mardi 31 août 2021

Une rentrée pas comme les autres

 



Hier était jour de rentrée scolaire. Nouvelle école. Nouveau programme. Cela annonçait donc de nouvelles péripéties. Il n'en fallait pas plus pour que j'ai envie de reprendre le clavier pour vous raconter quelques anecdotes croustillants en lien avec le retour à l'école de ma fille.

La rentrée scolaire est toujours un moment de fébrilité. C'est stressant et enthousiasmant en même temps.  Une rentrée sous la pluie, fait plutôt rare, disons-le, cela ne pouvait pas être une journée comme les autres.

Dès que ma fille a commencé à me raconter sa journée à son retour, j'ai été propulsé dans une sorte de « flashback ». Je suis dit que, finalement, le secondaire, c'était pas mal pareil qu'il y a 25 ans!

Depuis trois ans, elle évoluait dans un programme avec iPad. Le seul objet qu'elle transportait à tous les jours. Le choc a été intense pour elle, lorsqu'elle s'est rendue compte qu'elle aurait besoin d'un « énorme » cartable par matière. Moi, j'étais utopiste (comme toujours) et je me disais que ça ne serait pas si pire que ça de revenir à un mode plus traditionnel. Mais disons que le papier a encore un bel avenir dans nos écoles. Surtout avec un agenda où la moitié des pages sont des règlements et consignes.

Au-delà du papier, ce qui me renverse, c'est l'attitude de certains enseignants qui entrent en classe et « embarquent » dans le programme, sans même demander « Comment ça va? » à leurs élèves. Des élèves qui entrent dans une nouvelle école pour la plupart, qui sont donc dans un nouvel environnement et qui viennent de sortir d'une année scolaire chaotique, soit dit en passant. Un peu d'empathie pourrait être de mise au lieu du « pilote automatique », parce que « nous avons beaucoup de choses à voir et il ne faut pas perdre de temps ». Ces prof ont l'air hyper organisés, mais sont-ils en contrôle de leur classe? Sauront-ils entretenir la flamme chez leurs élèves?

Et puis, il y a les groupes d'élèves qui sont formés de façon aléatoire par la direction. Comme ma fille qui se retrouve dans une classe, pour une seule matière heureusement, composée presque exclusivement d'élèves ayant échoué cette matière l'année dernière. Elle y trouvera sa place, mais elle a d'abord fait demi-tour en entrant dans le local, ne reconnaissant aucun élève, elle était convaincue qu'elle s'était trompée de lieu.

Finalement, impossible de passer sous silence, le fameux code vestimentaire qui prend (trop) de place dans nos écoles secondaires. On ne règlera pas ce débat ici. Je suis d'accord pour dire qu'il faut des limites, mais il ne faut pas en faire une fixation pour autant. Rappel des enseignants, gardiens de codes dans les corridors, rappel à l'intercom. Cacher ce ventre, cette épaule ou ce genou que je ne saurai voir. D'ailleurs, « vous savez les gars, ce n'est pas pour vous le code, c'est pour les filles. Alors, les filles, écoutez bien, vous êtes mieux de le respecter, car je vois tout », dixit une enseignantE. 

25 ans plus tard, même discussion, même combat. 

Tout ceci me porte à poser 4 constats, qui sont aussi des évidences : la transformation numérique est loin d'être terminée, l'effet enseignant est tellement important, déterminant même, il suffit de peu pour démotiver un élève, pourrions-nous en finir avec le code vestimentaire une bonne fois pour toute.

La fin du secondaire, ce qu'on appelle « high school » en anglais, c'est une période tellement déterminante pour nos jeunes. Ils se forgent une identité, ils devront faire des choix de carrière, basés sur leurs intérêts personnels. Mais ce choix de carrière dépendant souvent de leurs résultats scolaires. La personnalité d'un enseignant peut faire tout basculer pour certains élèves. L'organisation de la vie dans l'école aussi.

Je peux tellement comprendre que certains jeunes ne cadrent pas du tout dans le modèle qu'on entretient année après année dans certaines écoles, rigide et non adaptatif. S'ils ne sont pas bien soutenus par leurs parents, ils doivent décrocher assez vite. 

On ne le répétera jamais assez, l'école devrait être un lieu de découvertes et d'apprentissages. Cela doit aussi et surtout être un lieu pour avoir du plaisir, s'accomplir, grandir. 

Je ne suis pas négative face à cette première journée d'école. C'était une première, justement. Je suis convaincue qu'il y a du beau dans chaque journée. Je dis à ma fille : « Amuse-toi! » à chaque matin lorsqu'elle quitte pour prendre le bus. Il y a toujours une façon de se faire une place et de réussir, même si le système ne nous facilite pas toujours la vie. On entreprend donc cette nouvelle année avec optimisme.

La deuxième journée est en cours. Je sais seulement que le cours d'anglais est « chill ». S'il le faut, je reprendrai le clavier pour vous ce soir ou demain. En attendant, j'essaie de me faire à l'idée que je dois recommencer à faire des lunchs!

Bonne rentrée!




mardi 10 août 2021

Ralentir ou arrêter?

 


Parfois, il ne suffit pas de ralentir, il faut arrêter. C'est le constat que j'ai fais au milieu de l'été.

La dernière année et demie m'a rappelé l'importance de trouver l'équilibre et de me concentrer sur l'essentiel. Et pourtant, c'est tellement facile de dire « oui » à tout et de se laisser encombrer par toute sorte de tâches ou de projets superflus. Il faut dire que la dernière année et demie a aussi été un défi d'organisation et de gestion des priorités. Bonjour la fatigue mentale!

Dans ces moments, il faut refaire le focus sur ce qui compte vraiment, garder le positif avec soi, mettre de côté le négatif. Cela a toujours été important pour moi.

Facile à dire, moins facile à faire. Surtout que je suis de celles qui ont beaucoup de difficulté à tout fermer, même en vacances. Et puis, il y a du négatif qui ne s'efface pas, même avec un « effaceur magique ». Et, bien sûr, il y a les aléas de la vie auxquels il faut bien faire face (un peu trop nombreux à mon goût ces temps-ci).

Au début de l'été, mon cerveau avait définitivement besoin d'une pause. Il était surchargé, encombré. 

Parfois, ralentir ne suffit pas, ne suffit plus.

Il faut arrêter. Prendre le temps de fermer quelques onglets qui restent ouverts de façon perpétuelle dans son ordinateur, mais surtout dans sa tête. Faire un bon ménage.

Je suis une passionnée. Je voudrais tout faire. Mais je ne peux pas. Je dois faire des choix. 

Dans un courriel, au début de l'été, Leticia Lacroix, du Printemps numérique, écrivait: « Le temps passé en dehors du travail stimule la créativité et les vacances favorisent la santé mentale ». C'est tellement vrai!

Mon cerveau carbure à la productivité et aux idées. Il a besoin de repos pour refaire le plein d'inspiration. Si non, il se fatigue vite et les idées ne viennent tout simplement pas.

J'ai pris des vacances, j'ai même arrêté quelques jours de plus. J'aimerais réapprendre à faire le vide, pour vrai, à me reposer. Prendre le temps d'arrêter au lieu de juste ralentir. 

Les spécialistes le disent : « Il faut décompresser tous les jours ». Ce sera mon défi de l'automne : réapprendre à fermer des onglets le soir pour ne les réouvrir que le lendemain matin, faire le vide pendant la fin de semaine pour revenir en meilleure forme le lundi matin.

Je vois la rentrée qui arrive. Le rythme au ralenti de l'été tire à sa fin. Tous les beaux projets passionnants sur lesquels je travaille reprendront de la vigueur. J'ai hâte, mais en même temps, je suis à la recherche de suggestions pour mieux organiser mon temps, pour mieux me concentrer sur des tâches à réaliser, pour avoir un horaire de travail moins éclaté. Bref, pour permettre à mon cerveau d'être plus efficace et d'avoir des pauses plus régulières.

Je dois partager mon horaire entre rencontres, réunions d'équipe et périodes de rédaction. Vous faites quoi, vous? Est-ce que vous concentrez toutes les rencontres la même journée? En après-midi seulement? Le matin? Partagez-moi les trucs qui marchent pour vous. Cela pourrait sans doute m'inspirer quelques essais dans les prochaines semaines. Je vous en redonnerez des nouvelles.