lundi 26 juin 2017

Keep calm and feel digital

Cela me prenait quelques jours pour m’en remettre… Du 3 au 11 juin, j’ai vécu ma première mission internationale avec une délégation de 28 Québécois en feu qui étaient prêts à explorer et découvrir Angers et Nantes. Pour la majorité, il s’agissait, tout comme moi, de leur première fois dans ce genre d’aventure.

Pour s’inspirer, pour se donner le goût de faire les choses autrement, pour sortir de sa zone de confort, pour établir de nouveaux contacts ou tout simplement pour se conforter et se dire qu’on est « pas si pire que ça », il faut parfois aller voir ailleurs. C’est exactement ce qu’on a fait!


Nous sommes d’abord partis à la découverte de l’écosystème numérique d’Angers, ville de 150 000 habitants au sud-ouest de Paris. La gang de Angers Métropole French Tech nous a reçu avec tellement de chaleur et nous avait préparé un beau programme de visites (Merci Yoann, Constance, Claire, Sophie et les autres!), il est impossible de ne pas avoir eu de coup de coeur pour l’endroit.

J’ai tout particulièrement apprécié mon passage à la Cité de l’objet connecté, le royaume de l’IOT comme on dit en France. Un véritable laboratoire de création où peuvent être développé et produit toute sorte de nouveaux objets connectés qui pourront être utiles dans la vie quotidienne. Ce lieu est une façon de mettre du concret autour de la notion de numérique, qui demeure encore trop souvent abstrait dans la tête des gens. Des objets connectés qu’on peut voir et toucher. Ça fait du sens pour tout le monde!

Je suis repartie d’Angers avec plein d’exemples d’innovation en santé, en agriculture, en assurance, etc… de quoi s’inspirer largement pour la future programmation de la Semaine numérique de Québec en 2018!

Ensuite, on a filé en train vers Nantes pour participer au « Digital SpringBreak», le Web2Day. Là aussi, grosse dose d’inspiration à la Française! Ce fût l’occasion de vivre l’organisation d’un événement similaire au Web à Québec (WAQ), événement phare de la Semaine numérique de Québec. Disons aussi que la délégation québécoise aura réussi à mettre un peu de piquant dans la programmation (conférences, animations, afters, sans oublier le désormais célèbre karaoké!).

J’ai aussi pris le temps d’assister à des conférences dans mon domaine de prédilection: la communication, les nouvelles façons de rejoindre les gens, comment les réseaux sociaux deviennent des canaux à explorer et à privilégier afin de rejoindre des auditoires de plus en plus segmentés. Je pourrai en reparler éventuellement.

Ma conclusion: On revient nécessairement grandi de ce genre d’expérience. Découverte d’une autre culture, d’autres façons de faire, rencontres à la puissance mille (parmi les participants québécois et les Français et même les Belges présents)... des liens se sont créés, des idées ont émergées, des projets vont naître et peut-être, je l’espère, se concrétiser. Car au-delà de l’expérience elle-même, ce sont les contacts humains qui restent après et qui permettent de faire avancer les choses.

On a beau vivre dans un monde numérique et vouloir encourager le développement d’outils de plus en plus technos, le côté humain va toujours primer sur le reste. Ces rencontres en face à face permettent de concrétiser les projets, de les rendre plus réels et d’en accélérer la réalisation. Il ne faut jamais oublier que, derrière la technologie, il y a des gens qui ont à coeur le succès du numérique et qui y croit très fort.

D’un pays à l’autre, les enjeux se ressemblent et demeurent les mêmes. Défis pour les entreprises (tous secteurs confondus) de tirer profit du numérique pour accélérer leur croissance, maintenir leurs parts de marché, devenir plus efficaces; défis pour les jeunes de s’approprier le web de façon sécuritaire, d’apprendre à l’utiliser comme des créateurs avec un regard critique et non pas uniquement comme des consommateurs; défis pour les commerçants d’attirer des clients dans leur boutique tout en étant visibles en ligne; défis pour les instances publiques de s’adapter à la technologie pour offrir de meilleurs services aux citoyens, etc.

Si on partage, qu’on échange et qu’on met en commun nos connaissances et notre volonté, on pourra trouver de nouvelles façons de faire. Chacun a un petit bout de la solution avec lui, il nous reste à les mettre ensemble pour constituer le casse-tête. Mais il n’y aura pas de casse-tête unique, il y aura plusieurs petites innovations qui viendront répondre à la multitude de besoins qui existent.


Le numérique, ça ne fait que commencer, comme l'écrit Pierre-Luc Lachance dans son « testament numérique ». Il faut se le rappeler constamment. Il ne faut pas penser trouver réponse à tout demain matin. Démystifier, expliquer, accompagner, rendre accessible, ça fait partie de la « job » des initiés du numérique. 

Après avoir vécu ma première mission numérique, je suis maintenant convaincue que celles-ci sont essentielles au développement d’un écosystème numérique international où tous pourront tirer profit des expertises des uns et des autres.