mardi 14 décembre 2021

Apprendre tout au long de la vie

 


J'en ai parlé un peu plus tôt cet automne. Je suis inscrite au cours Les SIO et le développement durable à l'Université Laval. Ce cours fait partie du Diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) en gestion des affaires numériques que j'ai entrepris à l'hiver 2021. Je reviendrai sur le contenu du cours lui-même plus tard. Je vous en ai déjà donné un bon aperçu dans mon billet précédent.

Pourquoi avoir entrepris cette démarche? Depuis toujours, j'ai aimé l'école, aimé apprendre, aimé développer de nouvelles compétences. Au fil des ans, j'ai acquis une solide connaissance en transformation numérique et beaucoup d'expérience dans le domaine. Je cherchais depuis quelques années une formation qui me permettrait d'apprendre dans un domaine qui me passionne. Et j'ai trouvé!

C'est aussi parce que je crois à l'importance de l'apprentissage tout au long de la vie. Notre savoir ne doit pas être figé dans le temps. Surtout dans le monde dans lequel nous vivons, ce monde qui est en constant changement et où les évolutions s'accélèrent.

Retourner aux études alors qu'on est sur le marché du travail, c'est quand même un défi. Intellectuel : il faut libérer de l'espace dans son cerveau et se mettre en mode « études ». Temporel : il faut prévoir le temps nécessaire pour assister aux cours et faire les travaux.

Lectures obligatoires, travaux d'équipe, date de remise, participation aux forums, examens, etc. Je suis replongée dans le monde universitaire, à raison d'un cours par session. Les deux premières sessions été assez faciles. L'automne a été plus difficile. J'en ai parlé dans mon billet précédent, ce fût le retour des examens en présence à l'Université. 

Moi, un crayon, une efface et la feuille d'examen pendant deux heures. L'angoisse, avant d'arriver. Me dire que c'était pas si pire finalement, après. Ce que j'ai trouvé le plus difficile? Écrire d'un trait des réponses élaborées, sans pouvoir faire de copier-coller, effacer des bouts, reformuler, interchanger des phrases. Bref, l'écriture traditionnelle sans le mode numérique. Cela est assez archaïque comme façon de dispenser des examens, mais cela semble être la norme encore dans nos établissements d'enseignement supérieur.

En ce moment, je suis en train de me préparer mentalement pour l'examen final qui a lieu ce jeudi. Je devrais d'ailleurs être en train d'étudier au lieu d'écrire ce texte! Ce deuxième examen en présence est un peu moins insécurisant que le premier mais j'ai l'impression de ne pas y avoir mis assez de temps. J'ai tellement eu un automne chargé. Je suis même en réflexion à savoir si je vais prendre un cours à l'hiver ou si je vais prendre une pause d'une session, histoire de reprendre un peu plus le contrôle sur mon agenda.

Le fait de retourner aux études m'a aussi permis de faire quelques constats :

  1. Nous sommes plusieurs professionnels à suivre des cours en parallèle de nos carrières. Plus j'en parle autour de moi, plus je découvre des gens qui sont dans la même situation que moi. Je trouve cela motivant et stimulant. (Go, tout le monde, on est capable!)
  2. Je performe plus sur la pression du délai qui approche (je le savais pas mal déjà mais j'en ai une autre preuve).
  3. J'ai beau dire à ma fille de se préparer à l'avance pour ses examens, elle est pas mal comme moi (voir le point 2!).
  4. D'ailleurs, elle m'a servi quelques « Maman, tu ne devrais pas être entrain d'étudier en ce moment » au cours de l'automne. (Je n'ai plus aucune crédibilité lorsque je lui dis de ne pas procrastiner!)
  5. J'adore la dynamique que ça crée entre la maman et la fille étudiantes.
Finalement, au-delà de mon expérience personnel, si je vous parle d'apprendre tout au long de la vie aujourd'hui, c'est que ce thème a aussi été un fil conducteur de mon automne. Le développement professionnel, la formation continue, ont été des thèmes forts dans les activités de l'École branchée. Mon amie Laurie m'a fait découvrir sa démarche de l'Alter-prof. Nous avons publié un numéro du magazine entièrement consacré au sujet : « Entreprendre sa formation continue du bon pied ». Vendredi dernier, j'ai assisté au Sommet du développement professionnel en éducation

D'ailleurs, saviez-vous que les enseignants du Québec ont maintenant l'obligatoire de consacrer du temps à leur développement professionnel? Plusieurs professionnels ont aussi cette obligation. Vous voulez mon avis? Il devrait en être de même pour tous. D'ailleurs, cela ne devrait même pas être une obligation. Oui, je sais, cela demande une volonté et un désir d'apprendre très fort. Pourtant, le monde dans lequel nous vivons nous amènera vers l'apprentissage perpétuel.

Le principe d'apprendre tout au long de la vie devient une évidence. La plupart des métiers qu'on enseigne à l'école se transformeront dans les prochaines années. De nombreux emplois n'existent pas encore. On ne cesse de parler de développement des compétences numériques, de requalification de la main-d'oeuvre, de reconnaissance des acquis. D'ailleurs, je ne vous ai pas parlé de 42 Québec, ce nouveau lieu d'apprentissage des métiers du numérique qui a enfin été inauguré à Québec le 2 décembre. Vous pouvez relire une partie de l'histoire de cette école qui n'en est pas une ici. 78% des étudiants y effectuent d'ailleurs un retour aux études pour se qualifier dans un nouveau métier.

Apprendre à apprendre devrait maintenant être une compétence que l'on transmet aux jeunes, mais on semble en être encore loin dans le système scolaire actuel. Bon, ça, c'est définitivement un autre sujet que je n'aborderai pas aujourd'hui... il faut que j'aille étudier!

*Ce texte fait partie de la série 12 jours avant Noël.



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