Le milieu de l'année est un bon moment pour jeter un regard sur la première moitié. En un coup d'œil, tout ce que je trouve à dire, c'est :
« 2023, tu n'as pas été tendre avec moi dans ta première moitié ».
Depuis un peu plus de six mois, je vis une montagne russe d'émotions. Je n'expose pas très souvent ma vie personnelle sur la place publique. Mes amis proches savent à quoi je fais référence. Pour les autres, ne vous inquiétez pas trop pour moi, ça va.
Tout ça pour dire que dans les dernières semaines, j'avais le cerveau dans les « vapes » et vraiment besoin d'une pause. Cela ne m'est pas arrivé souvent dans ma vie d'être dans cet état émotionnel. C'est même difficile à admettre pour moi, malgré tout ce que j'avais écrit dans mon billet bilan de 2022. Je ne suis pas une personne qui aime montrer ses émotions. J'avance, je n'ai jamais regardé en arrière et je sais où je m'en vais dans la vie. Même que présentement, je suis pas mal sur un gros X professionnel. J'aime vraiment ce que je fais et où je suis rendue.
On dit que c'est normal d'avoir des moments de vulnérabilité. Parfois, ils nous frappent de plein fouet et il faut les affronter. Dans ce temps-là, il faut se rattacher à ce qui compte vraiment, à nos valeurs, à nos ancrages. Ça n'a jamais été aussi vrai pour moi.
Ce qui compte vraiment, ce sont tous les projets professionnels qui me passionnent et qui me donnent l'impression de changer le monde à ma façon, de jouer un rôle. J'ai besoin de l'énergie que ces projets me donnent. Ils font partie de moi, de qui je suis. C'est aussi de prendre du temps pour moi, faire du sport, marcher, bouger, danser (au FEQ!) pour donner une pause à mon cerveau et « entretenir » la machine.
Les valeurs, je les ai déjà décrites dans un billet et elles demeurent vraies aujourd'hui : l'authenticité et la gratitude sont les plus essentielles dans ma vie personnelle. Rester soi-même, ne pas essayer d'être quelqu'un qu'on n'est pas vraiment pour plaire aux autres. Être reconnaissant pour ce que l'on a et ne jamais rien prendre pour acquis. Pour moi, être authentique, c'est la simplicité, c'est construire des moments et des souvenirs plutôt que d'accumuler du matériel, c'est me rappeler d'où je viens et passer du temps au bord du fleuve.
Mes ancrages, c'est ma recherche perpétuelle de l'équilibre (un jour peut-être!) mais c'est aussi mes parents (toujours présents quand il le faut) et surtout ma fille. Ce rôle de mère que je n'étais pas certaine de vouloir et qui m'a conduit ailleurs, bien au-delà de ce que j'avais imaginé. La fierté de participer à la « construction» d'un être humain et de lui transmettre des valeurs, comme la force et l'indépendance, de lui apprendre à voler de ses propres ailes, de lui dire (et lui démontrer) que tout est possible et qu'il faut d'abord s'écouter avant d'écouter les autres.
Et moi, pendant ce temps, j'étais sur le point d'arrêter de m'écouter et de ne plus rester moi-même... Et c'est pour ça que la pause estivale est plus que bénéfique. Se déconnecter pour mieux se reconnecter à soi-même. Ça fait cliché d'écrire ça, mais c'est ça pareil.
C'est le moment de s'assurer qu'on est toujours dans la bonne « trail », qu'on ne s'est pas perdu en chemin. Parfois, il faut verser quelques larmes, se mettre à douter un peu, puis retrouver le focus avant de reprendre la route.
Tout n'est pas réglé, tout ne dépend pas de moi, mais j'ai les idées plus claires. J'ai déjà écrit qu'il faut faire plus de place dans notre vie pour ce qu'on aime et en garder moins pour ce qu'on n'aime pas. C'est toujours aussi vrai et cela devrait être une priorité. La vie, ça devrait être simple!
En vacances, à part aller en Gaspésie (!), je lis... un livre après l'autre. Ça fait tellement du bien. Ça me ressource pour écrire le reste de l'année!
D'ailleurs, en terminant, merci à ma meilleure amie qui m'a prêté le livre Derrière de mon sourire de Maïka Desnoyers. Tu ne te doutais pas à quel point cette lecture me ferait du bien (moi-même, je n'en avais aucune idée avant de commencer à lire). C'est grâce à cette lecture que j'ai réussi à écrire ce texte. Moi aussi, j'en ai tellement caché des émotions derrière mon sourire!
Les vacances ne sont pas terminées. Je continue d'en profiter, de faire le vide (du négatif) et le plein (de positif).