samedi 4 janvier 2020

Deux lectures inspirantes


J'ai terminé l'année 2019 et débuté l'année 2020 par deux lectures que j'ai trouvé très inspirantes. Normalement, je lis surtout des romans et je partage une photo de la couverture avec une citation tirée du livre sur mon compte Instagram et sur mon Twitter.

Cette fois, j'avais envie d'en dire un peu plus, alors me voici ici.

Innover à tous les coups ou presque de Fred Colantonio



Un livre sur l'innovation, donc, qui débute ainsi:

« Innover. Il ne s'agit pas d'imiter le déjà vu, encore moins de rompre avec l'essentiel. Il s'agit de changer le monde et de l'écrire au futur, durablement. »

Déjà, ce livre me parlait. Car j'ai toujours cru qu'il est possible de faire les choses autrement, de trouver des recettes différentes et gagnantes pour faire progresser notre société. Il y aura toujours des éléments de base qu'il faudra conserver pour ne pas perdre l'essence, le pourquoi on le fait. Le comment trouvera toutes sortes de forme.


Le livre a été écrit par Fred Colantonio, un Belge que je considère aujourd'hui comme un ami, pour l'avoir côtoyé à quelques reprises dans le cadre du WAQ et de la Semaine numériQC, et que je reverrai avec plaisir en 2020. Je dois aussi vous dire que j'ai contribué au livre, à l'invitation de Fred, par un témoignage sur ma propre expérience avec l'innovation.

Ce que j'ai particulièrement apprécié lors de la lecture, ce sont les nombreux exemples concrets d'innovation (et les contre-exemples - ne pas confondre innovation avec invention et créativité). Ces exemples agissent comme une puissante source d'inspiration. Les témoignages #éclairages donnent aussi beaucoup de sens à un concept qui peut être très abstrait.

Les ingrédients nécessaires à l'innovation sont présents. les raisons pour lesquelles ont le fait aussi.

« Favoriser l'innovation, c'est à la fois intégrer les trois temps forts que sont la transgression, les tests et la transmission, ainsi que chacune de leurs composantes, à savoir Oser, Investiguer, Expérimenter, Visualiser, Naviguer, Négocier et Recycler », écrit Fred dans son livre.


Surtout, ce livre donne le goût de persévérer lorsque l'on est dans une démarche d'innovation, notamment en déboulonnant les mythes et barrières psychologiques qui tuent l'innovation. 



Finalement, le livre s'attardent aux différents profils nécessaires dans une équipe afin de concrétiser l'innovation: le créatif, l'aventurier, le sceptique et l'ingénieux. Encore une fois, plusieurs exemples sont donnés. J'ai cru me reconnaître dans le profil de l'aventurier, qui est généralement celui qui favorise le passage à l'action et qui portera un projet en ralliant les autres profils autour de lui.

De quoi sont fait nos leaders? de Gérald Fillion



Il n'y a pas de description officielle du leadership et il est pratiquement impossible d'en présenter une qui ferait consensus. Ce livre tente néanmoins de présenter les traits communs de certains leaders québécois, principalement des entrepreneurs ou des dirigeants d'entreprises.

Pour préparer ce livre, le journaliste Gérald Fillion s'est inspiré des entrevues qu'il a réalisé dans le cadre de l'émission Vocation: leader, présentée à ICI RDI. Ainsi, 22 leaders québécois (11 hommes et 11 femmes) présente leur point de vue sur différentes thématiques comme la peur, l'argent, la chance, le doute, les sacrifices, la responsabilité et les échecs.

« Ils ont du charisme. Ils ont une vision, un propos, un engagement, une conviction. Ils ont le désir de développer, d'embaucher, d'investir, de créer, de refaire le monde. Ils sont entêtés, ils travaillent sans relâche, ils font de l'argent, mais considèrent que c'est un outil, un moyen d'avancer, et non pas une fin en soi. Ils lisent, ils savent convaincre, ils ont de la chance, ils sont curieux, ils sont exigeants, ils se lèvent tôt, ils écoutent leur voix intérieure », écrit M. Fillion dans l'avant-propos.

Le leadership est un état d'esprit. Je crois les gens les plus passionnés, qui ont une vision forte et le courage nécessaire pour la réaliser, ont le pouvoir de rassembler des équipes autour de projets communs.

Est-ce inné ou devient-on leader? La question est posée dans le livre. Les avis sont partagés. Je suis plutôt d'avis que tous peuvent devenir leader, si les conditions gagnantes sont en place.

Une chose est sûre, il y a généralement un point tournant, un déclic, qui fait que l'on devient leader (généralement sans le savoir au début, mais c'est le point de départ que l'on reconnaît par la suite).

De plus, les leaders interrogés étaient plus unanimes sur le fait qu'ils avaient grandi avec des exemples à suivre autour d'eux ou dans un environnement familial rempli d'encouragement qui leur permettaient de croire que tout est possible, que l'on peut devenir qui l'on veut à condition d'y mettre les efforts. Sur ces points, je suis tout à fait en accord.

Les leaders sont aussi ceux qui savent s'entourer des meilleures personnes pour arriver à leur fin. Ils sont bien conscients qu'ils ne peuvent accomplir leurs objectifs seuls et ils repèreront les atouts pour les atteindre.

C'est d'ailleurs ce que fait remarquer Marc Dutil, président et chef de la direction de Canam: « On est ce qu'on est grâce aux autres, et on fait ce que l'on fait pour les autres. Il faut prendre du plaisir à parler avec les gens, à les encourager et à travailler avec eux. On n'est pas au sommer seul, mais avec les autres ».

C'est aussi une image de M. Dutil que je retiens de ce livre: « Je vais vous le dire comme ça: il faut que je m'aventure sur la glace, et elle est mince... Peut-être que certains pensent que l'entrepreneur, c'est le fou qui va courir et réussir à passer s'il court assez vite. Moi, je pense que c'est celui qui va se chercher une bouée de sauvetage et un wet suit! ».

Encore une fois, beaucoup d'inspiration et d'exemples concrets dans cet ouvrage. J'aurai aimé y retrouver des leaders de l'ombre ou d'horizons plus diversifiés dans le livre. Il y en aurait tant d'autres à citer en exemple. Par contre, je comprends que le but présent n'était pas celui-là. Peut-être dans une phase 2...





Maintenir l'équilibre toute l'année




C'est devenu une tradition. Faire un bilan de l'année qui vient de passer et jeter un regard sur celle qui débute.

2019 aura définitivement été une année de (re)nouveau pour moi. En fait, cette année, elle a véritablement débuté en novembre 2018, par un coup de téléphone d'une certaine Joëlle Boutin (oui, celle qui est maintenant députée de Jean-Talon - il s'en est passé des choses en 2019!).

Elle m'invitait à participer au projet de la transformation numérique du gouvernement du Québec en me joignant au cabinet du ministre délégué Éric Caire. Ce que j'ai fait à partir du 21 janvier 2019, une date bien gravée pour moi.

Le défi est plus grand que nature. Il donne le vertige, il fait peur. Mais, en même temps, il fait rêver, il est stimulant, motivant.

Ce défi m'a d'abord sorti de ma zone de confort, tout en regroupant mes intérêts personnels (la cause du numérique (oui, c'en est une) et la politique). J'arrivais dans un univers que je ne connaissais pas, le fonctionnement de l'appareil gouvernemental et les dessous de l'univers politique. J'ai appris (beaucoup). Je me suis créé de nouveaux repères. J'ai rencontré des équipes formidables, des gens qui ont le service citoyen gravé sur le coeur, autant du côté de l'administration publique que du politique.

Je suis embarquée dans le projet de la transformation numérique gouvernementale avec la passion qui m'habite et la conviction toujours plus grande qu'il est possible de rendre le numérique concret dans la vie des gens, qu'il est possible de faire une différence dans la société.

Cela prendra du temps, des années d'efforts et de travail continu. Le parcours ne sera pas sans embûches, mais je me dis que ça vaut la peine de faire un bout de chemin, de trouver des « quick-win » qui permettront d'avancer un peu. En un an, nous avons déjà quelques réalisations et d'autres seront annoncées au début de 2020.

L'objectif ultime: des services gouvernementaux plus accessibles, plus simples et conviviaux pour l'ensemble des citoyens. Oui, je l'ai déjà dit, le défi est plus grand que nature. Il faut y croire pour le réaliser et j'espère que les sceptiques seront confondus, comme disait le Capitaine Bonhomme.

2019 m'aura aussi permis de retrouver un certain équilibre de vie, une conciliation travail-famille plus satisfaisante. J'ai recommencé à aller au gym plusieurs fois par semaine. J'ai même commencé à prendre le bus pour aller au travail quelques fois par semaine, ce qui a fait diminuer mon niveau de stress drastiquement et me permet de lire plus.

Après des années à chercher des façons de ralentir, je crois que j'y suis finalement arrivée à trouver une recette pas pire. Je dis ralentir dans le sens de reprendre le contrôle, apprendre à relativiser les aléas du quotidien, à mieux prioriser, à faire de meilleurs choix. Je dis ralentir aussi dans le sens de changer d'attitude face à la vie, ce qui veut dire qu'on ne peut pas tout faire et qu'il faut cesser de culpabiliser pour qu'on n'a pas fait entrer dans l'agenda.

Tout n'est pas parfait et le défi est certainement de maintenir l'équilibre à long terme. Surtout que, dans l'univers politique, l'agenda est souvent dicté par l'actualité. Déjà, en était consciente de tout cela, je crois être sur la bonne voie.

D'ailleurs, 2019 m'aura aussi amené de prendre du recul et de me recentrer sur les valeurs qui comptent le plus pour moi:
  • l'authenticité - savoir qui l'on est, d'où on vient et rester soi-même, ne pas jouer de rôle;
  • la gratitude - être reconnaissant pour ce que l'on a et ne jamais rien prendre pour acquis;
  • la collaboration - seul, on va plus vite; ensemble, on va plus loin;
  • l'ouverture -  c'est par le mélange des idées que l'on arrive à un résultat final concluant, l'écoute, le partage, le compromis, personne n'a la vérité absolue tout seul
J'ai déjà écrit qu'il faut faire plus de place dans notre vie pour ce qu'on aime et en garder moins pour ce qu'on n'aime pas. Ces valeurs guideront certainement le choix des plus.

Dans le plus concret, pour 2019, j'avais pris deux résolutions : Pas de cellulaire en auto et revaloriser le sommeil. Globalement, j'ai plutôt bien réussi (et j'ai même appliqué la règle du « pas de cellulaire » en bus). Je souhaite bien sûr poursuivre dans cette voie en 2020 parce que ce sont des acquis qui sont fragiles quand même (un 30 minutes sur Facebook et Instagram est si vite passé au moment de se mettre au lit le soir!).

Pour 2020, je formule deux souhaits :
  • Faire de meilleurs choix dans le menu quand je vais au restaurant (si vous partagez un repas avec moi, n'hésitez pas à me le rappeler.)
  • Prendre un peu plus de temps de moi pour moi (Celui-là est un véritable défi mais si j'arrive à prendre quelques minutes par jour pour écrire tranquille, je serai bien contente.)
Sur ce, je suis prête pour 2020. Je vous en souhaite une bonne!