mercredi 15 décembre 2010

Sages paroles d'un libraire français

Selon Olivier Dumont, patron de la librairie Doucet, en France, les libraires ne doivent surtout pas avoir peur de l'arrivée du livre numérique. Ils devraient plutôt s'intéresser au phénomène. Il offre maintenant à ses clients une borne interactive à partir de laquelle ils peuvent acheter des livres numériques.

Il soutient: « Renoncer au numérique, ce serait comme s’il y a 20 ans on avait laissé le livre de poche aux grandes surfaces »

Ses sages paroles sont reprises par le magazine culturel ActuaLitté.com.

samedi 4 décembre 2010

Soyez positif!


Ophélie n'en peut plus de vivre dans l'ombre de sa soeur Marie-Pier et de vouloir correspondre aux critères du monde superficiel de sa mère. Quant à son père, n'en parlons pas, il vit dans l'ombre de sa mère. Et, un petit ami... elle a largué un homme agoraphobe avec qui elle a eu une longue relation et depuis, c'est le calme plat. Mais comment avoir l'air sexy et "in" lorsqu'on s'habille toujours en noir, qu'on est actuaire (une profession que personne ne comprend...) et qu'on se trouve tout à fait sans intérêt?

Puis, Ophélie croise une amie de sa soeur qui prétend pouvoir changer sa vie grâce aux pensées positives... et elle se met à y croire, jusqu'à ce que les choses se corsent!

Voici la trame de départ du deuxième roman de Anne Bonhomme, Échecs et Maths.

En 2008, j'avais eu la chance, en d'autres circonstances, de lire premier roman de Mme Bonhomme et même de lui parler. Ce premier roman, La suppléante, je l'avais dévoré d'un couvert à l'autre. Probablement, parce qu'il traitait du monde scolaire québécois, un milieu dans lequel j'étais plongé au quotidien.

Dans ce deuxième roman, j'ai retrouvé l'humour et l'ironie de Mme Bonhomme dans une histoire simple et accesible. L'intrigue constitue un bon divertissement, avec quelques rebondissements. En fait, elle serait parfaite pour réaliser une comédie sentimentale hollywoodienne. Tout y est: relations amoureuse et amicale qui se créent et qui se brisent, ponctuées de succès et de déception, sur fond de téléréalité et de famille contrôlante... avec une fin tout à fait prévisible.

Cependant, comme roman, je n'ai pu m'empêcher de trouver qu'il manquait un petit quelque chose pour être vraiment captivant. Un peu plus d'ironie n'aurait pas été de refus. Un peu plus de profondeur dans les personnages et leurs réflexions. Un peu plus d'action aussi et de focus dans l'histoire. Le départ est très prometteur, mais l'intrigue s'effrite à quelque part et perd de sa substance. Je ne saurais dire exactement quand, mais j'ai eu cette impression, jumelée à une perte d'intérêt en cours de lecture. Et la fin m'a semblé un peu précipité. Il y aurait certainement eu matière à élaboré un peu plus.

Ceci étant dit, chaque livre doit pouvoir rencontrer un lecteur qui lui convient. Personnellement, j'aime bien les romans qui me portent à réfléchir sur des situations en particulier et/ou qui me surprennent. Celui-ci n'a pas tout à fait répondu à mes attentes. Je recommande néanmoins Échecs et Maths à ceux (surtout celles, en fait) qui recherchent une petite lecture divertissante sans se casser la tête!

Merci à Masse critique et à Babelio de m'avoir permis de lire ce roman!

Pour lire d'autres critiques des romans de Anne Bonhomme, cliquez ici.

mercredi 1 décembre 2010

Salon du livre débranché



Paru dans le courrier des lecteurs du Journal de Québec, du 24 novembre 2010.

Je suis bien d'accord!

jeudi 25 novembre 2010

Salon du livre numérique


Je reviens d’une semaine tout à fait exceptionnelle. Du 17 au 22 novembre, se déroulait le Salon du livre de Montréal. J’ai eu la chance de participer pour la première fois à cet événement d’envergure (plus de 124 000 personnes ont franchi les tourniquets) dans l’espace réservé à l’édition numérique.

Pour la première fois, le Salon du livre de Montréal faisait une place au livre numérique, signe que ce créneau commence à prendre de l’importance au Québec. Et, effectivement, le livre numérique suscite de l’intérêt. Au stand #334, l’affluence a été const
ante. En trois jours et demi, nous avions écoulé la plupart des documents qui nous avions fait imprimer pour l’occasion.

Des boomers qui arrivaient en disant « Dites-moi tout sur le livre numérique », il en est passé des centaines. D’autres, déjà consommateurs de livres numériques, cherchaient désespérément une offre en français. Des sceptiques nous disaient plutôt « Convainquez-moi! ».

Nous étions là pour les guider dans leur découverte du livre numérique, leur présenter les possibilités comme support de lecture (iPad, Sony Reader, Kindle, et même iPod), leur indiquer où ils peuvent trouver des livres québécois en format numérique, leur démontrer le processus d’achat.

Aux utilisateurs de iPad, nous avons parfois fait découvrir l’existence de l’application La hutte. D’autres ont appris que plus de 3 500 titres québécois sont offerts par le biais du site vitrine.entrepotnumerique.com et qu’ils peuvent choisir le libraire chez qui ils complèteront l’achat de leurs livres.

Les grands voyageurs ont été heureux d’apprendre que la majorité des Guides de voyage Ulysse sont disponibles en numérique. Les lecteurs de romans à succès ont découvert l’offre de Hurtubise, Boréal, La courte échelle et les autres.

Et tout ceci, sans compter les éditeurs qui ont fait la promotion de leurs livres numériques à l’intérieur de leur propre stand, comme les Éditions du Septentrion, les Éditions du CHU Ste-Justine et Alire (voir les photos). Et les autres qui sont venus s’informer pour savoir comment ils pourront rendre leurs livres disponibles en numérique dans les prochaines semaines/mois…



Il y a encore beaucoup à faire pour que le livre numérique prenne véritablement son envol au Québec, notamment pour le démystifier auprès du grand public, mais il y a définitivement un intérêt pour ce nouveau marché. Mon expérience au Salon du livre de Montréal me l’a prouvé.

Avec le numérique, le livre devient plus accessible que jamais, c’est ma conviction. Plus il y a de possibilité de se procurer une œuvre, plus il y a de chance qu’elle rencontre les bons lecteurs!

lundi 15 novembre 2010

Initiative numérique

Juste un petit mot pour souligner une initiative intéressante des Éditions du Septentrion dans le cadre du Salon du livre de Montréal. En effet, Septentrion offrira, aux personnes qui achèteront un livre imprimé, la possibilité d'acheter la version numérique pour 3$ supplémentaires.

Cette initiative est rendue possible grâce à un partenariat avec Livresquebecois.com, le site des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). Ainsi, les personnes qui se procureront un livre des Éditions du Septentrion (qui est disponible en numérique) au stand #400 pourront ensuite se rendre au stand des LIQ (#334) pour obtenir leur livre en format numérique.

À ma connaissance, c'est la première fois qu'un éditeur québécois présente une promotion autour du livre numérique. Je crois que cette initiative permettra de faire grandir l'intérêt autour du livre numérique. Il s'agit d'une façon originale d'initier les lecteurs à cette nouvelle forme de lecture.

samedi 13 novembre 2010

À quand les livres numériques québécois en bibliothèque?

S’il existe un enjeu de taille dans l’univers du livre au Québec en ce moment, il s’agit sans conteste de la mise en disponibilité des œuvres québécoises dans les bibliothèques aux fins de consultation et de prêt. Les bibliothèques publiques sont habituées de traiter des contenus numériques. Elles gèrent depuis des années des abonnements à des bases de données, encyclopédies, dictionnaires et autres.

Actuellement, on assiste à une diversification de cette offre de contenu numérique. De très académique, elle devient plus « grand public » et contient des romans et autres ouvrages littéraires. De même, les usagers des bibliothèques sont de plus en plus nombreux à demander l’accès à des contenus numériques de type littérature.

Avant d’aller plus loin, quelques chiffres…

En 2010, 29% du budget d’acquisition de Bibliothèque et Archives nationale du Québec (BanQ) est consacré à l’achat de contenu numérique. Malgré quelques recherches, il m’a été impossible de convertir ce pourcentage en dollars, mais il est permis de présumer qu’il s’agit d’une somme considérable.

Ce contenu est composé à 75% d’ouvrages en anglais et à 25% d’ouvrages en français. De ce 25%, un très maigre 4% est du contenu québécois.

Le contenu francophone, et québécois dans une plus grande mesure, est donc sous représenté dans l’offre de contenu numérique des bibliothèques au Québec. Pourtant, du contenu numérique québécois, il en existe de plus en plus (au moins 3 500 titres de littérature générale québécois sont disponibles dans l’Entrepôt numérique ANEL-De Marque). Cependant, il n’est toujours pas accessible pour les usagers des bibliothèques.

Maintenant, quelques repères…

Au Québec, la Loi sur le développement des entreprises québécoises dans le domaine du livre (loi 51) stipule que « toute acquisition de livres pour le compte d'une institution doit être effectuée dans les librairies agréées de la région où est située l'institution ».

Comme les ressources numériques ne sont pas considérées comme des livres, et que de toute façon les libraires n’offrent pas ces contenus, les bibliothèques négocient généralement avec des fournisseurs de contenus numériques pour obtenir des droits d’accès (sous forme de licences collectives et d’abonnement), comme Safari Books Online, Books 24x7, Numilog.

Les fournisseurs proposent des œuvres, développent un portail d’accès, assure la gestion des fichiers et des redevances. Dans ces cas, les bibliothèques négocient et gèrent l’abonnement avec le fournisseur et assurent le développement technologique entre leur catalogue et le portail du fournisseur.

L’arrivée du livre en version numérique vient créer un peu de confusion et changer la donne dans l’échiquier. Le livre numérique doit-il être considéré comme un livre et être acheté chez les libraires? Le livre numérique doit-il être considéré comme une ressource numérique et transiter par le biais de fournisseurs de contenu?

Et la situation actuelle…

Ce deux questions ont soulevé des passions lors de l’atelier « Livre numérique : entre l'offre et la demande, la place des bibliothèques au Québec » qui a été présenté dans le cadre du Congrès des milieux documentaires du 3 au 5 novembre 2010.

Dans un premier temps, Guy Berthiaume, président et directeur général de BAnQ, a soutenu que son organisation allait « respecter l’esprit de la loi 51 tant et aussi longtemps que celle-ci n’aura pas été modifiée ». Dans les faits, cela signifie que BAnQ a l’intention de procéder à l’achat des livres numériques québécois par le biais des libraires agréées.

Sa déclaration n’a pas plu aux bibliothécaires présentes dans la salle, qui visiblement semblaient préférer l’approche de l’abonnement chez un fournisseur. Guylaine Beaudry, présidente de la Corporation des bibliothécaires professionnels du Québec et directrice de la Bibliothèque Webster de l’Université Concordia, s’est d’ailleurs fait leur porte-parole en s’avançant au micro : « Je doute que les libraires soient prêts à opérer des ventes de livres numériques aux bibliothèques ».

Son affirmation est légitime : actuellement, aucune librairie québécoise ne dispose d’un espace en ligne lui permettant de vendre des livres numériques à destination des bibliothèques.

En janvier 2011?

Guy Berthiaume a indiqué que BAnQ s’intéresse à une plateforme qui sera mise en place par De Marque, en partenariat avec la SODEC. Cette plateforme permettra de faire le lien entre l’Entrepôt numérique ANEL-De Marque, les libraires en ligne et les bibliothèques.

Ainsi, les libraires pourront présenter une offre de contenu numérique aux bibliothèques dans un espace en ligne spécialement conçu à cet effet. Les bibliothèques s’y rendront pour effectuer leur achat, puis elles obtiendront un accès à l’Entrepôt numérique pour les livres choisis.

Clément Laberge, vice-président, Service d’édition numérique chez De Marque, qui participait à la discussion, a confirmé que les travaux ont débuté pour adapter l’Entrepôt numérique aux besoins des bibliothèques. Selon lui, l’objectif est d’avoir, en janvier 2011, une librairie et une bibliothèque branchée afin de commencer à offrir le service.

Il a rappelé que De Marque s’engage à établir les liens technologiques pour rendre possible l’accès aux livres numériques québécois en bibliothèque. Ensuite, il restera aux éditeurs, aux libraires et aux bibliothécaires à s’entendre sur les modalités et les licences d’utilisation.

Sans entente entre tous ces acteurs, même si l’infrastructure le permet, les livres numériques québécois continueront d’être absents des catalogues des bibliothèques.

À retenir donc : les dés ne sont pas encore joués quand à l’accès aux livres numériques dans les bibliothèques. Plusieurs facteurs pourraient encore jouer dans la balance. Parions que les discussions se poursuivent en coulisse depuis la présentation de cet atelier.

Janvier 2011, c’est demain…

vendredi 5 novembre 2010

Connaissez-vous le syndrome du sablier?

Dans son numéro de novembre 2010, le magazine Enfants Québec publie une nouvelle brève à propos d'un sondage effectué par Angus Reid auprès de plus de 1 000 élèves canadiens. Selon ce sondage, 50% des élèves du secondaire ressentiraient de l'anxiété et de la frustation quand ils doivent attendre que leur ordinateur ait terminé une opération. Pour 18% des répondants, ce stress est même qualifié d'élevé.

"Baptisée "syndrome du sablier" en référence au petit sablier qui apparaît à l'écran de l'ordinateur lorsqu'une opération est en cours, cette nouvelle manifestation de stress vient confirmer, si besoin était, que les jeunes ont un important lien de dépendance à leur ordinateur, pour leurs travaux scolaires comme pour maintenir le contact avec leur réseau social", lit-on dans le magazine.

J'ajouterai que ce syndrome témoigne que les performances attendues en matière de connectivité et d'interaction sont extrêmement élevées de nos jours (et probablement pas seulement chez les jeunes). Nous vivons désormais dans un monde de l'instantanéité, surtout lorsque les technologies sont présentes. La tolérance à l'attente et à la complexité est de moins en moins grande chez les technophiles.

Si ces jeunes sont impatients et frustrés lorsqu'ils doivent attendre quelques secondes, déjà à 14-15 ans, imaginez ce que ce sera lorsqu'ils seront adultes....

Ces informations sont certainement à prendre en considération par ceux qui offrent des services en ligne et qui traitent avec une clientèle de plus en plus techno!

samedi 30 octobre 2010

Le numérique ne marquera pas la fin des bibliothèques

« Les bibliothèques qui fonctionnent le plus ne sont pas celles qui ont le plus de livres sur leurs rayons, mais celles qui font le plus d’animation autour du livre. Il en ira de même avec l’arrivée du livre numérique. Cela ne signifie surtout pas que les bibliothèques se videront. Au contraire, elles doivent trouver de nouvelles façons d’animer et de faire vivre le livre », croit Jacqueline Labelle, directrice générale du Réseau BIBLIO de la Montérégie.

Mme Labelle est également responsable du comité des technologies pour le Réseau BIBLIO du Québec et collabore au travail du comité sur le livre numérique de l’ASTED. Cet après-midi, elle participait à une table ronde sur le livre numérique, dans le cadre du Rendez-vous d’automne des bénévoles du Réseau BIBILIO des régions de la Capitale-Nationale et de Chaudières-Appalaches.

Mme Labelle a soutenu: « Le livre numérique, c’est comme les guichets automatiques. Quand ils sont arrivés, tout le monde disait que c’était trop compliqué à utiliser. Aujourd’hui, on voudrait qu’il y en ait un à tous les coins de rue. Laissons le livre numérique prendre son envol. »

L’offre de livres numériques commence à se développer au Québec, notamment avec l’Agrégateur ANEL-De Marque (qui a été présenté au début de la table ronde), qui regroupe plus de 3 300 livres numériques d’une soixantaine d’éditeurs québécois et canadiens-français.

Par contre, le prêt de livres numériques en bibliothèque est encore impossible. Plusieurs de la centaine de bénévoles présents dans la salle ont fait remarquer qu’ils commencent à se faire demander par les usagers de leurs bibliothèques à quel moment ils pourront emprunter des livres numériques.

« C’est certain qu’il va falloir que ça bouge dans ce dossier. Il faut arrêter de vouloir atteindre un consensus dans le milieu des bibliothèques. Si on attend trop, les usagers qui veulent lire en numérique se tourneront vers l’offre anglophone », a fait valoir Mme Labelle.

Avantages au prêt numérique
Selon elle, la disponibilité du livre numérique comportera plusieurs avantages de taille pour les usagers des bibliothèques, à commencer par un meilleur accès aux ressources, surtout dans les régions et les petites communautés où les heures d’ouverture des bibliothèques publiques sont très limitées en raison du manque des ressources bénévoles.

« Bien sûr, certains s’inquiètent de la fréquentation physique des bibliothèques quand on parle de livre numérique, mais je ne crois pas à une baisse. Je crois plutôt à l’ouverture de la bibliothèque pour ses usagers. Il existe des bibliothèques publiques au Québec qui sont ouvertes seulement cinq heures par semaine. Imaginez l’avantage pour les usagers si, en plus de pouvoir renouveler leurs prêts dans leur compte en ligne, ils pouvaient aussi emprunter des livres. Leur accès à la bibliothèque et à ses ressources s’en trouveraient bonifié. »

Mme Labelle croit également que la disponibilité du livre numérique en bibliothèque et l’animation qui sera faite autour de celui-ci sera un levier pour renouveler la clientèle et attirer des jeunes en bibliothèque.

« En région, nous concevons de plus en plus la bibliothèque comme un lieu de rassemblement qui remplace le parvis de l’église de l’époque. Nous voulons en faire un carrefour de l’information et de la communication, qu’elle devienne comme un café ». Les avantages qui en découlent peuvent être nombreux pour les communautés: liens intergénérationnels accrus, des jeunes qui lisent davantage (peut-être) et qui s’impliquent bénévolement dans leur communauté (espère-t-on).

De plus, le livre numérique n’occupe pas d’espace physique dans une bibliothèque. En cas d’élagage par exemple, certains livres pourront continuer d’être disponibles en version numérique pour les usagers qui en feront la demande.

Établir le lien
Pour que le livre numérique soit disponible en prêt dans les bibliothèques, il reste maintenant à établir le lien entre les agrégateurs de contenu et le catalogue des bibliothèques. « Les livres numériques devront être disponibles dans le même catalogue que les autres livres de la bibliothèque. Lorsque l’usager consultera le catalogue, il arrivera dans la notice d’un livre qui l’intéresse, il verra qu’il est disponible en papier et en numérique », a indiqué Suzainne Payette, directrice de la Bibliothèque de Brossard.

Elle a expliqué que l’usager qui choisira d’emprunter un livre dans sa version numérique pourra tout simplement télécharger le fichier sur son ordinateur pour ensuite le lire sur le support de lecture de son choix. Le livre sera protégé par un verrou numérique chronodégradable. Au bout de trois semaines (par exemple), le fichier deviendra inactif sur le lecteur de l’usager et redeviendra disponible pour un autre prêt.

Donc, fini les frais de retard et l’usager suivant, s’il a réservé le livre, recevra une alerte et pourra en bénéficier immédiatement. Le modèle reprendrait donc le modèle actuel des bibliothèques; un exemplaire, un prêt à la fois.

Accès perpétuel

Il reste également et surtout à déterminer des modalités d’accès, et c’est ici que cela se complique. Comme les livres numériques se trouvent dans des agrégateurs de contenus (des entrepôts virtuels), la bibliothèque n’a jamais en sa possession une copie du livre. « Cela est en opposition avec le rôle de conservation du patrimoine des bibliothèques », soutient Mme Payette.

« Les bibliothèques devront s’assurer que les oeuvres qu’elles achètent avec l’argent public seront conservées. Nous devons avoir une garantie d’un accès perpétuel », renchérit Guylaine Beaudry, directrice de la Bibliothèque Webster de l’Université Concordia, qui participait également à la table ronde.

Selon Mme Labelle, le rôle de conservation du patrimoine revient directement à la BANQ, qui devrait être chargée de s’assurer de l’accès aux contenus alors que les autres bibliothèques publiques ne devraient pas se préoccuper de ce volet. Est-ce que la BANQ devrait être autorisée à conserver une copie de chaque livre numérique en circulation dans les bibliothèques? Peut-être, ont répondu les participants.

D’ailleurs, Pierre Lasou, coordonnateur des ressources électroniques à la Bibliothèque de l’Université Laval, croit que le Dépôt légal, qui oblige les éditeurs à envoyer une copie de tout ce qu’il publie à la BANQ, devrait être modifié pour tenir compte du numérique.

Le sujet de l’archivage demeure donc le plus épineux dans le dossier du prêt de livre numérique dans les bibliothèques du Québec.

Quoi qu’il en soit, les participants étaient d’accord pour affirmer que le livre numérique n’est pas une menace pour les bibliothèques et qu’il devient de plus en plus urgent d’avoir une offre de livres numériques québécoises en bibliothèques.

Les bénévoles présents dans la salle se sont montrés ouverts et intéressés par la venue du livre numérique, bien que certains se soient inquiétés de la façon dont ils allaient pouvoir acquérir les compétences nécessaires à l’accompagnement des usagers dans l’univers du numérique.

Il s’agit certainement d’un dossier à suivre….

samedi 16 octobre 2010

Le Kobo passe le test... puis échoue


Il y a quelques semaines, j'ai fait l'achat du lecteur de livres numériques, Kobo, distribué par les libraires Chapters/Indigo, pour les besoins du bureau.

En tant qu'entreprise qui distribue des livres numériques, je crois qu'il est important d'essayer différents types de livrels (terme que je préfère à liseuse pour qualifier les lecteurs de livres numériques) et ainsi connaître les caractéristiques de chacun. C'est une façon de se mettre dans la peau des amateurs de livres numériques et de se plonger dans cet univers. De nombreux livrels arrivent sur le marché et il est encore difficile de trouver celui qui se démarquera du lot, alors vaut mieux faires des essais...

Donc, voilà, je reçois l'objet tant attendu. Je le connecte à mon ordinateur. Je le configure. J'installe l'application Kobo. Je visite la boutique de livres numériques de Kobo. Tous les livres sont en anglais, mais l'offre est intéressante et les prix sont moins élevés que les livres numériques en français. J'achète un livre pour voir le processus d'achat. Je me crée un compte d'utilisateur, je complète la transaction en donnant mon numéro de carte de crédit. Le livre se retrouve automatiquement dans ma bibliothèque Kobo, qui se synchronise avec mon appareil. Tout fonctionne à merveille.

Pendant la fin de semaine, j'ai un trajet en voiture, je me laisse conduire et je commence à lire mon livre numérique. L'appareil est un peu lent lorsqu'on l'ouvre, mais la lecture est agréable et surtout pas fatigante pour les yeux! Je trouve le Kobo intéressant.

Je me dis que je suis peut-être biaisée, car j'ai un préjugé favorable envers la lecture numérique. Alors, je suggère à ma mère (femme de la mi-cinquantaine, qui lit beaucoup, mais qui n'est pas trop techno, sauf pour aller sur AccèsD) de passer le test. Comme elle ne lit pas l'anglais, je me rends sur Livresquebecois.com et je lui achète un livre qu'elle avait de toute façon l'intention de lire. Je complète toute la transaction pour elle (je trouve que le processus est un peu trop complexe pour elle) et je transfère moi-même le livre de mon ordinateur au Kobo en le faisant glisser dans le Kobo (ça aussi, je ne suis pas certaine qu'elle aurait compris le principe). J'éjecte le Kobo de mon ordinateur. Le livre est là. Je lui apporte le livrel, lui indique les principales fonctions et elle débute sa lecture.

Deux jours plus tard...
Elle a déjà terminé la lecture de ce roman assez volumineux! Elle a aimé grossir les caractères (elle n'avait plus besoin de mettre ses petites lunettes de lecture). Elle a aimé retrouver sa dernière page lue à chaque fois qu'elle ouvrait l'appareil. Elle aussi l'a trouvé un peu lent à l'ouverture, mais on n'est pas censé être pressé lorsqu'on s'installe pour lire. Elle était très sceptique au début de l'expérience, craignait la "froidure" de l'appareil. Elle s'est laissée emporter par l'intrigue du roman et a oublié le support. Elle a vraiment apprécié l'expérience et elle est prête à entreprendre la lecture du deuxième tome sur le même appareil. Je suis surprise, je ne m'attendais pas à ça de sa part. Elle me trouve un peu moins extra-terreste avec mes livres numériques!

Je ramène le Kobo chez moi et procède à l'achat du deuxième tome. Je le transfère dans le livrel et.... lorsque je débranche le livrel, il n'apparaît pas dans la liste de lecture, pas plus que le premier tome, qui est pourtant toujours sensé être là, pas plus que mon livre directement acheté dans la boutique Kobo. Bon, la synchronisation ne s'est pas faite. Je recommence l'opération, mais rien n'y fait.

J'apporte l'appareil au bureau. Un collègue en fait l'essai. Même constat, la synchronisation ne se fait plus, mais en plus, les livres qui avaient été transférés dans le Kobo n'apparaissent plus. Un autre collègue fait des recherches sur le Web, fait d'autres essais, appelle le support technique, mais rien ne fonctionne. Je ne peux pas le retourner chez Chapters/Indigo, la politique de retour est de 30 jours et j'ai l'appareil depuis 40 jours! J'envoie un courriel au support technique de Kobo. On me répond pour me demander quelques informations. Je réponds.

C'était vendredi... Je suis rendue ici dans ma péripétie. J'attends pour savoir si je vais pouvoir retourner l'appareil pour réparation ou pour en obtenir un nouveau.

Je suis passée de très enthousiaste à très déçue...

D'autres personnes dans l'assistance ont-elles fait l'essai du Kobo? Comment l'expérience s'est-elle passée?

mardi 7 septembre 2010

Une mère normale qui témoigne

J’étais curieuse… j’étais sceptique. Oui, j’ai décidé de livre ce nouvel ouvrage publié aux Éditions de la Bagnole en ne m’attendant vraiment à rien. Je me disais qu’il allait s’agir d’un autre livre comme les autres où une maman raconte avec humour ses déboires de maternité… Eh bien, je dois admettre que j’ai découvert quelque chose de rafraîchissant et de tout à fait… normal (!) dans le Journal irrévérencieux d’une mère normale.

Véronique Fortin, une maman qui a décidé de demeurer à la maison, pour s’occuper de ses deux filles, y raconte son quotidien. Les hauts et les bas de son quotidien. En toute franchise, et c’est surtout ce qui est rafraîchissant! Elle utilise un ton si sincère et personnel. Elle ne tente pas de cacher sous le déguisement de l’humour les moments plus difficiles.

Oui, une maman peut être nostalgique de son enfance. Oui, une maman peut avoir envie de donner « sa démission ». Oui, une maman peut « s’enfermer » à l’extérieur de la maison pour ne plus entendre les enfants qui se chicanent à l’intérieur. Oui, une maman peut devenir impatiente devant les demandes répétées et incessantes de ses enfants. Oui, une maman peut se sentir coupable, peut en avoir ras-le-bol de faire de la discipline. Oui, oui, oui, nul n’est parfait au pays de la maternité.

Mais, ça n’empêche pas une maman d’avoir une boule dans l’estomac lorsqu’elle amène sa grande visiter sa future école. Ça n’empêche pas que maman s’ennuie de ses petits avant même d’avoir quitté la maison pour quelques heures. Ça n’empêche pas que maman sait qu’elle est devenue irremplaçable et qu’elle sera une maman pour toujours.

Comme elle le dit, c’est sa vie « toute simple et compliquée à la fois. Jamais je ne changerais quoi que ce soit! »

Elle a choisit de rester à la maison avec sa marmaille et je lui lève mon chapeau. Je le dis sans gêne, j’étoufferais entre les murs de ma maison. J’ai choisi de « parquer mon enfant dans une garderie », comme elle l’écrit. En apparence, nous sommes différentes, mais je me suis reconnue en elle. Car, au fond, les hauts et les bas des mamans sont les mêmes. On les vit différemment sans doute, mais les doutes et les incertitudes, les joies et les surprises doivent se ressembler.

Parfois, devant des amis qui n’ont pas encore d’enfant, on préfère se taire plutôt que de leur dire la vérité. Parfois, on se surprend de notre impatience devant les enfants. Parfois, on s’émerveille devant des petits riens de la vie. Souvent, les mamans s’en mettent beaucoup sur les épaules. Souvent, les mamans ne comprennent pas l’insouciance des hommes.

Bref, j’ai vraiment aimé la lecture du Journal irrévérencieux d’une mère normale, mais je crois qu’il faut être parent pour s’y reconnaître et l’apprécier. Ça se lit très rapidement, tellement qu’on en prendrait plus.

J’aurais aimé un peu plus de mise en contexte à l’occasion, pour mieux comprendre ses états d’âme. J’aurais voulu qu’elle élabore un peu plus sur sa relation avec l’Homme, car je crois que la relation entre les parents influence beaucoup la façon dont les femmes vivent leur maternité et je crois qu’on ne parle pas assez de cette relation en général.

J’imagine qu’il y aura peut-être une suite… En attendant, je suivrai ses aventures sur son blogue : http://pepinesurunfil.com/topic/index.html

Et merci à Masse critique qui m'a permis de lire ce livre.

mardi 1 juin 2010

Appui aux orientations pour la bibliothèque du XXIe siècle

Je reproduis ici le message que j'ai fais parvenir à la Commission permanente du conseil municipal sur le développement culturel et la qualité du milieu de vie de Montréal, qui tient cette semaine une étude publique sur le thème de « La bibliothèque du XXIe siècle – Améliorer les services aux citoyens dans les bibliothèques publiques de Montréal grâce aux nouvelles technologies ».

----

Le présent message a pour objectif d'apporter un appui aux orientations visant à accélérer la diversification de l'offre de service en lien avec les nouvelles technologies, qui sont présentées dans le Document de la Commission publique sur la bibliothèque du XXIe siècle.

En tant que rédactrice en chef du magazine l'École branchée et du site Web d'information en éducation, l'Infobourg, depuis plusieurs années, je côtoie énormément d'enseignants qui me disent combien leurs élèves sont habiles avec les nouvelles technologies et comme Internet est devenu leur source d'information et de référence par excellence. De même, il ne se passe pas une semaine sans que l'actualité ne fasse référence à l'importance de la technologie dans la vie des jeunes.

Au magazine L'École branchée, nous avons compris cette importance. L'année dernière, nous avons décidé d'offrir notre sélection de 500 sites Web pour réussir à l'école, autant en ligne que sur papier (http://www.ecolebranchee.com). Cette façon de faire nous permet de rejoindre des clientèles différentes. Si beaucoup d'enseignants utilisent toujours leur magazine papier en classe, nous savons aussi qu'ils sont nombreux à diriger leurs élèves vers notre site Web pour qu'ils l'utilisent comme point de départ pour faire des recherches en ligne. Nous présumons que ces élèves ne seraient pas très attirés par le magazine papier, mais que le fait que les liens se retrouvent tous réunis en ligne peut être un élément qui les incitent à utiliser notre répertoire et à découvrir l'existence de notre magazine.

Ainsi, pour attirer les jeunes, les bibliothèques doivent elles aussi s'adapter à leur réalité, qui est très technologique, en leur offrant des espaces privilégiés, qui leur sont destinés, en bibliothèque et sur le Web.

En bibliothèque
Il est devenu indispensable, par exemple, d'offrir un réseau Internet sans fil pour les jeunes (et tous les autres usagers) qui ont leur propre ordinateur portable ou téléphone intelligent et qui désirent travailler en bibliothèque. De même, comme ce ne sont pas tous les jeunes qui ont ce type d'appareil, il est important que les bibliothèques puissent leur offrir des ordinateurs adéquats qui pourront les aider dans leur recherche, ainsi ils seront portés à se rendre en bibliothèque pour réaliser leurs recherches documentaires et ils pourront y trouver, du même coup, des professionnels pouvant les assister dans leurs recherches. Et pourquoi ne pas constituer un coin "ados" à l'intérieur des bibliothèques et non pas un coin "jeunesse" en général qui inclut les tout-petits et les ados de 16 ans?

Sur le Web
La bibliothèque d'aujourd'hui doit pouvoir "vivre numériquement et en ligne", car les jeunes sont en ligne. Ils ont besoin de pouvoir accéder au savoir en tout temps, de rencontrer des expériences particulières qui créeront un sentiment d'appartenance chez eux. Les adolescents, en particulier, ont besoin de sentir qu'un environnement donné a été pensé et conçu pour eux afin de se sentir concerner et de l'utiliser. Ainsi, le fait d'offrir des services différents selon les clients visés pourraient être une bonne façon d'amener les jeunes à fréquenter les services des bibliothèques en ligne... cela pourrait éventuellement les conduire à visiter une bibliothèque de quartier.

J'espère que ces quelques mots auront pu vous convaincre que la technologie doit faire partie de la bibliothèque d'aujourd'hui et de demain, surtout si elle veut pouvoir accueillir davantage d'enfants et d'adolescents dans ses murs (autant virtuels que réels).

vendredi 28 mai 2010

Je vous présente La hutte



Depuis quelques semaines (mois), je participe à la plus extraordinaire des aventures. Je participe à l'aventure du livre numérique. Un secteur encore en émergence au Québec, qui sera appelé à prendre de l'expansion, je l'espère bien!

Aujourd'hui, je suis très fière de vous présenter La hutte - Mes livres numériques, une application pour le iPad, qui permettra de lire et d'acheter des livres numériques québécois. Elle est actuellement en approbation chez Apple et devrait être disponible d'un jour à l'autre dans le AppStore canadien. Je vous tiendrai au courant.

La hutte sera, pour le moment, la seule façon de se procurer des livres québécois directement à partir du iPad. Aucun livre québécois ne se retrouve présentement dans le iBookstore de Apple. Apple n'accepte que les livres numériques en format ePub, alors que peu d'éditeurs québécois n'ont pris ce virage. La hutte leur offre donc une alternative, car elle permet de lire les livres en format PDF, ce que les éditeurs ont déjà. Leurs livres sont donc prêt à être lus dans le iPad, sans aucune intervention de leur part, en ce qui concerne le format. Le PDF permet aussi de rendre disponible des livres à la mise en page plus complexe que le ePub (bandes dessinées, guides de voyages, album jeunesse, ouvrages très illustrés, etc.).

En entrant dans La hutte, vous pourrez vous rendre chez le libraire Livresquebecois.com, qui offre des livres numériques, et procéder à l'achat des livres de votre choix.

La première fois, vous aurez à vous créer un compte qui fera le lien entre ce libraire et votre iPad. Vous procéderez ensuite à la transaction, sans jamais quitter l'application. Puis, une fois de retour dans votre bibliothèque, vous vous connecterez à votre compte et votre livre se trouvera sur la tablette. Vous pouvez maintenant commencer à lire!

Si vous quittez l'application en cours de lecture, vous retrouverez votre dernière page lue, une fois de retour. Vous pouvez "naviguer" dans le livre par le biais d'un curseur dans le bas, en consultant la table des matières ou en tournant les pages tout simplement. Vous pouvez lire sur une page à la verticale ou sur deux pages à la fois à l'horizontal.

Personnellement, je crois que l'expérience de lecture est très confortable. J'ai même expérimentée la lecture d'un album jeunesse avec ma fille qui adore tourner les pages! Vous direz peut-être que je suis biaisée. Alors, je vous laisserez juger par vous mêmes lorsque vous pourrez l'essayer!

Quoi qu'il en soit, je suis plus que fière de faire partie de ce beau projet qui permet aux livres québécois d'être accessibles à davantage de gens sur une plus grande diversité de support.

En terminant, pour ceux qui se posent la question:
D’où vient le nom La hutte? Voici la réponse:

Le nom de l’application tire son origine du vocabulaire de la drave — une activité typiquement québécoise qui consistait à acheminer le bois coupé en forêt jusqu’aux moulins à papier en le flottant sur les rivières au moment du dégel.

Comme la descente des rivières durait plusieurs semaines, les draveurs occupaient des huttes, petites habitations flottantes sur des radeaux, qui devenaient leur espace personnel.

C’est aussi un clin d’oeil à un des grands classiques de la littérature québécoise : Menaud, maître-draveur, de Félix-Antoine Savard.

mercredi 21 avril 2010

Le iPad est un outil de création




Voici le premier dessin de Chloé, 4 ans, réalisée spontanément sur le nouvel "ordinateur magique" qui trônait sur la table du salon en fin de semaine dernière! Vous aurez peut-être deviné qu'il s'agit du iPad, ainsi baptisé par Chloé elle-même!

C'est tout à fait fascinant de voir la vitesse à laquelle une enfant peut s'approprier un nouvel outil technologique. (il faut dire qu'elle connaît déjà le iPhone, mais quand même!). Il fallait la voir en train d'expliquer le fonctionnement du iPad à sa grand-mère... Il fallait la voir dessiner ou colorier du bout du doigt, prendre l'efface pour supprimer un trait imparfait, changer la couleur, tout effacer, enregistrer toute seule ses dessins, etc.

Lorsque j'ai eu le iPad entre les mains pour la première fois, j'ai tout de suite pensé au potentiel pour les enfants et le milieu de l'éducation. Et effectivement, les possibilités semblent très intéressantes. Bien sûr, nous avons seulement expérimenté quelques fonctionnalités de base comme le dessin et le coloriage, mais le potentiel est bel et bien là. Et l'outil a tout pour favoriser/encourager la créativité chez les enfants.

Les applications disponibles dans le AppStore semblent un peu limitées pour le moment pour les enfants (je n'ai pas tout exploré, mais les applications trouvées sont très de base). L'offre se bonifiera sans doute au cours des prochains mois.

Également, plusieurs sites d'activités éducatives ne fonctionnent pas sur le iPad, car les activités y sont en Flash. Souhaitons simplement que des modifications seront apportées à ces sites.

L'exploration de "l'ordinateur magique" se poursuivra au cours des prochains jours et des prochaines semaines. Déjà, je peux affirmer qu'il s'agit d'un outil que les enfants auront avantage à découvrir.

Pour ma part, je l'explorerai davantage au cours des prochains jours pour mes usages personnels et/ou professionnels. Je pense déjà qu'il pourrait devenir un "ouvrage de référence" à garder sur la table du salon et à consulter aux besoins (actualités, météo, recherche d'information, etc.).

À suivre... assûrément!

mercredi 3 mars 2010

Lire un livre

Entendu hier soir à la maison:
"Papa, déranges-moi pas, je lis un livre sur le téléphone à Maman!"

En fait, ma fille de trois ans et demi regardait l'histoire de Boucle d'or, en version adaptée pour le iPhone!

Quand on dit que l'univers du livre est en transformation...

mardi 2 mars 2010

Le livre en question

Quiconque me connaît sait que les livres ont toujours fait partie de ma vie. J’avais mon livre fétiche quand j’étais enfant. Puis, il y a eu le livre qui m’a marqué et qui m’a incité à lire, lire et lire encore. Un livre après l’autre, sans jamais m’arrêter… Il y a eu les enseignants qui ne voulaient pas que je lise dans leur cours quand j’avais terminé les travaux demandés, mais il y a heureusement eu les enseignants qui n’y voyaient pas d’inconvénients. À l’école, en plus de mes manuels scolaires réguliers, j’avais toujours un roman à la main, et ce jusqu’à l’université. Puis, j’adorais le transport en commun, juste parce que je pouvais lire dans l’autobus.

Quiconque me connaît sait que les livres font définitivement partie de ma vie. En entrant chez moi, c’est clair! Les livres sont là et sous toutes les formes. Je ne peux imaginer une maison sans bibliothèque. C’est comme une maison sans fenêtre. Pourtant, il m’arrive de visiter des gens qui n’aiment pas les livres autant que moi et je m’en désole.

Le livre est quelque chose de précieux, de symbolique. Il représente le savoir pour certain, mais pour moi, il est surtout une évasion dans un univers donné (qu’il soit fictif ou réel). Il peut faire vivre toute la gamme des émotions. Le livre est un moment qu’on s’offre à soi-même et qu’on décide de partager ou non avec d’autres.

Le livre peut prendre de nombreuses formes. Il prend vie de multiples façons. Peu importe, l’important, c’est qu’il y ait une histoire à raconter et qu’elle soit raconter de belle façon.

Depuis un peu plus d’un an, j’ai commencé à découvrir l’univers du livre numérique, un univers fascinant où deux clans semblent s’affronter; ceux pour qui le livre est un objet traditionnel et qui doit être figé dans le temps et ceux pour qui le livre est un trésor à partager avec le plus grand nombre peu importe la façon d’y arriver.

Du moins, c’est un peu l’impression que j’ai (vous aurez rapidement compris de quel côté je me trouve). Bien sûr, il y aurait des nuances à faire, chaque position est justifiée, justifiable, particulièrement du point de vue économique, chacune va bien au-delà de l’odeur du papier. Les acteurs de la chaîne du livre (éditeurs, libraires, distributeurs, etc.) ont des idées que le simple lecteur n’a pas.

Au cœur des échanges et des débats, qu’est-ce qu’un livre? Comment lui donner vie? Mais surtout comment le rendre plus accessible tout en respectant l’auteur, l’éditeur, le libraire et les autres? Eux qui sont habitués à une certaine façon de fonctionner (de penser) et qui ont un peu peur du changement.

Le milieu littéraire a toujours été assez fermé (du moins c’est l’impression qu’il donne). C’est difficile de faire publier un livre papier en passant par la chaine habituelle, cela semble réservé à une élite. Aujourd’hui, la multiplication des technologies et des moyens de communication le force à s’ouvrir.

Les gens sont de plus en plus mobiles. Le livre papier est en compétition avec toutes sortes de gadgets électroniques. Les manières de diffuser du contenu quel qu’il soit se multiplient.

Pour quelqu’un comme moi, qui a toujours dévoré des livres, je ne peux que me réjouir que le livre soit plus accessible que jamais.

D’autres diront : « Lire un livre sur un iPhone, l’écran est trop petit; lire un livre sur un ordinateur, l’écran est trop lumineux, et puis l’ordi, c’est un outil de travail, pas un objet de lecture; lire un livre sur un livrel (liseuse), ah, c’est pas pareil, c’est froid, c’est moins chaleureux! ».

À cela, je répondrai : Qu’importe, le livre est là, il existe.

lundi 1 mars 2010

Premier pas

Je me suis dit qu’il était à peu près temps que je me crée une présence sur le Web, une identité numérique qui ne soit pas derrière une marque de commerce ou réservé à un club sélect (Facebook). Bref, il y a longtemps que je pensais à me créer un lieu d’expression qui soit bien à moi sur le Web, mais je n’avais pas encore franchi le pas.

Je dois avouer que je ne sais pas encore exactement ce que je compte faire de cet espace, quels sujets je compte aborder en priorité. Probablement un mélange de thèmes qui me tiennent à cœur, l’éducation, les livres, la politique, les événements rassembleurs, ma ville, mon travail, ma famille. Je verrai bien au fur et à mesure.

L’important, c’est qu’il existe maintenant.