mardi 7 septembre 2010

Une mère normale qui témoigne

J’étais curieuse… j’étais sceptique. Oui, j’ai décidé de livre ce nouvel ouvrage publié aux Éditions de la Bagnole en ne m’attendant vraiment à rien. Je me disais qu’il allait s’agir d’un autre livre comme les autres où une maman raconte avec humour ses déboires de maternité… Eh bien, je dois admettre que j’ai découvert quelque chose de rafraîchissant et de tout à fait… normal (!) dans le Journal irrévérencieux d’une mère normale.

Véronique Fortin, une maman qui a décidé de demeurer à la maison, pour s’occuper de ses deux filles, y raconte son quotidien. Les hauts et les bas de son quotidien. En toute franchise, et c’est surtout ce qui est rafraîchissant! Elle utilise un ton si sincère et personnel. Elle ne tente pas de cacher sous le déguisement de l’humour les moments plus difficiles.

Oui, une maman peut être nostalgique de son enfance. Oui, une maman peut avoir envie de donner « sa démission ». Oui, une maman peut « s’enfermer » à l’extérieur de la maison pour ne plus entendre les enfants qui se chicanent à l’intérieur. Oui, une maman peut devenir impatiente devant les demandes répétées et incessantes de ses enfants. Oui, une maman peut se sentir coupable, peut en avoir ras-le-bol de faire de la discipline. Oui, oui, oui, nul n’est parfait au pays de la maternité.

Mais, ça n’empêche pas une maman d’avoir une boule dans l’estomac lorsqu’elle amène sa grande visiter sa future école. Ça n’empêche pas que maman s’ennuie de ses petits avant même d’avoir quitté la maison pour quelques heures. Ça n’empêche pas que maman sait qu’elle est devenue irremplaçable et qu’elle sera une maman pour toujours.

Comme elle le dit, c’est sa vie « toute simple et compliquée à la fois. Jamais je ne changerais quoi que ce soit! »

Elle a choisit de rester à la maison avec sa marmaille et je lui lève mon chapeau. Je le dis sans gêne, j’étoufferais entre les murs de ma maison. J’ai choisi de « parquer mon enfant dans une garderie », comme elle l’écrit. En apparence, nous sommes différentes, mais je me suis reconnue en elle. Car, au fond, les hauts et les bas des mamans sont les mêmes. On les vit différemment sans doute, mais les doutes et les incertitudes, les joies et les surprises doivent se ressembler.

Parfois, devant des amis qui n’ont pas encore d’enfant, on préfère se taire plutôt que de leur dire la vérité. Parfois, on se surprend de notre impatience devant les enfants. Parfois, on s’émerveille devant des petits riens de la vie. Souvent, les mamans s’en mettent beaucoup sur les épaules. Souvent, les mamans ne comprennent pas l’insouciance des hommes.

Bref, j’ai vraiment aimé la lecture du Journal irrévérencieux d’une mère normale, mais je crois qu’il faut être parent pour s’y reconnaître et l’apprécier. Ça se lit très rapidement, tellement qu’on en prendrait plus.

J’aurais aimé un peu plus de mise en contexte à l’occasion, pour mieux comprendre ses états d’âme. J’aurais voulu qu’elle élabore un peu plus sur sa relation avec l’Homme, car je crois que la relation entre les parents influence beaucoup la façon dont les femmes vivent leur maternité et je crois qu’on ne parle pas assez de cette relation en général.

J’imagine qu’il y aura peut-être une suite… En attendant, je suivrai ses aventures sur son blogue : http://pepinesurunfil.com/topic/index.html

Et merci à Masse critique qui m'a permis de lire ce livre.