de leurs enfants.
La réussite
Et une chose en entraînant une autre... je lisais justement dans le Journal de ce matin que le taux de diplomation plus élevé dans les écoles anglophones serait en partie explicable par le plus grand engagement des parents. L'esprit communautaire, le désir de s'engager, de faire de l'école de ses enfants un milieu de vie accueillant/stimulant, tout ceci est davantage présent dans les communautés anglophones. Arrêtons d'attendre que le système agisse pour nos enfants et apportons notre contribution.
D'autres facteurs entrent aussi en jeu dans la réussite des élèves anglophones, notamment le fait que les anglos s'inspirent davantage de la recherche dans leur enseignement. Au cours de ma carrière à l'École branchée, j'ai souvent constaté la barrière de la langue dans le milieu de l'éducation. Une désolation. Oui, les études sont plus souvent réalisées en anglais, mais les résultats qu'elles apportent valent certainement la peine qu'on s'y attarde et qu'on les mette en pratique. Des exemples concrets de réussite existent déjà, comme la iClasse, un concept scolaire qui fonctionne extrêmement bien et qui basé sur la recherche.
Bref, si nous voulons que les jeunes réussissent bien et mieux à l'école, nous devrons bousculer l'ordre établi. Le statu quo ne donnera jamais de résultats différents pour nos jeunes.
Nous avons peut-être un petit examen de conscience à faire face à l'état actuel du système scolaire. Jusqu'à quel point l'éducation est-elle une priorité pour nous, comme société en général et comme parent en particulier?
À mon avis, l'éducation mérite qu'on lui accorde autant d'importance que possible. Il s'agit d'une valeur que notre société devrait affectionner tout particulièrement, et ce pour de multiples raisons.
Les tablettes à l'école
L'école est censée former les jeunes pour le monde de demain. Elle le fait trop souvent encore avec des objets du passé... Est-ce que c'est au moins possible d'avoir des objets du présent pour former les élèves?
J'ai déjà plaidé pour une école plus numérique. Cela devient une évidence. Être actuel et de son temps pour motiver les jeunes, favoriser la réussite, favoriser l'acquisition de compétences dont les jeunes auront largement besoin une fois sur le marché du travail et même dans la vie de tous les jours...
Le ministère a tranché : « Les écoles ne peuvent exiger des parents qu'ils achètent un iPad ou autre tablette. » Je comprends les règles en place et la problématique, surtout dans les milieux moins favorisés.
Maintenant, il existe sans nul doute plusieurs moyens d'arriver à offrir des programmes scolaires avec tablettes: location, prêt, achat. Plusieurs jeunes ont probablement déjà une tablette personnelle à la maison (j'en connais plusieurs qui ont déjà un iPad mini à 10 ans), pourraient-ils l'amener à l'école tout simplement?
Par ailleurs, en tant que parents, je me fais la réflexion et cela revient à ma question du début, est-ce que je veux que mon enfant aille dans une école qui est de son temps? Est-ce que je peux financer un appareil pour qu'il développe des compétences vraiment utiles à son avenir? Est-ce que l'éducation est une réelle priorité dans mes valeurs?
Les commissions scolaires
Avec son texte publié dans le Journal de Québec de la fin de semaine dernière, Mario Dumont (mon dieu que je voudrais qu'il soit encore en politique!) résume vraiment très bien ma pensée au sujet des commissions scolaires.
Si j'ai déjà été ambivalente quand à leur efficacité, je crois que leur inutilité est de plus en plus évidente. Les commissions scolaires ajoutent de la lourdeur et de la bureaucratie dans un espace public où nous n'en avons pas (plus) besoin.
Et si les écoles pouvaient avoir plus de pouvoir décisionnel pour orienter leurs actions en fonction de leur clientèle? Je suis de plus en plus convaincue que cela serait bénéfique pour tous, plus logique en tout cas. Il ne peut y avoir de solutions mur à mur en éducation, même à l'intérieur d'une région donnée. Arrêtons la « procédurite » et agissons pour les élèves.
Dans son texte, Mario Dumont écrit que des personnes lui ont déjà demandé par quoi les commissions scolaires seraient remplacés... Évidemment, elles n'ont pas besoin d'être remplacé. Je me permets même d'avancer ici que l'absence de cette structure jugée inefficace pourrait probablement offrir plus d'espace pour les parents qui désirent s'engager dans l'école de leurs enfants.
La réussite
Et une chose en entraînant une autre... je lisais justement dans le Journal de ce matin que le taux de diplomation plus élevé dans les écoles anglophones serait en partie explicable par le plus grand engagement des parents. L'esprit communautaire, le désir de s'engager, de faire de l'école de ses enfants un milieu de vie accueillant/stimulant, tout ceci est davantage présent dans les communautés anglophones. Arrêtons d'attendre que le système agisse pour nos enfants et apportons notre contribution.
D'autres facteurs entrent aussi en jeu dans la réussite des élèves anglophones, notamment le fait que les anglos s'inspirent davantage de la recherche dans leur enseignement. Au cours de ma carrière à l'École branchée, j'ai souvent constaté la barrière de la langue dans le milieu de l'éducation. Une désolation. Oui, les études sont plus souvent réalisées en anglais, mais les résultats qu'elles apportent valent certainement la peine qu'on s'y attarde et qu'on les mette en pratique. Des exemples concrets de réussite existent déjà, comme la iClasse, un concept scolaire qui fonctionne extrêmement bien et qui basé sur la recherche.
Bref, si nous voulons que les jeunes réussissent bien et mieux à l'école, nous devrons bousculer l'ordre établi. Le statu quo ne donnera jamais de résultats différents pour nos jeunes.
Nous avons peut-être un petit examen de conscience à faire face à l'état actuel du système scolaire. Jusqu'à quel point l'éducation est-elle une priorité pour nous, comme société en général et comme parent en particulier?
vendredi 17 juin 2016
Plaidoyer pour une école actuelle
Le ministère de l'Éducation blâme les réseaux sociaux pour certaines « fuites » en lien avec des examens ministériels survenu en cette fin d'année scolaire. Pour en savoir plus sur cette saga, lisez le billet de Mario Asselin publié dans le Journal de Québec qui résume très bien la situation.
Voici une preuve que ce « Ministère » est bien déconnecté de la réalité.... et malheureusement, cela ne date pas d'hier.
Pendant une dizaine d'années, j'ai collaboré puis été à la barre de l'infobourg, un site web d'information en éducation, ainsi que du magazine l'école branchée et plus particulièrement de son guide annuel des 500 sites web pour réussir à l'école.
L'objectif de ces médias étaient de faire la promotion de l'utilisation des technologies à l'école primaire et secondaire. En 2006, et j'insiste sur le 2006 - c'était il y a 10 ans, j'ai participé au guide Éduquer à Internet plutôt que censurer.
Des exemples de projets innovants dans les écoles, j'en ai vu défiler à la tonne. J'ai visité des classes branchées, j'ai témoigné d'aventures stimulantes, d'essais concluants mettant en scène les technologies.
La diversité de projets est aussi vaste que le nombre de classes au Québec et chacun avait sa particularité, son côté prometteur.
J'ai assisté à l'émergence des médias sociaux et échangé avec des enseignants précurseurs qui n'ont pas hésité à les utiliser avec leurs élèves.
Ils avaient saisi le potentiel de ces outils, la portée qu'ils peuvent avoir, l'ouverture sur le monde qu'ils peuvent permettre.
J'ai développé une profonde conviction que les technologies peuvent changer le monde en général (elles sont en train de le faire).
En 2009 (remarquez encore l'année), avec mon ami Clément Laberge, nous avons rédigé le Credo pour une école branchée.
Nous avons écrit que « l’implantation des technologies dans les écoles doit être guidée par la volonté de favoriser l’égalité des chances pour tous les élèves; qu’elle doit leur permettre de réaliser leur plein potentiel ».
Je l'ai déjà écrit et je le répète. Mon rêve est que « chacun ait accès à la technologie et puisse l'utiliser comme outil d’apprentissage et d’ouverture sur le monde ».
Bref, au cours de ces années, j'ai vraiment constaté qu'une utilisation intelligente et adéquate des technologies peut contribuer à la réussite et à la persévérance des élèves.
Et pourtant, il y avait toujours une absence remarquée. « Quelqu'un » qui ne semblait pas constaté la même chose que plusieurs acteurs du monde de l'éducation.
Oui, le « Ministère » était absent. Pas orientation. Pas de soutien. Pas de nouvelles façons de faire. Pas d'innovation.
Ce n'est pas parce que le « Ministère » a donné de l'argent pour que les ordinateurs et les tableaux numériques entrent dans les écoles qu'il a pris position en leur faveur. Ce n'est pas parce qu'il offre des sommes pour que les élèves en difficulté puissent bénéficier « d'outils d'aide technologique » qu'il a valorisé leur utilisation.
Chaque décision a toujours été en lien avec du matériel informatique tout simplement. Du contenant pur et simple. Rien dans le contenu. Pas de matériel pédagogique réinventé. Il n'y jamais eu d'orientation claire.
Les enseignants peuvent utiliser les technologies mises à leur disposition avec leurs élèves, mais ils doivent quand même atteindre tous les objectifs fixés dans les programmes et faire passer des examens traditionnels en fin d'année. Il n'est pas question d'enseigner autrement, d'apprendre autrement, d'évaluer autrement.
Le « Ministère » est une institution bien ancrée dans ces procédures et sa bureaucratie... du passé, qui ne rejoint absolument pas les élèves et les enseignants dans leur réalité quotidienne d'aujourd'hui.
On se retrouve, en 2016, avec des cafouillages comme ceux vécus dans les derniers jours, avec des façons d'évaluer complètement désuètes, avec des labos d'informatique que les élèves visitent une fois par deux semaines, avec des TNI qui ne sont pas utilisés à leur plein potentiel, avec des enseignants qui se battent constamment pour continuer de mettre sur pied des projets prometteurs en lien avec l'utilisation des technologies et surtout avec un « Ministère » qui fait fit de la réalité et qui continue de se mettre la tête dans le sable.
Il est grandement temps que le « Ministère » sorte de son ineptie et fasse un « vrai coming out » en faveur des technologies en revoyant ses façons de faire. Entendra-t-il le message cette fois? Espérons qu'il arrive en 2016 avant 2020!
dimanche 5 juin 2016
Le ridicule ne tue pas
« On va commencer par se payer le SRB, pis on
verra après si on se paye un 3e lien » - dixit Régis Labeaume dans le journal de ce matin. Et puis, de toute façon, d’après lui, la question du 3e
lien est un faux débat et il est ridicule de penser à réaliser ce projet.
Est-ce qu’on peut appuyer sur pause un
instant ? Figer le temps et réfléchir un peu ?
SRB ou 3e lien ? Cela semble
devenu le duel de l’heure à Québec.
A-t-on vraiment besoin de voir les deux projets en opposition. Québec
veut le SRB vs Lévis veut le 3e lien? Je ne pense pas qu’il
faut le voir ainsi.
Selon moi, il faut d’abord se pencher sur la
situation de la circulation routière dans la région et voir le tout dans un
ensemble, pas séparément, ville par ville. C’est le développement économique de
toute la région qui est concernée ici.
Ma ville, myself and I, c’est ce que j’ai cru
lire ce matin.
Est-ce que les priorités de Régis Labeaume
sont devenus la priorité de tous?
Il aurait décidé que le SRB était devenu la
priorité numéro un dans la région de Québec?
Il me semble qu'un investissement de la sorte
demande plus que la volonté d'un seul homme. Il s’agirait de l’investissement
le plus important depuis de nombreuses années dans la région. Est-ce qu’on peut
au moins en débattre un peu avant de décréter qu’on va le faire ? On vit
en démocratie, il me semble. A-t-on pensé à consulter les citoyens dans tout
ça ?
J’écris ça et je ne paye pas de taxes à
Québec. Je suis une lévisienne qui traverse le fleuve à chaque jour pour aller
travailler à Québec, pour une entreprise qui paie des millions en taxes à
chaque année. Je vais aussi à Québec pour magasiner, manger et me divertir les samedis et
dimanches. De l’argent, j’en dépense à Québec. Ah, et j’ai « ma place » dans le
Centre Vidéotron, est-ce que ça me fait remonter dans l’échelle de valeur ?
En lisant les déclarations de Régis Labeaume
dans le journal de ce matin, j’ai eu l’impression qu’il n’en avait carrément
rien à faire de moi. Comme si les gens de Lévis étaient des sous-citoyens dans
la région.
J’écris ça et en même temps, je me dis que ces
propos sont tout aussi méprisants pour les citoyens de sa propre ville. Il
aurait décidé de ce qui était bon pour eux, un point, c’est tout !
À la page suivante, dans le journal de cematin, Régis Labeaume saluait l’arrogance de Muhammad Ali…
Je ne sais pas encore si je suis pour ou contre
le SRB, pour ou contre le 3e lien. Je suis encore au stade de me
demander quelle serait la meilleure solution.
La seule chose dont je suis convaincue, c’est
que le ridicule ne tue pas ! Toutes les options doivent pouvoir être mises
sur la table et analysés convenablement avant qu’on dépense des milliards pour
améliorer la circulation dans la région.
Ce n’est pas parce qu’on sent qu’il y a
urgence d’agir qu’il faut prendre n’importe quelle décision sans réfléchir ou pire, tenter d’en imposer une.
J’espère seulement que quelqu’un aura la décence de s’en
rendre compte et d’insister pour que le débat puisse avoir lieu !
vendredi 3 juin 2016
Esclave de la route
T’sé quand tu embarques dans ton char le matin
pis que tu entends à la radio : « Matin difficile pour les
automobilistes. L’accès au pont est particulièrement congestionné. » On ne
peut pas dire que ça commence bien la journée.
Tu prends une grande respiration, tu embrayes
ton auto, tu prends ton courage à deux mains et tu te diriges vers le trafic.
Advienne que pourra, il faut se rendre au boulot.
Puis, quand tu finis de travailler, tu
entends : « Armez-vous de patience. La situation est particulièrement
problématique à l’approche des ponts. » Tu pousses un soupir, tu es brûlée
de ta journée de travail, tu hésites entre rire jaune, pleurer ou devenir
folle.
Tu as une petite boule de stress qui se forme
dans ton ventre. Tu as ta fille qui t’attend à l’école, le souper à préparer,
les devoirs à faire, etc… Pas de panique, il faut y aller.
Pratiquer l’art du lâcher-prise. Tenter de
devenir zen. Inspirer. Expirer. Écouter de la musique. Toutes les stratégies
sont bonnes, mais pas toujours efficaces.
Au début, c’était juste quand il y avait un
accident sur le pont que j’entendais ces phrases. Ou bien l’hiver quand il y
avait une tempête de neige. Puis, c’est devenu un peu plus fréquent. Et il y a
eu le festival du cône orange qui dure de mai à novembre. Et c’est devenu un
peu plus fréquent encore.
Je suis déménagée sur la rive-sud de Québec, à
St-Jean-Chrysostome, en 2003. À cette époque, je travaillais au 580
Grande-Allée à Québec, la bâtisse à côté du Dagobert pour ceux qui connaissent
la ville. Je me levais à 7h. Je partais de chez moi à 8h20-8h30 le matin et à
9h, j’étais assise devant mon ordinateur.
Aujourd’hui, 13 ans plus tard, je travaille au
625, St-Amable, juste en arrière du 580 Grande-Allée. Je me lève à 6h. Je pars
de chez moi à 7h30 et je m’assoie devant mon ordi à 9h. Une semaine sur deux,
je dois faire un petit détour pour aller reconduire ma fille à l’école. J’arrive
alors un peu plus tard. Oui, il y a des exceptions et des journées où ça va mieux. Je fais une moyenne ici.
Bref, le trafic a augmenté… de façon considérable au
cours des 10 dernières années. Personne ne peut le nier. C’est devenu un réel
problème dans la région de Québec. Cela ne fait plus aucun doute. Je parle de
la traversée des ponts car cela est ma réalité quotidienne, mais la situation
est tout aussi problématique sur d’autres axes routiers.
Quand j’entend des gens me dire :
« Tu as seulement à déménager plus proche de ton travail » ou
« Ah, c’est toi qui a choisi de rester sur la rive-sud », je fais
maintenant la sourde oreille plutôt que de faire une crise de nerf. Il y a des
choix qu’on fait dans la vie qui nous suivent pendant plusieurs années. Je suis
dans cette situation. Je dois assumer, mais cela ne veut pas dire que je n’ai
pas le droit de dénoncer.
Je n’écris pas ce texte pour me plaindre de
mon sort. Je n’ai pas envie de faire pitié. Je veux seulement témoigner d’une
réalité. La qualité de vie dans la région de Québec se dégrade au fur et à
mesure que le trafic augmente sur les routes. Le système routier est désuet et
ne suffit plus au nombre de voiture. Surchargé, il est complètement inefficace.
Je ne sais pas qu’elle est la solution, mais
je suis maintenant convaincue que toutes les options possibles doivent être
mises sur la table.
Un troisième lien Québec-Lévis ? À l’Est
ou à l’Ouest de la ville ? Élargir le pont Laporte ou le Pont de
Québec ? Ajouter des voies sur l’autoroute 20 ? Cesser de barrer des
voies inutilement à certains endroits (pas besoin de bloquer la voie 1 km avant
le chantier de construction !) ? Se doter d’un véritable système de
transport en commun ?
Cependant, je ne crois pas que nous ayons des
années devant nous pour en discuter. Il devient urgent d’agir. Rapidement,
analysons les différents scénarios, prenons des décisions et agissons.
Je sais que ce type de dossiers demande mûre
réflexion, études et budget important. Mais je ne peux pas croire qu’il n’est
pas possible de s’entendre rapidement sur une solution et de réaliser les travaux à court terme.
Le statu quo ne peut
plus durer. Cela prend des élus qui mettront cartes sur table et qui penseront
d’abord au bien-être de leurs citoyens.
Ma santé mentale en dépend, c’est
certain ! Je ne dois pas être la seule !
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