samedi 13 avril 2024

L'éducation du futur


Quelle discussion pertinente et nécessaire avec Mélanie Labbé, de Cofomo Québec et de Mon Avenir TI, et Sophie Viger, de 42 The Network, dans le cadre de la Semaine numériQC. J'y prenais part en tant que rédactrice en chef des médias de L'École branchée.

De plus en plus de jeunes Québécois quittent le système scolaire traditionnel sans diplôme. L’arrivée de l’intelligence artificielle générative fait peur dans bien des milieux scolaires; les enseignants reviennent au papier et au crayon. Avec la révolution numérique en cours, les jeunes doivent pouvoir développer les compétences nécessaires pour intégrer le marché du travail de demain.

Or, nos écoles ne se transforment pas assez rapidement pour accrocher, motiver et engager les jeunes. Il devient de plus en plus urgent d’adopter de nouvelles pratiques d’enseignement et surtout de nouveaux modes d’évaluation. Au niveau primaire et secondaire, des parcours alternatifs ont vu le jour au fil des années. Au collégial et à l’université, les changements sont plus lents, des programmes sont dépassés et n’arrivent pas à se mettre à jour assez rapidement pour suivre l’évolution des changements technologiques.

Des modèles proposant des pédagogies innovantes existent (allô 42 Québec et le 42 The Network et CyberCap). Ils deviennent des alternatives intéressantes pour ceux qui ont le potentiel, mais ne se retrouvent pas dans le système scolaire traditionnel. Par contre, nous devons aussi pouvoir reconnaître les compétences acquises dans le cadre de ces formations hors normes. Les badges numériques ou d’autres formes d’attestation représentent-ils des avenues intéressantes?

Une chose est sûre, nous devons nous mettre en action pour offrir une diversité de parcours de formation aux jeunes, pour leur permettre de développer des compétences comme la créativité, le jugement critique, la collaboration et la résolution de problème. Nous devons aussi nous mettre en action pour reconnaître les apprentissages fait tout au long de la vie, de manière autodidacte. Les entreprises adapteront-elles leurs critères d’embauche dans un contexte où la pénurie de main-d'œuvre persistent? Elles ne peuvent se passer d’aucun talent disponible.

En résumé, je reprends les mots de Mathieu Naud, directeur de Noschool : « Réussir à faire "apprendre à apprendre" pour les jeunes d’aujourd’hui est devenu essentiel! Pourquoi? Le monde a déjà changé! Notre éducation basée sur la précédente révolution industrielle ne prend pas en compte la nouvelle révolution... numérique, celle-là »!

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