Je viens de passer deux semaines absolument surréalistes. Deux semaines à côtoyer des humains en chair et en os. La semaine dernière, dans le cadre de la Semaine numériQC, présentée par Québec numérique et ses collaborateurs, et cette semaine, dans le cadre du colloque de l'Association québécoise des utilisateurs des outils pédagogiques et sociales, communément appelée l'AQUOPS.
J'avais juste envie d'écrire un petit mot pour garder des traces de ces moments et de mes impressions après plus de deux ans à se voir à travers un écran, à limiter les contacts et à respecter différentes mesures de distanciation.
Premièrement, avouons-le, la première journée, ça demande un effort de se lever plus tôt pour se préparer (allô mon linge de job au fond du garde-robe!) et prendre la route (allô le trafic et, ça, je ne m'en ennuyais pas vraiment). On a quand même eu le temps de se créer de nouvelles habitudes de vie en deux ans. Mais, après, dès qu'on arrive sur place, oh que ça fait du bien! Une véritable bouffée d'air frais pour l'âme!
C'est vrai qu'à prime abord, on ne sait plus trop. On se salue de la main? On se fait un « coude à coude »? Un câlin? Disons que je suis rapidement allée comme je le sentais selon les personnes que je rencontrais et la situation. Et puis, le masque dans le visage, on l'oublie rapidement. L'émotion est bien là. On est juste content de se voir. Par contre, il y a des situations où ça devient presque risible, on l'enlève, on le met, on l'enlève à nouveau, on le replace et ainsi de suite, mais bon, ça fait partie de l'époque. Et toujours, on se lave les mains et abuse du Purell, mais ça, je pense que c'est une bonne habitude d'hygiène qui devrait rester.
C'est donc avec bonheur que j'ai retrouvé des amis, collaborateurs et autres contacts de longues dates dans un contexte professionnel. On a jasé comme si le temps ne s'était pas arrêté depuis deux ans. J'ai aussi pu rencontré « en vrai » plusieurs personnes avec qui j'ai travaillé au cours de ces années. Des personnes que je n'avais jamais rencontré hors d'un écran avant... Et puis? Ben, c'était comme si on se connaissait depuis toujours!
Je me demandais quel effet ça ferait de rencontrer ces personnes. De la gêne? Une certaine retenue? Et puis, non, finalement, c'était juste naturel et ça m'a rassuré. L'humain est un être de relation. Quand le contact est établi, vrai, sincère et authentique, qu'il soit en ligne ou physique, la relation est créée.
Par contre, après la première journée, j'étais vidée de mon énergie. On n'est comme plus habitué d'être en mouvement constamment et d'interagir autant en « live ». Soyez sans crainte, cela s'est replacé par la suite. Mais c'est la preuve que l'humain a besoin de ses périodes d'adaptation face à tout changement de contexte.
Comme je l'ai déjà écrit sur ma page Facebook, pendant la Semaine numériQC, j'ai porté plusieurs chapeaux : « animatrice, conférencière, responsable de programmation (Initiatives numériques gouvernementales), membre du conseil d'administration de Québec numérique, et bien sûr simple participante amoureuse de l'effervescence des écosystèmes, du choc des idées et des rencontres improbables ». J'étais dans mon élément!
Je reviendrai plus précisément sur mon expérience de conférencière, panéliste pour être plus exacte, afin de présenter le Wiki des ADN sur lequel j'ai travaillé depuis l'automne dernier. Mais ce fût définitivement un beau moment.
Cette édition de la Semaine numériQC a fait du bien. Elle a permis des retrouvailles, des découvertes, des échanges et fait émerger de nombreuses idées pour les prochaines éditions. Elle a confirmé l'importance du mélange des genres, du maillage entre les secteurs, le besoin de provoquer des rencontres, de briser les silos. Et ça, il faut continuer de le faire!
À l'AQUOPS, j'étais présente à titre de rédactrice en chef de l'École branchée, avec le reste de l'équipe qui tenait kiosque pour présenter les produits et services, donnait des ateliers, ou présentait des conférences éclairs (nommées « emballe-moi » et à l'image d'un pecha kucha). Pour ma part, j'ai assisté à plusieurs ateliers et conférences (blitz de rédaction d'articles en cours depuis!), en plus de prendre part à de nombreuses discussions de corridor.
Je m'étais fait une petite liste de personnes à qui je voulais parler. Rachelle que j'avais connu dans ma vie chez Québec numérique et que je retrouve avec bonheur chez Google Education. Alexandra de l'équipe pédagonumérique du Centre de services scolaire de Laval qui devient une collaboratrice régulière. La gang du RÉCIT DP avec qui j'ai collaboré l'an dernier sans jamais les rencontrer. J'ai finalement vu Alexandre, Jérôme et Marie-Claude (une pensée pour Annie qui avait la Covid). Julie de l'Association Edteq qui met tellement d'efforts pour faire connaître les entreprises québécoises en technologie éducative. Je pourrais en ajouter d'autres et c'est sans compter toutes les autres rencontres imprévues (allô les Belges du EduLab!).
Et puis, nous avons lâché notre fou lors d'une soirée thématique années 80 et 90. La piste de danse était pas mal occupée, mais dans le respect de la bulle de tous et chacun. Personnellement, ça ne me tente pas trop de me retrouver en sardine dans un groupe que je ne connais pas tant, comme avant. Mais juste l'ambiance festive, ça a tellement fait de bien au moral. Juste retrouver une certaine spontanéité.
Tout ça semble maintenant une interlude dans un monde virtuel. Aujourd'hui, j'étais de retour derrière mon écran. La semaine prochaine, ce sera la même chose. Mais je recommence à avoir des activités et rencontres en personne. Il faut maintenant jongler avec les agendas hybrides, prévoir des déplacements entre les rencontres, trouver un nouvel équilibre dans tout ça. Réapprendre la vie mais autrement.
D'ici là, je savoure le bonheur d'avoir côtoyer toutes ces personnes merveilleuses au cours des dernières semaines. L'humain est un être de relation. Ce blitz m'a fourni une bonne dose d'énergie pour les prochaines semaines.
En terminant, quelques photos :
De la Semaine numériQC
De l'AQUOPS
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