samedi 30 décembre 2023

Exit 2023!

 

2023, tu me laisseras un goût amer. J'aurais voulu que tu finisses plus rapidement. En juillet, j'avais déjà exprimé mon essoufflement. En août, j'entamais l'automne avec plein d'espoir. Les péripéties se sont poursuivies, à mon grand désarroi. 

Heureusement, avant d'écrire ce texte, j'ai pris un moment pour regarder les photos accumulées dans mon cellulaire au cours de l'année. J'ai pu me remémorer tous les interludes de bonheur et de joie (New York, Paris, le FEQ, Gaspésie, Winnipeg). Des escapades hors du temps et de la réalité. Et tout plein de beaux moments en famille ou tous ces projets professionnels si satisfaisants. Cela m'a rappelé à quel point j'aime ma vie en général.

Ce n'est pas pour rien qu'en 2023, j'ai l'impression d'avoir vécu deux vies en une. T'sé, il y a des moments qu'on capte à tout jamais et ceux qu'on préfèrerait oublier. Il y a des choses dont on ne parle pas en public ni à tout le monde. Des choses que l'on vit, que l'on garde pour soi. Parce que ce n'est pas si important. Des choses qui ne se disent juste pas. On connait d'une personne ce qu'elle nous laisse voir. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai choisi l'image de l'iceberg pour illustrer ce billet.

Il y a des tempêtes qu'on traverse sans savoir trop pourquoi. On les traverse, c'est tout. On n'a pas le choix et on vit avec l'espoir de passer à autre chose. Et une autre chose arrive. Et une autre encore. Comme en 2023. Tout est allé vite, tout s'est enchaîné. Et ce, jusqu'à la toute fin de l'année. Je n'ai pas pris le temps de vivre toutes les émotions qui m'arrivaient de toutes parts. Parce qu'il fallait avancer.

La période du temps des fêtes est toujours un bon moment d'introspection.

Si j'écris à propos de ça, c'est que je sais que je ne suis pas la seule dans cette situation. Il y a la vie que l'on laisse paraître en facette et la vie derrière. La vitrine est super belle et l'arrière-boutique est un fouilli total, à tort ou à raison. À un moment donné, il faut prendre le temps de faire le ménage (et ça fait tellement de bien!). Il y a aussi les responsabilités que l'on a acceptées de prendre et les autres qui nous arrivent, les autres tâches connexes, qu'on n'a pas le choix de prendre. Tout le temps, il faut garder le cap et essayer de prendre la vie du bon pied, se réconforter en se disant que rien n'arrive pour rien, comme le disaient les stoïciens (merci cours de philo I). Parfois, les obstacles sont juste plus grands que d'autres. Parfois, cet automne, je me disais que ça n'avait juste pas de bon sens

J'ai toujours été très positive dans la vie et je continuerai de l'être. Je ne suis pas une fille qui abandonne, quand j'ai une idée, une conviction, j'y tiens. Je ne suis pas une fille de sentiments, mais je dois me rendre à l'évidence que, parfois, ça fait du bien d'exprimer ce que l'on ressent. Si la pandémie nous a laissé un héritage, c'est bien celui de prendre le temps d'apprécier les choses simples de la vie et de prendre soin de soi. C'est aussi celui de privilégier son bonheur. Parce que la vie passe et pourquoi gaspiller son temps... 

Surtout qu'avec l'âge (ou l'expérience ou la fatigue, qui sait?), il devient de plus en plus difficile pour mon cerveau de jongler avec tous ces compartiments. Alors aussi bien se concentrer sur le positif.

À travers toutes les embûches, il faut toujours se ramener à l'essentiel. Je suis en vie. C'est aussi dans ces moments où il faut se ramener à soi aussi. J'ai confiance en moi et en qui je suis.

C'est pour ça que l'année 2023 m'a conduite à deux grandes conclusions :

- Je me concentre sur les choses sur lesquelles j'ai le contrôle et sur lesquelles je peux faire une différence. Bref, je choisis mes combats et je lâche-prise sur le reste. 

- Je n'ai plus envie de tolérer les situations qui ne sont pas en phase avec mes valeurs et avec la personne que je suis et que je veux être. J'ai envie de me sentir bien.

Cela a l'air simple de l'écrire comme ça, mais ce n'est pas si facile tous les jours. Je crois que tout de même que cela m'aidera à poursuivre mon chemin avec plus de zénitude.

En ces dernières heures de 2023, je vous souhaite de prendre un moment pour jeter un regard sur l'année qui vient de passer. Regardez vos réalisations. Soyez reconnaissant. Remémorez-vous les défis. Faites-en des apprentissages. C'est important avant de passer à la suite.

À suivre...

lundi 4 décembre 2023

Ce que j'ai appris...

 

La semaine dernière s'est achevée dans un tourbillon d'émotions de toutes sortes. J'avais envie d'écrire, mais je ne savais pas sur quoi parce que j'avais trop de choses qui se bousculaient dans ma tête.

Alors, je me suis dit que je devais commencer par ce que je retenais de la semaine. Voici donc...

  1. Innover au Québec est un véritable parcours du combattant, malgré ce qu'on entend sur la place publique.
  2. Rien ne vaut une bonne stratégie de communication pour faire progresser un projet.
  3. Les copropriétés sont le parent pauvre de l'habitation au Québec et le gouvernement n'a pas l'air de vouloir bouger malgré les cas de malfaçon qui se multiplient. J'en subis les conséquences en ce moment et nous sommes vraiment laissés à nous-mêmes.
  4. Les étudiants sont stressés et la grève annoncée du 8 au 14 décembre n'a rien pour contribuer à l'amélioration de leur santé mentale.
  5. Il faut prendre le temps d'apprécier la fin d'un projet avant de passer au suivant. Pour moi, ce fût le lancement du magazine de l'hiver du magazine de l'École branchée.
  6. Il faut parfois laisser partir ceux qu'on aime pour le bien-être de tous.
  7. Certains deuils sont plus faciles à faire que d'autres.

Je ne sais pas ce que je vais faire de ces apprentissages, mais je voulais garder des traces. Je prendrai peut-être l'habitude de nommer des apprentissages, qui, je l'espère, seront plus positifs que négatifs.

Parfois, il faut danser sous la pluie. J'ai l'impression que j'ai fait ça depuis le début de 2023. Mais, rassurez-vous, il y a quand même eu du beau dans cette année mouvementée. J'y reviendrai.


dimanche 15 octobre 2023

Garder des traces de la rentrée collégiale

 


Je ne sais pas si c'est moi qui avais oublié ou si ce sont les temps qui ont changé... mais il semble que la transition entre le secondaire et le cégep ne soit pas si facile à vivre. En d'autres mots, la première partie de la session de l'automne a été un véritable tour de montagnes russes, avec plusieurs bas, quelques hauts et une foule de turbulences!

À la fin août, ma fille a commencé sa première session au cégep en sciences naturelles (anciennement nommées les sciences pures). Adaptation est un mot faible pour qualifier les jours et les semaines qui ont suivi. Elle s'est remise en question. Je me suis remise en question. J'ai remis le monde en question. La semaine de lecture marquant la mi-session a été une bouffée d'air frais dans notre automne qui ressemble à une course à obstacles.

Je connais bien le milieu scolaire, primaire et secondaire, pour y baigner de différentes manières avec mon travail à l'École branchée. Pour ma fille, le rythme était plutôt lent, même avec des maths fortes, des sciences et de l'anglais enrichi.

Et bam, je redécouvre le cégep... qui n'a peut-être pas changé tant que ça avec les plans de cours, les nombreuses lectures et les travaux écrits. Pour ma fille, ça va vite (trop?). C'est un feu roulant d'apprentissage en 15 semaines top chrono. 

Comme au primaire et au secondaire, les profs sont tout aussi différents les uns que les autres. Tu as le prof d'anglais techno qui encourage les étudiants à utiliser ChatGPT pour trouver des idées en vue de l'écriture d'une « short story » et le prof de philo qui ne veut voir aucun appareil électronique et qui fait tous les travaux papier/crayon en classe pour éviter le plagiat. 

Je ne pouvais pas ne pas garder de traces de mes constats des dernières semaines, même si je les inscris ici dans l'ordre et le désordre. Je me permets probablement quelques généralisations, basées sur mon expérience personnelle. Je ne prétends nullement que ce sont tous les jeunes qui vivent leur rentrée collégiale de la sorte. À chacun son rythme et sa façon de vivre les étapes de la vie. 

Quelques constats en vrac : 

  • Le cégep, c'est l'entrée dans le monde des études supérieures. C'est normal que cela demande des efforts et un engagement en temps. Est-ce qu'on a oublié de le dire à nos jeunes? Est-ce qu'on a trop nivellé vers le bas au primaire et au secondaire (principalement depuis la pandémie)?

  • C'est fini le 9 h à 16 h! Parfois, c'est du 8 h à 18 h! C'était dont plaisant d'habiter en face de l'école secondaire! (Je ne reviendrai pas sur le transport en commun (non-efficace) de Lévis, on a adopté l'auto comme tant d'autres.)

  • Tu ne peux pas tout avoir dans la vie - études, travail, vie sociale et familiale. Il faut faire des choix et prioriser. Oui, je sais, moi-même, je suis encore en apprentissage! Ma fille a lâché un cours pour alléger son horaire et réduit son nombre d'heures de travail par semaine.

  • Les jeunes sont beaucoup plus habiles avec leurs appareils mobiles qu'avec un ordinateur. Les compétences de base en bureautique sont loin d'avoir été apprises à l'école. Je suis la mère techno de services pour montrer comment créer des documents Word et les classer de façon efficace. Que dire des raccourcis claviers si importants! Et on ne parle pas de l'absence de technique pour taper au clavier!

  • Réussir à trouver l'adresse courriel à utiliser pour installer la licence Office 365 du cégep relève du parcours du combattant. J'ai trouvé! Et après,... revoir le point précédent (aka Microsoft est pas mal moins convivial que Google pour des jeunes habitués à Classroom).

  • Pendant qu'on dit aux enseignants du primaire et du secondaire de diversifier les traces d'apprentissage pour évaluer la progression des jeunes, la réussite au cégep semble (encore principalement) basée sur les compétences en lecture et en écriture des jeunes. 

    • C'est le festival de la rédaction d'au moins 700 mots en français, en philo, en anglais... C'est quoi, ça, une dissertation déjà? (Ceux qui ont lu mon billet Classe de français et autres dérives systémiques connaissent mon aversion pour les textes-recettes) Je ne dis pas que ce n'est pas correct, je dis juste qu'on sous-estime peut-être la marche à monter.

    • Et puis, pour disserter, il faut avoir de la culture générale, avoir développé son jugement critique, savoir argumenter de façon structurée... Tout ça, il faut l'apprendre. Où et comment? Je me le demande sérieusement présentement.

    • Oh! Les fautes de français comptent maintenant dans TOUTES les matières. « Pourquoi ce n'est pas comme ça au secondaire, ça nous préparerait mieux? ». Cette citation n'est pas de moi.

    • Lire de manière efficace, ça s'apprend. Enseigne-t-on des stratégies de lecture aux jeunes? Que retenir? Que surligner? Comment résumer? Sinon, énormes pertes de temps garantis. 

  • Finalement, apprendre à gérer son temps, sans distraction (allô TikTok!), est un véritable défi.

Demain lundi, on repart pour la deuxième moitié de la session. Pour faire redescendre la pression, j'ai un nouveau leitmotiv que je répète : « Ce n'est pas grave de vivre des échecs, ça fait partie des apprentissages de la vie ». Si tu fais des efforts et que tu essaies, même si tu te trompes, ce n'est pas grave. On va à l'école pour apprendre, on ne peut pas tout savoir avant d'avoir commencé!


Image : trouvée sur Instagram. Désolée, elle est en anglais, mais je n'ai pas trouvé d'équivalent en français.

lundi 9 octobre 2023

Briser le plafond de papier

 

Depuis quelques mois, cela fait quelques fois que j'entends parler du « plafond de papier ». J'aime bien cette expression. Elle est utilisée pour décrire le fait que certaines personnes ne peuvent pas accéder à des emplois parce qu'elles n'ont pas de diplôme (vous savez, le fameux papier?!). En brisant le « plafond de papier », il serait possible d'offrir un milieu du travail plus égalitaire et probablement plus représentatif des réelles compétences de certaines personnes.

Je ne dis pas qu'il ne faut pas valoriser les études, loin de là. Mais je dis que, dans une société où l'apprentissage tout au long de la vie et où les formes d'acquisition de connaissances se multiplient, toutes sortes de modèles de dotation de poste pourraient et devraient coexister. Il est possible d'acquérir des compétences de diverses manières et surtout pas seulement à travers un parcours éducatif linéaire et traditionnel et ses compétences devraient pouvoir être reconnues d'une façon simple.

J'avais déjà réfléchi à la question. Je pourrais moi-même être victime de la contrainte du diplôme et même (encore pire) du mauvais diplôme. Je suis diplômée en communication publique, profil journalisme. Je n'ai jamais fait d'études en informatique, technologies, affaires numériques ou autres. Pourtant, je crois que je peux me qualifier d'experte de la transformation numérique et j'ai déjà occupé des postes en lien avec les compétences liées à ce titre. Malgré cela, dans certaines organisations, je ne pourrais pas occuper un poste dans une direction dédiée à la transformation numérique parce que je n'ai pas de « papier ». Pour pallier ce manque, je me suis inscrite au Diplôme d'études supérieures en gestion des affaires numériques. Ça avance au compte-goutte, car la motivation n'y est pas. J'ai l'impression que je pourrai donner la majorité des cours à la place des professeurs ou chargés de cours. Bref, je ne sais pas si je vais terminer cette formation. L'absence de diplôme ne m'empêche pas de progresser et de gagner ma vie. Cela peut être le contraire pour certaines personnes.

Il y a quelques mois, je suis tombée sur un texte de Chloé Freslon, publié dans la revue Gestion de HEC Montréal. Et c'est là que j'ai découvert l'expression qui est si juste. Elle présentait ce que je viens d'expliquer plus haut et donnait des exemples d'entreprises privées qui avaient choisi de ne plus exiger de diplôme pour des emplois qui en nécessitaient auparavant. Bravo!

Il y a quelques semaines, dans son bulletin de veille en innovation et économie, le ministère de l'Économie, de l'Innovation et de l'Environnement du Québec relayait une nouvelle qui avait pour titre Les États américains ouvrent leurs portes aux travailleurs sans diplôme. On apprend dans cet article que la Virgine est devenue récemment le 13e État à supprimer les exigences de diplôme pour les fonctions difficiles à pourvoir au sein de son gouvernement. Rebravo!

Dans le texte, on lit : « Le passage à l’embauche basée sur les compétences au lieu de l’embauche basée sur les diplômes n’est pas seulement une réforme sensée du secteur public pour trouver des travailleurs qualifiés dans un marché du travail tendu, il peut également débloquer la mobilité économique pour des millions de travailleurs qui ont été négligés pendant des décennies. »

Au gouvernement du Québec, des efforts ont été faits dans les dernières années pour simplifier les processus d'embauche, mais on semble encore loin de briser le plafond de papier, si j'en crois les discussions que j'ai avec des personnes évoluant dans la fonction publique québécoise. Parfois, l'État perd même d'excellents employés, déjà en poste et donc compétent, parce qu'ils ne peuvent plus faire avancer leur carrière. C'est déplorable.

Finalement, cette fin de semaine, ce texte de Christophe Charré, directeur de projets à l'Institut de la gouvernance numérique, publié sur LinkedIn. Il demande : « La suppression des exigences de diplôme est-elle un pas vers l'égalité des chances au travail? ». Son texte est en continuité directe avec ce que je mentionne ci-haut. Cela vaut absolument la peine d'aller lire les échanges sous la publication LinkedIn qu'il a fait pour promouvoir son texte. 

Il présente des avantages au fait d'adopter une embauche basée sur les compétences, puis il présente le modèle de l'École 42 en France. Il aurait aussi pu parler du campus de 42 Québec, une franchise du modèle français qui a ouvert ses portes à Québec en mai 2021. (Ici, je dois préciser que j'ai largement contribué à la venue de ce campus dans la province (avec tout un groupe de personnes qui y croyaient très forts) et que je suis encore engagée dans le développement du lieu d'apprentissage.)

Ce modèle éducatif tout à fait hors de la boîte a fait ses preuves en France. J'en ai déjà parlé sur ce blogue à quelques reprises. Cette formation est entièrement conçue pour permettre aux personnes d'acquérir des compétences en programmation informatique, en résolution de problèmes, en collaboration, à la fois des compétences humaines et techniques. 

Une fois la formation complétée, aucun diplôme n'est émis! Et pourtant, en France, depuis 10 ans, les finissants de 42 Paris sont reconnus dans les entreprises privées comme d'excellents programmeurs. Le taux de placement frôle les 100 %. C'est la reconnaissance de la qualité des compétences acquises par les apprenants qui fait le travail, et non le diplôme. 42 a réussi à briser le plafond de papier en France.

Au Québec, la réputation du lieu d'apprentissage et la qualité de la formation sont encore à faire connaître. Déjà, des entreprises ont saisi l'opportunité en accueillant des stagiaires. Et vous savez quoi? Signe que les compétences sont au rendez-vous, ils et elles se sont fait offrir des emplois au terme du stage (allô et merci à Korem qui a été la première à y croire!).  

Et les histoires à succès vont se multiplier dans les prochains mois. Il y a près de 200 étudiants à 42 Québec, quelques dizaines s'ajouteront dans les prochains jours alors que la rentrée de l'automne aura lieu.

Pourtant, on entend encore des organisations qui ne peuvent pas devenir partenaires de 42 Québec parce qu'elles ne pourront pas embaucher les finissants de 42... en raison des règles d'embauche en place chez elles, du « plafond de papier » donc. Elles se privent alors d'un bassin de travailleurs compétents.

Cette histoire de 42 bouscule beaucoup de modèles établis à la fois... pas de diplôme, mais des compétences, pas d'enseignants, mais de l'apprentissage par les pairs, pas d'horaire fixe, mais des étudiants suffisamment motivés pour avancer de façon autonome dans leurs apprentissages, des examens oui, mais quand l'apprenant se sent prêt à les passer, une formation gratuite, mais sans accès aux prêts et bourses... Il y a matière à faire plusieurs autres billets ici avec chacun de ses thèmes. Par-dessus tout, ce modèle remet en question la définition même du mot réussite. Quand réussit-on un parcours académique? Est-ce lorsqu'on a complété toute la matière au programme? Est-ce lorsqu'on se trouve un emploi « dans son domaine »? Est-ce lorsqu'on a réussi à améliorer sa situation économique grâce à la formation (qu'on l'ait terminé ou non)?

Une chose est sûre, dans une société où l'apprentissage tout au long de la vie et où les formes d'acquisition de connaissances se multiplient, ce modèle éducatif alternatif a définitivement une place. Il répond aux besoins de personnes qui veulent se développer humainement et acquérir des compétences professionnelles, mais qui ne se retrouvent pas dans les modèles traditionnelles. Il représente une offre complémentaire qui permet à des personnes qui ne seraient pas retournées dans une « école » de le faire... avec succès. Elles n'ont pas le diplôme, mais elles ont certainement les compétences nécessaires pour occuper un emploi en informatique.

Le plafond de papier est-il fait de soie? Il devient plus facile à briser. Ça me semble une bonne chose pour accroître l'égalité des chances pour tous.


Bonus! Que faut-il pour entrer à 42? 

Il faut réussir la Piscine!


Cette vidéo résume très bien la Piscine de 42 Paris et la façon dont le début de la formation se passe. Écoutez aussi des commentaires des participants de Piscine de Québec qui s'est terminé vendredi dernier.

@konbini On a suivi deux étudiants de l’École 42, une école de code gratuite. Ici, pas de profs ni de cours mais des grosses journées pendant 1 mois pour espérer rentrer dans cet établissement hors du commun par un concours qu'on appelle "la piscine". #apprendresurtiktok #ecole #ecole42 #code #lapiscine #informatique ♬ son original - Konbini







dimanche 27 août 2023

Quelques réflexions numériques en vrac


Il y a des mois que j'avais envie d'écrire ce billet. Mais le temps manque. Et puis, c'est un sujet tellement polémique que j'avais peur de ne pas trouver les bons mots. Finalement, je me suis dit que je pouvais m'exprimer sur ce sujet que je connais si bien.

ll y a des mois que certains médias s'appliquent à démoniser les technologies à l'école et qu'ils mélangent tout dans un gros panier. Pourtant, il y a tant de nuances à apporter. On pourrait parler de l'utilisation des cellulaires par les jeunes et par les adultes aussi, de ce qu'on en fait et aussi de quand on le fait. On pourrait parler de compétences informationnelles et sociales, du jugement et de l'esprit critique qui va avec l'utilisation des appareils numériques. On pourrait parler des manières de faire apprendre, d'aider les jeunes en difficulté, de stimuler les apprentissages, de motiver. On pourrait aussi parler de compétences à développer pour pouvoir occuper un emploi en 2023, comme savoir envoyer des courriels et y répondre, utiliser des logiciels professionnels de façon efficace.

Au lieu de ça, on parle souvent et simplement « des jeunes et des cellulaires à l'école ». Ah les jeunes sont toujours sur leurs « cell », on devrait leur enlever et le bannir. Point! 

Nous sommes-nous regardés comme adulte? Avons-nous analysé nos propres comportements et l'exemple que nous donnons aux jeunes? Avons-nous posé des gestes pour apprendre à utiliser les technologies de façon pertinente? Avons-nous initié des actions pour apprendre aux jeunes à gérer leur temps et leurs comportements? Leur avons-nous proposé d'autres activités stimulantes dans laquelle s'engager au quotidien?

Cet été, il y a eu un reportage (je n'ai pas retrouvé la référence) dans lequel on parlait des parents qui passaient du temps sur leur cellulaire dans les parcs pendant qu'ils laissaient jouer leurs enfants dans les modules. La télévision a servi de « gardienne » à bien des enfants. Les tablettes et les cellulaires l'ont remplacé depuis déjà quelques années. Je ne jette pas le blâme sur les parents, je dis juste que ça existe. 

Récemment, j'ai rédigé deux articles pour l'École branchée avec des spécialistes. Leur discours est pertinent (et percutant). 

Félix Berrigan, professeur à l'Université de Sherbrooke, réalise des études sur la sédentarité chez les jeunes. Il rappelle que « les adultes ont un rôle important de modèle à jouer en ce qui concerne l'utilisation des écrans, mais aussi en tant que catalyseur pour proposer d'autres types d'activités aux jeunes, que ce soit à l'école ou à la maison ». 

Emmanuelle Parent est cofondatrice et directrice générale du Centre pour l'intelligence émotionnelle en ligne (le CIEL) et a réalisé une étude sur l'usage du numérique chez les adolescents à l'Université de Montréal. Elle soutient : « Parmi les limites à l'autorégulation, il s'agit d'une approche qui responsabilise l'individu et met le poids d'une utilisation saine que sur ses épaules, alors que cette problématique touche tous les jeunes. Est-ce réaliste d'exiger qu'une ou un ado choisisse délibérément de diminuer ses liens avec son entourage qui pourtant le sollicite et le considère disponible en tout temps? ». 

Les technologies sont débarquées massivement dans nos vies. Les temps changent, comme on dit. La société a littéralement été transformée. Il n'y aura pas de retour en arrière, qu'on le veuille ou non. 

Ça ne veut pas dire de faire n'importe quoi.

Nous avons le pouvoir de nous poser et de réfléchir calmement, sans s'enflammer ni paniquer. Tout n'est pas noir ou blanc, il n'y a que du gris. Que voulons-nous pour la suite? L'interdiction ou l'accompagnement? Faire l'autruche et envoyer la poussière sous le tapis ou prendre le taureau par les cornes pour mieux maîtriser la situation?

Et l'école maintenant?

On place plusieurs responsabilités sur les épaules des écoles et des enseignants. Une partie de l'éducation doit se faire à la maison. C'est toujours délicat d'aborder ce sujet. Il ne faut surtout pas avoir l'air de juger des compétences parentales. N'empêche... Quand celles-ci sont réduites, l'école prend inévitablement le relais.

Les propos de Florent Michelot, professeur à l'Université de Moncton, sont toujours nuancés et pertinents, comme ceux qu'il tient dans cette entrevue accordée à la radio de Radio-Canada. Le sujet est complexe et souvent, on préfère reporter les discussions sérieuses sur le sujet, dit-il. Sans nier les enjeux, il rappelle que des avantages sont bien réels. Tout est toujours une question d'équilibre!

L'année scolaire n'est pas encore commencée officiellement que plusieurs déchirent leur chemise sur la place publique pour appeler au bannissement des cellulaires entre les murs des écoles. Que se passera-t-il alors? Les jeunes continueront d'utiliser leurs appareils à tout autre moment, sans l'accompagnement d'adultes responsables. Est-ce vraiment ce que nous voulons?

Mieux choisir les moments où la technologie est utilisée en classe, certes, mais surtout pas la bannir.

L'école québécoise a trois missions : instruire, socialiser et qualifier. À travers chacune de ses missions, il y a désormais une part de numérique. Apprendre à dénicher des connaissances justes et véridiques, faire preuve de civisme, intégrer la société et le marché du travail. Tout se passe en ligne maintenant. 

Dans un article qui sera publié dans le prochain magazine de l'École branchée en septembre, un article invite à adapter l'enseignement des stratégies de lecture pour tenir compte des supports de lecture utilisé par les jeunes. On ne lit pas sur papier comme on lit sur écran.

Il y a plein d'autres situations et gestes comme ceci qui appellent à adapter les pratiques d'enseignement et d'apprentissage. Voulons-nous former les jeunes pour la société d'hier ou celle d'aujourd'hui et de demain? Il y a déjà trop d'alphabètes fonctionnels dans notre société.

C'est aussi le propos que tient Patrick Giroux, professeur en technologie éducative à l'Université du Québec à Chicoutimi, dans cette excellente entrevue, lorsqu'il aborde l'étiquette d'usage en lien avec les technologies et la formation des futurs enseignants. L'école doit s'adapter au monde d'aujourd'hui et prendre sa responsabilité de former des citoyens à l'ère du numérique.

Bien sûr, il y a un équilibre à trouver, mais de grâce, arrêtons de craindre le numérique éducatif, il y a pleins d'entreprises québécoises qui créent des dispositifs numériques éducatifs de qualité, il y a des organismes, comme l'École branchée, qui sont là pour accompagner les enseignants.

En 2023, les meilleures occasions d'emplois au Canada se trouvaient, sans surprise, dans le secteur technologique. Nous avons le choix de former nos jeunes pour qu'ils joignent ce secteur ou de laisser aller et de confier le développement de ce secteur à d'autres que nous.

Plus que tout aujourd'hui, il faut « vaincre la technophobie ambiante », comme me mentionnait la spécialiste du numérique, Nellie Brière, lors d'un entretien que j'avais eu avec elle.

L'accompagnement nécessaire auprès des jeunes ne viendra pas du bannissement des technologies, il viendra d'un engagement envers la jeunesse. Nous avons déjà perdu trop de temps. C'est pourquoi nous nous retrouvons face à la situation actuelle. Pouvons-nous reprendre le contrôle de façon nuancée et réfléchie?


Image : artefact toujours présent dans un restaurant de La Pocatière. 



dimanche 20 août 2023

La suite de 2023

 

Je suis partie pendant une semaine. J'ai tout fermé et je suis allée profiter de Paris avec ma fille. C'était le cadeau que je lui offrais / nous offrais pour souligner la fin de ses études secondaires. À la fin du primaire, je lui avais offert New York. On dit que les voyages forment la jeunesse... Selon moi, ces périples ont bien plus de valeur que tout autre présent.

Je suis partie et j'en avais bien besoin. Ce séjour parisien m'a aidé à faire le vide de tout le négatif qui me poursuivait depuis le début de l'année et à faire le plein d'une énergie nouvelle, juste à temps pour le retour au boulot et la rentrée scolaire. Se reposer, ne pas avoir d'horaire, décider de son emploi du temps (presque) au jour le jour, voici un luxe que l'on devrait s'offrir plus souvent. Les vacances, c'est fait pour ça, mais ça ne peut pas durer toute l'année!

Cette dernière semaine de vacances m'aura donc permis de boucler la boucle sur la première moitié de l'année, de prendre un pas de recul et de faire la paix avec moi-même. Il y a quand même eu du beau pour moi en 2023, pas mal en plus, et j'ai bien profité de l'été (il le fallait!). Maintenant, repartons la machine.

Mais comment ne pas se mettre de pression lorsque l'on voit déjà la liste de choses à faire qui s'allonge? Comment être indulgent envers soi-même et accepter de laisser passer des opportunités parce que c'est trop? Comment reprendre le rythme tout en maintenant un certain équilibre? C'est toujours difficile de faire des choix. C'est à ça que je pense en ce moment. 

La rentrée s'annonce mouvementée. La transition vers le cégep est un brin stressante pour ma fille. La gestion des transports sera un défi (une occasion de se rappeler que le transport collectif est déficient sur la rive-sud de Québec et que, par conséquent, la circulation automobile n'est pas fluide). Il faudra se créer un nouvel horaire familial avec des cours qui commencent à 8 h et des journées qui se termineront vers 18 h. 

L'automne s'annonce plein de projets emballants. Ça ne manque jamais pour moi et j'en suis très reconnaissante! Une nouvelle routine devrait s'installer peu à peu avec des projets qui se poursuivent et d'autres qui prendront leur envol. Comme d'habitude, j'aimerais faire le souhait d'écrire plus pour moi à travers tout ça, mais je ne sais pas si j'y arriverai. 

Planifier chaque semaine une à une et prendre ça un jour à la fois, je crois que ça devrait être ma devise de l'automne. Il y aura des ajustements, mais soyons zen. C'est parti!


Image : Vu sur les écrans de 42 Québec le 8 février 2021, toujours d'actualité aujourd'hui.

jeudi 27 juillet 2023

Pause sur 2023

 


Le milieu de l'année est un bon moment pour jeter un regard sur la première moitié. En un coup d'œil, tout ce que je trouve à dire, c'est : 

« 2023, tu n'as pas été tendre avec moi dans ta première moitié ». 

Depuis un peu plus de six mois, je vis une montagne russe d'émotions. Je n'expose pas très souvent ma vie personnelle sur la place publique. Mes amis proches savent à quoi je fais référence. Pour les autres, ne vous inquiétez pas trop pour moi, ça va.

Tout ça pour dire que dans les dernières semaines, j'avais le cerveau dans les « vapes » et vraiment besoin d'une pause. Cela ne m'est pas arrivé souvent dans ma vie d'être dans cet état émotionnel. C'est même difficile à admettre pour moi, malgré tout ce que j'avais écrit dans mon billet bilan de 2022. Je ne suis pas une personne qui aime montrer ses émotions. J'avance, je n'ai jamais regardé en arrière et je sais où je m'en vais dans la vie. Même que présentement, je suis pas mal sur un gros X professionnel. J'aime vraiment ce que je fais et où je suis rendue. 

On dit que c'est normal d'avoir des moments de vulnérabilité. Parfois, ils nous frappent de plein fouet et il faut les affronter. Dans ce temps-là, il faut se rattacher à ce qui compte vraiment, à nos valeurs, à nos ancrages. Ça n'a jamais été aussi vrai pour moi. 

Ce qui compte vraiment, ce sont tous les projets professionnels qui me passionnent et qui me donnent l'impression de changer le monde à ma façon, de jouer un rôle. J'ai besoin de l'énergie que ces projets me donnent. Ils font partie de moi, de qui je suis. C'est aussi de prendre du temps pour moi, faire du sport, marcher, bouger, danser (au FEQ!) pour donner une pause à mon cerveau et « entretenir » la machine.

Les valeurs, je les ai déjà décrites dans un billet et elles demeurent vraies aujourd'hui : l'authenticité et la gratitude sont les plus essentielles dans ma vie personnelle. Rester soi-même, ne pas essayer d'être quelqu'un qu'on n'est pas vraiment pour plaire aux autres. Être reconnaissant pour ce que l'on a et ne jamais rien prendre pour acquis. Pour moi, être authentique, c'est la simplicité, c'est construire des moments et des souvenirs plutôt que d'accumuler du matériel, c'est me rappeler d'où je viens et passer du temps au bord du fleuve. 

Mes ancrages, c'est ma recherche perpétuelle de l'équilibre (un jour peut-être!) mais c'est aussi mes parents (toujours présents quand il le faut) et surtout ma fille. Ce rôle de mère que je n'étais pas certaine de vouloir et qui m'a conduit ailleurs, bien au-delà de ce que j'avais imaginé. La fierté de participer à la « construction» d'un être humain et de lui transmettre des valeurs, comme la force et l'indépendance, de lui apprendre à voler de ses propres ailes, de lui dire (et lui démontrer) que tout est possible et qu'il faut d'abord s'écouter avant d'écouter les autres.

Et moi, pendant ce temps, j'étais sur le point d'arrêter de m'écouter et de ne plus rester moi-même... Et c'est pour ça que la pause estivale est plus que bénéfique. Se déconnecter pour mieux se reconnecter à soi-même. Ça fait cliché d'écrire ça, mais c'est ça pareil. 

C'est le moment de s'assurer qu'on est toujours dans la bonne « trail », qu'on ne s'est pas perdu en chemin. Parfois, il faut verser quelques larmes, se mettre à douter un peu, puis retrouver le focus avant de reprendre la route.

Tout n'est pas réglé, tout ne dépend pas de moi, mais j'ai les idées plus claires. J'ai déjà écrit qu'il faut faire plus de place dans notre vie pour ce qu'on aime et en garder moins pour ce qu'on n'aime pas. C'est toujours aussi vrai et cela devrait être une priorité. La vie, ça devrait être simple!

En vacances, à part aller en Gaspésie (!), je lis... un livre après l'autre. Ça fait tellement du bien. Ça me ressource pour écrire le reste de l'année!

D'ailleurs, en terminant, merci à ma meilleure amie qui m'a prêté le livre Derrière de mon sourire de Maïka Desnoyers. Tu ne te doutais pas à quel point cette lecture me ferait du bien (moi-même, je n'en avais aucune idée avant de commencer à lire). C'est grâce à cette lecture que j'ai réussi à écrire ce texte. Moi aussi, j'en ai tellement caché des émotions derrière mon sourire!

Les vacances ne sont pas terminées. Je continue d'en profiter, de faire le vide (du négatif) et le plein (de positif).


jeudi 29 juin 2023

10 choses à retenir de l'événement Humanitek

 



Le 15 juin dernier, j'ai fait un petit aller-retour à Montréal en train. Bien que j'ai fait ce déplacement pratiquement à toutes les semaines à une autre époque, c'est assez rare maintenant que je le fasse. Alors pourquoi cette escapade?

Parce que Numana (ou anciennement TechnoMontréal) organisait la journée Humanitek et que je tenais à y participer. Il s'agit d'un événement annuel d'une journée autour des technologies émergentes. Une belle occasion de voir venir, de réfléchir aux possibles et surtout de rencontrer des gens qui aiment aussi se projeter dans l'avenir.

Et justement, la journée a été riche en rencontres (Allô Stéphane, Pascal, François (x2), Cassie, Florian, Alexandre et cie!). Ça fait donc du bien de pouvoir prendre le temps, de se retrouver et jaser! Juste pour ça, ça valait le déplacement!

Les conférences de la journée ont porté sur 4 thèmes : 

  • Les humains et la technologie dans les villes du futur
  • Le métavers
  • Les réseaux de télécommunication de nouvelle génération
  • Les tendances des technologies émergentes

Elles en valaient aussi la peine. Je ne résumerai pas tout. Il fallait y être (hihi) pour profiter du discours de chaque conférencier. 

Je dirai simplement que j'ai eu un gros coup de coeur pour Carlo Ratti du MIT Senseable Lab. Avec sa présentation, il a bien démontré comment les technologies peuvent être utiles à la prise de données dans les villes, sans être invasives pour les citoyens. Les résultats obtenus offrent des statistiques réelles pour orienter les décisions de façon concrète et efficace. 

Par exemple, nous connaissons de mieux en mieux les chaînes d'approvisionnement à travers de nombreux outils de traçabilité. Mais, qu'en est-il de la chaîne de déchets? Laissez-moi vous dire qu'il y a du chemin à faire pour optimiser le tout! Il en a fait la démonstration avec l'un de ses projets où des « tag » étaient apposés sur des rebuts en tout genre. Le trajet parcouru par certains est fascinant et porte nécessairement à réflexion.

Également, par l'analyse de la nature des communications électroniques des personnes sur le campus du MIT, il a aussi fait la démonstration que la pandémie a eu pour effet de réduire considérablement les cercles sociaux. Si les technologies ont pu permettre le maintien des échanges, ceux-ci se sont concentrés sur un cercle réduit de contacts (qui se rétrécissait au fur et à mesure que la pandémie se prolongeait). « Pourtant, on sait qu'il faut sortir de son cercle immédiat pour innover, générer de nouvelles idées, provoquer des chocs d'idées », a-t-il rappelé. M. Ratti a donc terminé sur un appel à sortir, à se rencontrer, à créer des contextes pour aller au-delà de ce qui existe déjà. J'aimerais bien le réentendre à Québec en 2024 🤔!

Le top 10 de la journée

Tout au long de la journée, Cynthia et Florian, les deux animateurs et membres de l'équipe de Numana, ont pris des notes de ce qu'ils retenaient des conférences. En conclusion, ils ont présenté les 10 choses à retenir. Avec leur permission, je vous les présente aussi. 

  1. Une convergence entre l’intelligence artificielle et le quantique s’en vient, mais ces technologies ne sont pas au même niveau de maturité et de compréhension pour l’instant.
  2. Pour résoudre des problèmes révolutionnaires, il faut penser à long terme.
  3. « Think big, start small and scale fast. »
  4. Le changement des procédés et des habitudes, c’est 70 % du travail de transformation technologique.
  5. Miser beaucoup sur le développement de la technologie responsable au niveau des ressources humaines d’une entreprise et éviter le sur-usage de la technologie.
  6. Les questions d’identité numérique et d’anonymisation des données questionnent sur la lourdeur des processus d’approbation pour les utilisateurs, faudra-t-il des approbations pour la moindre utilisation de chaque donnée?
  7. On sent que l’ensemble de l’industrie se préoccupe de la question climatique.
  8. Il y a un désir de garder les interactions humaines réelles en parallèle des interactions numériques dans les environnements virtuels.
  9. Il y a de la place pour de nouveaux modèles d’affaires quand on pense à l’avenir des réseaux, mais le Québec est très créatif. On doit imaginer des modèles holistiques (qui impliquent de multiples fournisseurs).
  10. « The future is open. It is not predetermined. No one can predict it, except by chance. We all contribute to determining it by what we do. We are all equally responsible for its success. »
Finalement, je remercie l'équipe de Numana pour l'organisation de cette journée de qualité. Je sais qu'il y a beaucoup de travail dans ce type de journée. Ça en valait la peine!

On s'y voit l'an prochain?

mardi 27 juin 2023

Le métier de journaliste

 


Aujourd'hui, j'ai envie de vous raconter une histoire qui est un bel exemple de ce que j'aime de mon travail avec l'École branchée. C'est une série de moments qui s'enchaînent et qui montre le beau en éducation. Une occasion qui se présente et qu'il faut saisir. 

  • 21 avril : Je reçois un courriel d'Ann Dontigny, conseillère pédagogique RÉCIT au Centre de services scolaire au Coeur-des-Vallées. Elle me propose de réaliser une entrevue avec une enseignante qui intègre le numérique à sa pratique et qui a conçu un journal numérique avec ses élèves au cours de la dernière année.

  • 26 mai : L'entrevue a lieu via Teams avec Ann, Serge Langlois, un de ses collègues RÉCIT, et Josiane Desjardins, l'enseignante de 6e année. Au cours de l'entretien, je ne peux m'empêcher de poser des questions sur l'éducation aux médias. Est-ce que le métier de journaliste a été présenté aux élèves? La réponse : « Un peu, mais pas tant que ça. Voudrais-tu le faire, toi? ».

C'est ainsi que je me retrouve à préparer une présentation sur le métier de journaliste. C'est une belle occasion de faire une introspection sur ce qui m'a conduite vers celui-ci et sur ce que cela représente pour moi.

  • 14 juin : Mon article présentant le projet de journal numérique est publié sur le site de l'École branchée. Juste à temps pour ma rencontre avec les élèves de Mme Josiane.

Il commence ainsi : 

« Tout au long de l’année scolaire, les élèves de 6e année de Josiane Desjardins ont produit quatre éditions de leur journal numérique de classe. Alors que le projet devait être terminé, ils ont supplié leur enseignante de produire une édition bonus avant le départ pour les vacances. Voyons ce qui se cache derrière la réalisation de ce journal qui crée des synergies dans la classe, dans l’école et même dans la communauté. »

Maintenant, je vous raconte la suite, qui n'est pas dans mon article. J'ai donc préparé une présentation. J'avais aussi reçu des questions de la part des élèves. Pour certaines, les réponses se trouvaient dans ce que j'ai prévu. Pour d'autres, non. Et je dois avouer que certaines me font réfléchir. 

À 11h, le 14 juin, je me connecte au lien Teams et je fais la connaissance de la classe de Mme Josiane.

Voici quelques exemples de questions et les réponses que j'ai données : 

  • Pourquoi avez-vous décidé d'étudier le métier de journaliste? 
    • Au départ, c'était parce que je voulais devenir journaliste sportive pour suivre les Nordiques de Québec (oui, des élèves connaissaient les anciens Avalanches). Ensuite, c'était parce que j'aime écrire, j'aime être informée, j'aime partager, expliquer, j'aime le contact avec les gens.

  • Quelles sont les qualités requises pour être un bon journaliste? 
    • Je réponds la curiosité avant tout, être ouvert d'esprit, s'intéresser à toute sorte de sujet. Ensuite, on ne peut passer à côté de la qualité de la langue écrite et parlée. Savoir s'exprimer de façon adéquate, être bon vulgarisateur. Il faut aussi savoir écouter les autres, observer, être attentif, avoir du flair pour ce qui mérite d'être partagé.

  • Quel est l'article que vous avez aimé le plus faire et pourquoi? 
    • Les articles que j'ai aimés le plus écrire sont ceux qui m'ont sorti de ma zone de confort. Ce sont les fois où j'ai écrit sur des sujets que je ne connaissais pas et que je devais décortiquer pour les comprendre. Je dis toujours que si je réussis à expliquer ces sujets de façon compréhensible, tout le monde comprendra. Un exemple : un dossier sur le transport maritime au début de ma carrière.

  • Avez-vous déjà eu le syndrome de la page blanche au moment d'écrire un article?
    • Ça peut arriver plus souvent qu'on pense. Dans ce temps-là, j'attends. Je passe à une autre tâche. Je dis toujours qu'il ne faut pas forcer les textes. Ils se construisent dans ma tête et quand ils sont prêts, je les écris.

  • Quel conseil donneriez-vous à une personne qui veut devenir journaliste?
    • Intéressez-vous à toutes sortes de sujets. Lisez et écoutez des nouvelles. Écoutez les gens quand ils parlent pour voir ce qui les intéresse. Ouvrez vos horizons.
    • Et j'ai fait un clin d'œil à mon ami Denis Martel, producteur de balados, que j'avais reçu en entrevue récemment.



À 11h50, on se quitte. La cloche va sonner l'heure du dîner. Finalement, j'ai passé un bon moment avec ces jeunes de 6e année et leur enseignante. Je les remercie de m'avoir accueilli (virtuellement) dans leur classe. Si j'ai pu faire une différence pour ces élèves, j'en suis heureuse.


Pourquoi en parler?

Pourquoi je trouvais important de dire oui à la proposition de Mme Josiane et de parler du métier de journaliste à ces élèves? Pourquoi je le ferai à nouveau si l'occasion se présente? 

Parce que de plus en plus de gens décrochent des médias et de l'information. Il est facile de devenir cynique face aux médias. Dans certains cas, ce sont les médias eux-mêmes, par leur couverture sensationnaliste, qui en sont la cause (malheureusement). Il y a pourtant un guide de déontologie à la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, dont je suis membre.

Parce que les sources d'information se multiplient et que la désinformation, la mésinformation et les fausses nouvelles n'ont jamais été aussi nombreuses (recherchez la différence entre chacun). 

Parce que, pourtant, il n'a jamais été aussi important de s'informer, de comprendre le monde qui nous entoure pour participer activement à la société. 

Parce que le métier de journaliste doit être valorisé pour ce qu'il est : une contribution à la vie communautaire et démocratique, un partage et une circulation de faits et d'idées, de façon équitable et neutre, avec l'objectif d'amener le monde à être meilleur. 

À ce sujet, j'ai bien aimé le cri du coeur de Marie-France Bazzo, publié dans La Presse récemment. J'avais déjà écrit au sujet d'un autre écrit de Mme Bazzo : Les médias pourraient faire partie de la solution. Je vous invite à lire si le sujet vous intéresse.




mardi 7 février 2023

Classe de français et autres dérives systémiques

 

D’aussi loin que je me rappelle, j'ai toujours aimé lire, aimer écrire. Ça a toujours est difficile pour moi de comprendre comment on apprend à écrire de la bonne façon. Pour moi, ça s'est fait naturellement. Aujourd'hui, je vis de ma plume (de mon clavier, en fait) et c'est ce que je fais depuis toujours. Je ne peux pas m'imaginer faire autre chose.

Quand je parle avec des gens, ils pensent que j'avais tout bon à l'école en français. Oui, j’avais des bonnes notes, j’avais des idées. Mais quand il fallait écrire de façon formatée en respectant des consignes bien précises, ce n'était pas ma force. L'écriture, c'est un exercice de créativité, d'imagination, qui devrait être sans limite. À l'école, on avait toujours un carcan de normes à respecter pour répondre aux exigences du programme, du ministère.

Maintenant, je vous transporte en 2023. Est-ce que les choses ont changé? Apparemment non. C'est l'histoire de ma fille qui a grandi avec des tonnes de livres autour d’elle et qui aimait se faire lire des histoires, mais qui n'aime pas lire tant que ça. C'est l'histoire de ma fille qui a souvent le syndrome de la page blanche quand elle a un texte à écrire. Elle a toujours eu de bonnes notes quand même. Quand la motivation n’était pas au rendez-vous, je me transformais en coach inspirationnel.

Pendant la pandémie, une belle occasion s'est présentée durant tout le temps de l'école à la maison. J'ai passé beaucoup de temps avec elle pour l'aider dans ses rédactions. Je ne le faisais pas à sa place, je lui donnais de la rétroaction en direct. Je lui expliquais pourquoi, je lui montrais comment, je la faisais réviser et corriger. Bref, elle avait un accompagnement personnalisé. 

Et waouh, les résultats ont été au rendez-vous. Quand elle est retournée en classe, je n'étais plus à ses côtés pour la conseiller, pour lui dire quel mot utiliser à la place de, as-tu pensé à, etc. Elle s'est retrouvé avec les meilleures notes de sa vie en français écrit. Qu'est-ce que ça veut dire? Qu'avec de l'aide, tout est possible. Elle a eu son premier Méritas en français en secondaire 4. Elle était bien fière. 

Cette année, en secondaire 5, quand elle a eu son premier cours de français. Elle m'a texté (oui, elle utilise son cellulaire en classe!) pour me dire : « Maman, la prof est géniale, tu l'aimerais tellement, je vais aimer mon cours de français cette année ».

Et c'était vrai. Depuis le début de l’année scolaire, son enseignante propose des activités intéressantes, des lectures actuelles, des balados captivants à écouter, des films en lien avec les lectures faites, des présentations orales engageantes. Ma fille n'avait jamais autant aimé un cours de français et c’est grâce à son enseignante.

Mais voilà, tout a basculé par un beau jour de janvier. Elle est revenue à la maison en me disant qu'elle avait un devoir de français à faire. Il fallait qu'elle rédige 6 (!) sujets amenés sur deux sujets différents, donc 3 pour chaque sujet. 

Je me suis tout de suite douté de ce qui se passait.

Moi : Vous êtes en préparation de l'épreuve ministérielle de fin d'année?

Fille : Oui, c'est ce que l'enseignante nous a dit. Elle va nous montrer comment faire dans les prochaines semaines et pas mal pour le reste de l'année.

Moi :  … (Je suis sans voix)

Fille :  Ça avait l'air de la stresser encore plus que nous.

Moi, sans filtre : Je ne peux pas croire que les choses n’ont pas changé. Après, on se demande pourquoi les jeunes n'aiment pas le français.

Il y avait une sélection de sujets. On a choisi le féminisme et l’enseignement en ligne et on a fait le devoir ensemble. Et attention, il ne fallait surtout pas laisser transparaître une opinion dans ce sujet amené, ça va venir après! Sérieusement, qui écrit un sujet amené de trois phrases dans la vraie vie? Même moi, je ne fais jamais ça. Une phrase ou deux, peut-être, mais trois!? 

Le pire dans tout ça, c’est qu’en l'espace d'une période, son enseignante était passée de prof « cool » à prof qui allait les « entraîner » à réussir l'épreuve (le mot est si bien choisi) ministérielle de français de secondaire 5. Allô la motivation autant pour les élèves que pour l'enseignante!

Je n’ai pas de solutions. Je ne sais pas comment on devrait évaluer la qualité du français écrit chez les élèves. Mais quelque chose me dit que cette façon n’est pas la meilleure. C'est peut-être la moins pire qu'on ait trouvé jusqu'à maintenant. Y a-t-il quelqu’un qui cherche une bonne pratique?

Je me doute déjà que, la semaine prochaine, on va pratiquer le sujet posé, et la semaine suivante, ce sera au tour du sujet divisé. Après, on va apprendre à bâtir un argumentaire. On va construire une belle recette de texte formaté, comme dans le temps, comme toujours. Pourtant, le français, ça devrait plutôt être d'apprendre à donner du sens à sa pensée, apprendre à s’exprimer, à jouer avec les mots, à faire des sonorités.

Dans les prochaines semaines, je vais mettre mon habit de coach motivationnel. Je vais aider ma fille à réussir cet examen, à pratiquer. Je n'ai pas le choix. Le système est fait comme ça.

J’ai tellement une pensée pour les autres élèves, les jeunes qui n’ont pas des parents qui, comme moi, prennent plaisir à s'amuser avec le français. Toutes ces jeunes dont les parents ne cessent de répéter que « le français, c’est compliqué, pis c pas grave si tu passes pas ». Ou ces jeunes dont les parents immigrants ne connaissent pas le français et ne peuvent pas les aider. Le français n’est pas la langue la plus facile à apprendre. Pourtant, elle est si belle. 

Là, je me mets déjà à penser à l'année prochaine. Quand ma fille va commencer le cégep, avec les cours de français obligatoires, avec ces superbes dissertations qui n'en finissent plus et qui sont tout aussi formatées que le reste.

À un moment donné, si on veut vraiment que les jeunes s'intéressent à la langue française, aient envie de l’apprendre, aient envie de lire, de faire des découvertes, d'écrire, de s'exprimer en français, il va peut-être falloir faire les choses autrement.


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En complément : Quelques pistes de réflexion pour sauver la langue française : une discussion avec la professeure de didactique du français, Priscilla Boyer, et la didacticienne du français, Suzanne-Geneviève Chartrand. On y parle des notes, des élèves, des examens... et si on parlait aussi des pratiques (inefficace) d'enseignement.

Source de l'image : Wikimedia Commons




vendredi 6 janvier 2023

Ce que je retiens de 2022...

 



En 2022, nous avons réappris tant bien que mal à vivre « normalement ».  Nous avons voulu « repartir la machine », faire comme si rien ne s'était passé. Mais finalement, ça ne fonctionne pas comme ça. Rendons-nous à l'évidence, la pandémie nous a tous un peu brisés. 

Les derniers mois de 2022 m'en ont fourni quelques preuves. Des couples ont éclaté ou sont chambranlants, des jeunes connaissent des échecs scolaires jamais anticipés ou décrochent tout simplement, des consommateurs sont devenus plus compulsifs que jamais, la solitude et l'isolement se sont installés pour d'autres, des touts-petits ont des difficultés d'intégration en milieu de garde, etc. 

La pandémie n'est surtout la cause de tous les maux, elle a cependant exacerbé des situations qui étaient latentes auparavant. Elle nous a mis en pleine face qu'on ne sait pas toujours bien gérer nos émotions et que, quand ça dérape mentalement, on perd rapidement le contrôle. Elle nous a mis en pleine face qu'on avance trop souvent dans nos sociétés de consommation sans se préoccuper de nos sentiments et de nos émotions. On n'a jamais appris à développer nos compétences sociales et émotionnelles. On improvise comme on peut et c'est très inégal d'une personne à l'autre.

Socialement, que pouvons-nous faire pour réparer ceux qui sont brisés? On n'a jamais autant parlé de santé mentale (pour éviter de parler de maladie, bien sûr), mais dans les faits, y a-t-il des actions concrètes qui sont posées? Avons-nous adapté nos façons de faire en conséquence?

La fatigue mentale qui s'était déjà installée au début de 2022 est toujours bien présente et c'est maintenant que l'on commence à saisir l'ampleur des dommages collatéraux. Arriverons-nous à ralentir pour prendre soin de nous? 

Certains milieux de travail ont commencé à mettre en place des mesures, comme de permettre aux employés de poursuivre le télétravail qui facilite grandement la conciliation entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Je pense aussi à des politiques de droit à la déconnexion, des plages-horaires où il est interdit de tenir des réunions (pour limiter le trop-plein de Zoom et se concentrer sur le travail), des moments de présence aux bureaux où on prend le temps de jaser sans pression d'accomplir les tâches habituelles.

Dans les milieux scolaires, je vois des enseignants et des gestionnaires scolaires qui sont plus conciliants, qui trouvent des manières d'évaluer autrement, d'enlever de la pression sur les jeunes. Ils ne nivellent pas par le bas, ils s'adaptent au contexte pour éviter les débordements émotionnels et favoriser la réussite malgré les bouleversements. Cependant, leur capacité d'action est limitée puisqu'ils doivent composer avec un système qui, lui, ne s'est pas du tout transformé en exemple de bienveillance (je ne reviendrai pas sur les fameux bulletins et leur pondération).

Je continue de croire que tous doivent tirer des apprentissages de ces années qui viennent de passer. La normalité ne sera plus jamais la même. La pandémie nous a transformés et nous devons en prendre conscience. Nous avons de nouveaux repères sociaux et personnels à se construire. Peut-être comprendrons-nous enfin qu'il faut ralentir, pour vrai.

Personnellement, voici ce que je retiens de 2022 :

- Ça vaut la peine de prendre un temps d'arrêt pour réfléchir à ce que l'on veut vraiment dans la vie (et arrêter d'être sur le pilote automatique).

- Plus que jamais, je dois prendre soin de moi avant de prendre soin des autres.

- Je dois réapprendre à trouver l'équilibre entre rester chez moi et sortir voir du monde.

En 2022, je m'étais donné l'objectif d'apprendre à mieux choisir ce à quoi je consacre mon temps. Je dois dire que j'ai plutôt bien réussi sur ce point (autant personnellement que professionnellement). Je demeure vigilante face à chaque proposition qui arrive à moi, mais je sais mieux ce que je veux et ne veux pas faire, où sont mes limites.

Je souhaitais aussi développer ma capacité à savoir m'arrêter et à prendre des pauses (non-forcées). Là, par contre, j'ai lamentablement échoué. Mon corps m'a parlé à quelques reprises et je n'ai pas su l'écouter (mais t'sé, il y a tant de choses à faire, de beaux projets à concrétiser!).

Cela m'a amené à comprendre que :

- C'est correct de ne pas laisser les notifications ouvertes en permanence et de ne pas répondre en direct à tous les messages qui entrent (désolée à tous ceux auxquels je ne répondrai pas instantanément prochainement!)

- Les listes ont un pouvoir inestimable (quand on sait faire preuve de discipline). 

Ces deux trucs m'ont beaucoup aidé en fin d'année, surtout pour retrouver ma capacité de concentration qui semblait disparue à jamais.

Maintenant, pour être bienveillante envers moi-même, je ne formule pas de nouveaux souhaits pour 2023. J'ai seulement envie de continuer dans cette direction, faire en sorte que mes apprentissages de 2022 deviennent bien ancrés dans ma vie. 

En terminant, pour garder des traces, voici un résumé de ma vie professionnelle en 2022 (puisque j'avais fait le résumé de 2021). Oui, ce fut encore une fois un feu roulant de collaborations toutes aussi motivantes les unes que les autres. Mais, oh que j'ai eu du plaisir à réaliser chaque projet et je remercie chaque personne que je croise sur ma route professionnelle.

Je retiens entre autres :


Allez hop, on est parti pour 2023!