dimanche 15 janvier 2017

Ma fille, la technologie et la société

Ma fille a eu un iPad entre les mains pour la première fois, elle n'avait pas encore 4 ans. Puis, elle a eu un iPod et même un iPad mini.

Elle a dessiné, colorié, fait des casses-têtes, pris des photos, joué à des jeux (éducatifs ou non), écouter de la musique et regarder des films.

Je lui ai créé son compte iTunes et donc un courriel icloud.com. Elle a texté sa grand-mère, puis ses amies, qu'elles soient à Québec, Montréal ou même Vancouver. Elle les a surtout « facetimé ». Elle a créé quelques tableaux à propos des lapins et du bricolage sur Pinterest.

L'an dernier, après quelques discussions, je lui ai créé un compte sur Instagram, privé bien sûr, donc accessible uniquement aux personnes qu'elle autorise. Je la suis sur Instagram, de même que la majorité de ses amies. En tout humilité, je passe pour la « maman cool » de sa gang parce que « les autres parents ne sont pas là-dessus ». Et je suis « tellement cool » que je corrige ses fautes d'orthographe dans ses publications ou quand elle me texte!

Elle n'a pas eu besoin de moi pour ouvrir son compte sur Musical.ly (privé également), un réseau qui permet aux jeunes filles (pour la plupart) de créer des sortes de vidéoclips et de les partager entre elles. Je lui demande régulièrement de me montrer les clics qu'elle y publie et ceux de ses amies.

Elle suit quelques « youtubeurs » et regarde des DIY (des vidéos de « do it yourself », pour les non-initiés). Elle écoute les musiques de l'heure sur Apple Music ou Spotify, elle regarde quelques séries en français ou en anglais sur Netflix.

Dans ma maison, la technologie est bien présente (je ne vous dirai pas le nombre d'appareils qu'il y a dans mon 4 1/2!). Dès qu'on se pose une question, Google n'est jamais loin et puis, les notifications en tout genre entrent régulièrement. Eh oui, l'été dernier, on a même fait quelques soirées de Pokémon Go!

Chez moi, il n'y a pas de règle claire d'utilisation, en terme de temps d'écran par exemple. Il n'y en a jamais eu. Selon moi, tout est une question d'équilibre.

La technologie n'est pas une récompense. Elle est juste là. Elle fait partie du quotidien comme un paquet d'autres choses. Il y a un temps pour ça et un temps pour les autres activités « non-technologiques », comme faire la cuisine, tricoter, bricoler et jouer dehors en famille.

Je répète souvent que la seule règle est d'être raisonnable/intelligent/pertinent dans son usage.

Le plus important est que cet usage doit se faire dans le respect des personnes qui nous entourent. Il n'y pas de technologie à la table, ni pendant qu'on fait les devoirs. On n'est pas obligé de courir regarder son écran, dès qu'on entend un signal sonore. On ne « taponne » pas sur son appareil quand quelqu'un nous parle. Bref, on fait une chose à la fois!

Et cela vaut autant pour les adultes que pour les enfants, évidemment! Car, je suis convaincue qu'en tant qu'adulte, nous devons absolument montrer l'exemple. C'est comme dans tout!

Où je veux en venir?
Rien ne sert de se mettre la tête dans le sable et de faire comme si la technologie n'était pas devenue omniprésente dans notre société. Oui, je connais encore des gens qui agissent comme ça. « Ah, la techno, j'y connais rien et je ne veux rien savoir ». Toi, peut-être pas. N'empêche, ce n'est pas une mode. Aussi bien, apprendre à vivre avec et à en tirer le meilleur tout de suite, au lieu de la démoniser. La technologie est un complément, un ajout à ce qui existait déjà, pas un bloquant social.

En 2006 (vous avez bien lu!), j'ai publié un magazine qui s'intitulait « Éduquer à Internet plutôt que censurer ». Je pense que j'étais 10 ans en avance! Et ça va beaucoup plus loin qu'Internet aujourd'hui (avec les médias sociaux, les fake-news de ce monde, le commerce en ligne, etc).

Je suis plus convaincue que jamais que c'est ce que nous devons faire avec nos jeunes. Les accompagner. Je me fais un devoir d'être présente pour ma fille, de m'intéresser à ce qu'elle fait avec son appareil, de lui poser des questions, lui donner des conseils aussi.

C'est facile de savoir comment « pitonner » sur un appareil, mais il faut aussi apprendre à l'utiliser de façon judicieuse. Ça, c'est plus compliqué et ça s'apprend!

Aujourd'hui, ma fille a tout juste 10 ans et demi. Pour elle, la technologie fait partie du quotidien. C'est une source de divertissement, mais c'est beaucoup plus. C'est un moyen de communication. Mais je dirai même que son côté utile l'importe bien souvent sur le reste.

Elle fait partie d'une génération qui n'a pas connu le monde sans l'interconnexion numérique. Nul ne peut vraiment dire ce que cela aura comme conséquence. Une chose est sûre, cela commandera des changements dans plusieurs sphères de la société. Malheureusement, pour le moment, je ne sens pas que ces changements sont en branle...

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Complément
Au moment où je terminais la rédaction de ce texte, j'ai pris connaissance de cette lettre écrite par une élève de 3e secondaire  et destiné au monde de l'éducation.
Elle y écrit entre autres: « Les téléphones cellulaires, ordinateurs portables et tablettes numériques sont des ajouts à notre éducation.
Les retirer de la vie étudiante, c’est à la fois montrer que vous êtes dépassés par la technologie, se priver d’un atout et désintéresser les élèves de l’école. »
Une belle réflexion à poursuivre.


samedi 7 janvier 2017

Ralentir en 2017?

En 2016, je me demandais si il faut « ralentir pour survivre ». En ce moment même, je suis plus que jamais convaincue que « oui ».

Mais que veut dire « ralentir » dans un monde où tout nous pousse à accélérer. J'y pense constamment depuis quelques mois. À la recherche de réponse. Surtout que la fin de l'année m'aura encore plus rappelé l'importance de « mettre les breaks » sur certains aspects de ma vie. Avec une deuxième labyrinthite en deux ans, et quelques dommages collatéraux, ma tête a définitivement besoin de moins « spinner » dans le vide et de plus s'activer « pour les vraies affaires ».

Et justement, est-ce que ce ne serait pas ça ralentir? Faire plus de place pour ce qu'on aime et moins pour ce qu'on n'aime pas (et qui nous gruge de l'énergie inutilement)?  Probablement plus facile à dire qu'à faire, mais c'est toujours mieux de croire qu'il est possible d'adopter une nouvelle attitude et de changer certaines habitudes. J'ai envie d'essayer.

Pour faire du ménage dans ce qu'on n'aime pas. Il faut apprendre à mieux choisir et surtout savoir dire « non ».
Pour faire plus de ce qu'on aime. Il faut s'arrêter, prendre le temps.
Simple?

À courir comme des « zombies » à travers le brou-ha-ha du quotidien, on en oublie trop facilement ce qui est important et ce qu'on veut vraiment.

Ralentir...

Déjà, en 2016, j'ai recommencé à écrire plus souvent pour moi, à mettre mes idées en place sur différents sujets et à les publier sur mon blogue. Ça fait du bien! Je pense que ça me manquait. Le retour des blogues, hein, Clément?

Trop souvent, j'attend LA bonne idée et puis, je la laisse en brouillon. Je ne suis pas la seule. Quand on aime écrire et qu'on a quelque chose à dire, on devrait juste laisser aller nos doigts sur le clavier et appuyer sur « Publier ».

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé prendre part aux discussions publiques (sur des thèmes qui me tiennent à coeur), je dois continuer de le faire. Ça fait partie de moi. Je ne dois pas l'oublier.

C'est aussi ce qui m'a amené à la fin de 2016, à me joindre au groupe du Sandwich du vendredi (vous pouvez joindre la page publique sur Facebook). Clément résume bien où en est rendu la démarche à la suite de la rencontre d'hier midi - la dixième quand même.

Ce groupe, c'est quoi? Des citoyens qui en ont marre de la situation politique actuelle au Québec et qui veulent l'exprimer d'une façon tout à fait « soft », tout en amenant des propositions concrètes.


Il est possible de participer en personne, le vendredi midi en joignant le groupe devant l'Assemblée nationale de midi à 12h30 ou en publiant une photo de son sandwich sur Facebook (en mode publique) avec le #sandwichdredi. Ici, mon sandwich du 23 décembre.

J'en ai déjà parlé à quelques reprises ici:
Changer le monde un sandwich à la fois
Réflexion post-sandwich #2
Quand j'ai mal à mon diplôme
Du cynisme à l'optimisme
Il n'y aura pas de sauveur

La suite? Nous sommes en train de préparer une lettre commune pour exprimer notre point de vue et interpeller les élus (entre autres). Elle devrait être rendue publique au moment de la rentrée parlementaire en février.

Ralentir...

Ce sera un peu de ça pour moi. Ça pourrait bien être autre chose aussi. Je continue d'y penser...