lundi 1 octobre 2018

Vision numérique... la fin et le début!


Ainsi, le grand jour électoral est arrivé pour le Québec aujourd'hui... Pour moi, cela signifie un peu la fin de la démarche que j'ai entreprise avec Yves Williams et Clément Laberge en cours de campagne électorale.

Après avoir formulé des questions en lien avec le thème du numérique, nous avons sollicité les quatre principaux partis pour qu'ils y répondent.

Au final, la Coalition Avenir Québec, Québec solidaire et le Parti Québécois ont répondu à nos questions. Le Parti Libéral du Québec est demeuré discret. Vous pouvez lire les réponses obtenues en cliquant sur les liens ici.

Au passage, quelques personnes également engagées dans l'univers du numérique se sont prêtées au jeu et ont répondu aux questions:  Carl-Frédéric De CellesPierre-Luc LachancePatrice-Guy MartinAndré Bélanger. Leurs réflexions sont pertinentes et alimenteront certainement les discussions dans les prochains mois. Je prendrai d'ailleurs un peu de temps pour les relire prochainement.

Tout comme Clément et Yves, il me fallait prendre quelques instants pour remercier tous ceux qui ont pris le temps de se pencher sur les questions pour y répondre. C'est signe que le numérique intéresse de plus en plus. C'est signe qu'il ne faut pas hésiter à se prononcer publiquement, à partager ses points de vue, à les enrichir des idées des autres... C'est ainsi que nous pourrons faire avancer « la cause » du numérique dans les instances publiques et dans la société.

Aujourd'hui, c'est peut-être la fin de la démarche. C'est surtout le début de la suite! C'est, ce soir lorsque le résultat de l'élection sera connue, peu importe, ce qu'il sera, qu'il faudra se retrousser les manches et pousser un peu plus fort pour que des choses arrivent et se concrétisent, pour qu'on arrête de faire du surplace au Québec sur plusieurs dossiers, dont le dossier du numérique.

La liste de « to do » du numérique est encore bien longue mais, comme toute liste de choses à faire, il faudra prendre les points un par un et s'y attaquer avec ardeur et patience. À la gang, on devrait être capable d'y arriver!


vendredi 21 septembre 2018

Un petit goût de sandwich


Ce midi, j'avais envie de manger un sandwich. En honneur du traditionnel vendredi sandwich qui a réunit quelques intéressés de politique pendant un an devant l'Assemblée nationale à Québec. Ces petites rencontres avaient pour but de discuter de politique et des aberrations qui nous entourent.

Au début de la semaine, avec Yves et Clément, nous avons publié des questions en lien avec les enjeux du numérique. Nous avons soumis ces huit questions à des porte-paroles des quatre principaux partis politiques. Nous avons déjà reçu les réponses de deux partis sur quatre et nous nous apprêtions à les rendre publique sur nos blogues respectifs.

Or, voilà que le Directeur général des élections (DGE) est venu brouiller les cartes. L'organisme a envoyé des mises en demeure à Équiterre et à la Centrale des syndicats du Québec sous prétexte qu'ils avaient publié sur leur site web respectif les positions des principaux partis politiques (et défrayer des coûts pour le faire et donc cela deviendrait une dépense électorale illégale). Ces deux organisations l'avaient pourtant fait de bonne foi, sans partisanerie, avec l'objectif d'informer leurs membres et autres internautes.

Et nous, avec nos questions sur le numérique, nous nous apprêtions à publier des positions politiques. Serons-nous des hors-la-loi? Yves et Clément en parlent aussi sur leur blogue.

Dans ce contexte, on peut se demander: Où est la liberté d'expression? Mais surtout où est le droit à l'information?

Je me souviens d'une époque où je travaillais pour un blogue en éducation et où nous publions les visions des partis politiques en éducation pendant les campagnes électorales. Cela n'a jamais posé de problèmes.

Avouons-le, il n'y a pas grand monde qui prend la peine d'aller lire les programmes complets des partis politiques sur leur site. Alors, ce genre d'initiative devrait être applaudit et encouragé. Il y a des gens qui se donnent la peine de repérer l'information et de la relayer au plus grand nombre pour les informer.

Pourtant, le DGE a décidé de faire du zèle avec une vieille loi qu'il n'avait jamais appliqué jusqu'à aujourd'hui.

Au même moment où il dépense des fortunes pour inciter les gens à s'intéresser à la politique, il empêche une information juste et pertinente de circuler sur le web. Et, disons-le aussi, à l'ère numérique, le web devient la principale source d'information pour bien des gens. Les grands médias n'ont plus le monopole de la transmission de l'information.

Peut-être que nous aurions dû adresser quelques questions d'ordre numérique au DGE aussi...

Nous publierons les réponses quand même. La plateforme que j'utilise pour mon blogue est gratuite. Je devrais m'en tirer et ainsi pouvoir contribuer au débat public. Ce sera ma façon de dénoncer ce genre d'aberration. On est en 2018. On essaie d'encourager les gens à s'intéresser à la politique, même si ce n'est pas facile. Il ne faudrait pas se taire quand même!

Dans l'attente des premières réponses officielles des partis politiques, vous pouvez lire les textes de Carl Frédéric De Celles et Pierre-Luc Lachance qui ont décidé de participer à la réflexion et de répondre.

mardi 18 septembre 2018

8 questions pour une vision numérique



Le numérique transforme notre société toute entière. Pour la première fois, lors d’une campagne électorale au Québec, les principaux partis ont des candidats capables d’avoir une pensée articulée sur les questions liées au numérique. Chaque parti devrait donc être en mesure de dévoiler sa vision du développement numérique. Pourtant, ils sont plus ou moins silencieux sur le sujet depuis le début de la campagne.


Nous sommes trois blogueurs québécois (moi, Clément Laberge et Yves Williams). Chacun sur nos blogues respectifs, nous avons publié successivement des questions en lien avec le numérique qui mériteraient des réponses de la part des politiciens. Devant la similitude de nos initiatives, nous avons décidé de rassembler nos questions et de les arrimer ensemble.


Au final, nous sommes arrivés à 8 questions en lien avec les thèmes suivants: L’innovation, La stratégie numérique et l’administration publique, L’accès à l’information, Le commerce en ligne, La culture, La démocratie, L’éducation et Le développement régional.


Après avoir approché les quatre principaux partis politiques du Québec, nous avons pu soumettre les questions à des porte-parole identifiés et nous espérons recevoir des réponses dans les prochains jours. 

Ont reçu les questions directement ou via leur attaché de presse:
  • Mario Asselin (CAQ) - candidat de Vanier-Les-Rivières
  • Dominique Anglade (PLQ) - candidate et députée de Saint-Henri-Sainte-Anne, ministre de l'Éducation, de la Science et de l'Innovation, ministre responsable de la Stratégie numérique
  • Michelle Blanc (PQ) - candidate de Mercier
  • Vincent Marissal (QC) - candidat de Rosemont
Je publie ici les questions et j'ajouterai les réponses au fur et à mesure que nous les recevrons. Clément et Yves feront de même sur leur blogue respectif.


Cette démarche a pour but d’offrir aux partis politiques une occasion de préciser leur vision pour aider la société québécoise à relever les défis du numérique.

N'hésitez pas à partager en utilisant le #visionnumerique.

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Les questions sont les suivantes:

A - INNOVATION


L’innovation est au cœur des discussions lorsqu’on parle de l’avenir numérique. Tout le monde y est favorable.


Sauf que quand de nouvelles pratiques économiques émergent à la suite de certaines innovations, les pouvoirs publics peuvent se trouver rapidement démunis.


On a qu’à penser à la difficulté du gouvernement à se faire une opinion sur la meilleure stratégie à prendre face à Uber. La question est d’actualité, car le projet-pilote qui devait durer une année (et qui en a finalement pris deux) arrive à terme en octobre, tout juste après les élections.


Que proposez-vous pour que les beaux discours en faveur de l’innovation ne s’évanouissent pas chaque fois que que l’innovation se transforme en très profonds et très rapides bouleversements sociaux ou industriels?


B- STRATÉGIE NUMÉRIQUE ET ADMINISTRATION PUBLIQUE


On entend beaucoup d’insatisfaction par rapport à la manière dont l’administration publique a intégré les technologies numériques jusqu’à présent. L’administration publique qui n’est pas particulièrement reconnue pour son agilité, sa transparence et son innovation. Est-ce justifié selon vous? Pourquoi? Quel geste faudra-t-il poser pour transformer le fonctionnement de l’État de manière à ce qu’il utilise plus efficacement le numérique?


[Question au PQ, à la CAQ et à QS]
Le gouvernement a déposé une stratégie numérique en décembre dernier. Ce document sera-t-il un point de départ pour votre action ou envisagez-vous déjà de mettre cette stratégie de côté pour établir de nouvelles orientations prioritaires? Le cas échéant, quelles seraient-elles?


[Question au PLQ]
Vous avez présenté la stratégie numérique en décembre. Comment évaluez-vous à  ce stade l’atteinte de vos objectifs de transformation numérique? Comment comptez-vous aller plus loin si vous formez le prochain gouvernement?


C- ACCÈS À L’INFORMATION   


C’est pas mal unanime: la loi d’accès à l’information, et les processus qui lui sont associés, sont de plus en plus désuets — et les plus récentes tentatives de mise à jour se sont soldées par un échec.


Dans ce contexte, ne serait-il pas plus simple de définir par une loi-cadre qui précise que que tous les documents produits par l’État québécois doivent être publics et accessibles sans restriction dans un délai raisonnable, à moins de justifications explicites? Et sinon, pourquoi?


En complément, y a-t-il un lien, de votre point de vue, entre la loi d’accès à l’information, une politique de données ouvertes et l’utilisation de logiciels à codes sources ouverts/libres par l’administration publique?


D-  COMMERCE EN LIGNE


Le défi du commerce en ligne est complexe. Les difficultés actuelles ne tiennent pas seulement dans la timidité des commerçants locaux à faire le virage qui s’impose pour suivre leur clientèle. Le défi tient aussi à la concentration très forte dans le commerce en ligne dans les mains de quelques gros joueurs. Ex. 50% du commerce en ligne américain passe présentement par la plateforme Amazon.


Doit-on encourager en priorité la transformation numérique des commerçants par programmes d’accompagnement, de transfert de connaissances (et de compétences) avec un plus grand soutien financier?


ou


Doit-on plutôt encourager en priorité des solutions innovantes (privées ou publiques) qui misent sur la mutualisation de ressources et de services pour offrir aux commerçants des environnements logistiques qui les rendraient plus concurrentiels ?


ou


Doit-on au contraire laisser les entreprises s’adapter en fonction des forces du marché?


E- CULTURE


Croyez-vous que le numérique sera globalement positif ou négatif pour les créateurs québécois? Il s’agit plutôt d’une menace ou d’une opportunité pour notre culture nationale?


Dans ce contexte, comment les nouvelles formes de diffusion des produits culturels reconfigurent-elles notre identité culturelle? Doit-on revoir notre façon de penser et définir notre culture nationale?


Faut-il modifier les systèmes sur lesquels s’appuient nos industries culturelles (quotas, subventions, crédits d’impôt, etc.) pour tenir compte de cette nouvelle réalité?


F- DÉMOCRATIE


Nous sommes face à un étrange paradoxe :  celui d’une société instruite comme jamais dans l’Histoire, mais en pleine crise de confiance face au pouvoir politique et ses institutions. Cela, malgré tous les outils de communication et de réseautage à notre disposition.


Comment le numérique peut favoriser l’engagement et la participation positive des citoyens dans la vie démocratique?


Comment la transformation du fonctionnement de l’État peut-elle aider à réduire cette crise de confiance?


G- ÉDUCATION


Un peu partout à travers le monde, on voit se multiplier de nouvelles institutions d’enseignement (principalement privées), de niveau collégial et universitaire.


Est-ce une bonne idée pour le Québec de répondre à cette tendance avec un service concurrent (type eCampus)? Pourquoi?


Et si, oui, quels devraient être les objectifs de ce service? Quelles priorités devraient guider son développement?


H. DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL


On parle peu de numérique et de développement régional, sauf en matière d’investissement pour l’emploi. Comment l’utilisation des technologies numériques peut-elle contribuer à soutenir et raffermir les économies régionales?


Concrètement, comment la mise en réseau d’informations, de ressources, de fournisseurs, de données, etc, pourrait créer de nouvelles opportunités économiques? Si oui, de quelle façon croyez-vous pouvoir soutenir ce type d’innovation? Quel rôle le gouvernement devrait-il avoir dans l’initiation de projets structurants qui pourraient consolider les économies locales?


Croyez-vous que le travail à distance et le travail autonome sont des alliés du développement régional? Si oui, comment proposez-vous d’agir pour soutenir le développement de ces nouvelles formes de main d’œuvre?

Ces questions ont été préparées par :
Martine Rioux
Citoyenne et blogueuse engagée dans l’intégration du numérique
Consultant indépendant dans le domaine du numérique, de la culture et de l’éducation
Entrepreneur, consultant numérique et blogueur


Le numérique en questions... la suite


Ainsi, pendant la campagne électorale 2018, le numérique aura finalement une place dans les débats et discussions. C'est très bien parti, même si ce ne sont pas toutes les formations politiques qui ont développé une position claire sur le sujet.

Déjà, le Parti Québécois promet un ministre du numérique, une politique du logiciel libre et fait même miroiter un gouvernement sans papier. Le Parti libéral du Québec annonce plus d'argent pour aider les commerçants à prendre le virage numérique et des mesures pour amener les géants du Web à payer leurs taxes.

Cela fait du bien de voir que les partis se font maintenant une opinion des enjeux du numérique.

Comme l'écrit Pierre Asselin dans Le Soleil ce matin:
Cela fait trop longtemps que le gouvernement provincial ne parvient pas à prendre ses responsabilités, par manque d’intérêt ou de compétence en ce domaine. La venue de nouveaux candidats qui comprennent les implications de ces technologies pourra peut-être faire changer les choses.
Il reste maintenant deux semaines pour que les autres partis politiques révèlent leur vision numérique du Québec.

Et si on allait plus loin encore?

Avec l'influence du web aujourd'hui, il est possible de forcer un peu les choses...

La semaine dernière, j'ai publié des questions que je souhaitais adresser aux différents partis politiques. Mes questions étaient formulées en complément de questions déjà énoncées par Yves William et Clément Laberge.

Quelques jours après, nous avons décidé d'unir nos questions et d'en arriver à formuler 8 questions communes. Les thèmes retenus: L'innovation, La stratégie numérique et l'administration publique, L'accès à l'information, Le commerce en ligne, La culture, La démocratie, L'éducation et Le développement régional.

Une fois les questions rédigées, nous les avons soumises aux quatre principaux partis politiques; chacun ayant identifié un candidat capable d'y répondre et de porter la vision numérique du parti.

Je précise que notre démarche a pour but d'offrir aux partis politiques une occasion de préciser leur vision pour aider la société québécoise à relever les défis du numérique. Notre démarche est non-partisane et nous la faisons à titre personnel.

Nous publierons bientôt les questions, chacun sur nos blogues respectifs, et nous ajouterons les réponses au fur et à mesure que nous les recevrons. J'espère sincèrement que les quatre partis répondront et que des réponses assez étoffées nous seront données.

Surveillez mon blogue, ça s'en vient! Et je souhaite qu'on arrive à faire un peu de bruit sur le web avec nos questions numériques! Enfin, ça bouge pour le numérique!

dimanche 2 septembre 2018

Le numérique en questions

La campagne électorale est à peine commencée et déjà le « numérique » est devenu un protagoniste de premier plan et à plusieurs niveaux. Je m'en réjouis!

La place du numérique dans la campagne, c'est la façon dont on peut maintenant inclure ce thème dans de nombreux enjeux à l'ordre du jour électoral... Et donc interpeler certains candidats sur ces sujets (et espérer obtenir des réponses!).

La place du numérique, c'est aussi la façon dont la campagne elle-même se transporte sur le web, comment les partis tirent profit des outils technologiques pour faire avancer leurs idées et gagner des votes. C'est notamment le Directeur général des élections qui utilisent les réseaux sociaux pour rejoindre les plus jeunes électeurs (fiou! Je suis encore dans cette tranche d'âge!). J'en reparlerai dans un autre billet.

Je m'attarde ici au premier point: le numérique comme sujet électoral.

Comme le soulignait Yves Williams à quelques heures du déclenchement des élections, pour la première fois, « les 3 principaux partis [ont] des candidats capables d'avoir une pensée articulée sur les questions liées au numérique».

N'empêche, si on ne force pas un peu le débat, ces questions ne risquent pas de faire la manchette, à côté des discussions entourant l'intégrité de certains candidats, des enjeux liés au transport et autres sujets plus croustillants que les médias choisiront de mettre de l'avant. Il y a encore trop de gens qui ne perçoivent pas l'urgence de se positionner face à certaines questions d'ordre technologique.

Heureusement, on peut quand même prendre le temps de formuler des questions précises qui pourront être adressées aux différents partis. On parle de transformation numérique et de développement de compétences numériques, mais concrètement qu'est-ce que cela signifie pour chacun?

Comme le numérique est omniprésent dans toutes les sphères de la société, on peut affirmer qu'il doit devenir un allié pour tous les ministères et que chaque parti devrait avoir sa vision de comment l'utiliser pour arriver à construire son projet pour la société québécoise. Également, chaque parti devrait désormais être en mesure de nous dévoiler sa vision du développement numérique pour les citoyens (accès et utilisation comprise).

Dans son texte, Yves Williams avait commencé à ébaucher quelques questions. Clément Laberge a ensuite publié les siennes et lancé un appel aux gens de la communauté numérique qui souhaiterait les bonifier. Le document collaboratif est toujours accessible pour ceux qui veulent contribuer. M. Williams est revenu à la charge avec 8 questions bien articulées.

J'ai pris le temps de réfléchir, de relire leurs questions. Dans l'ensemble, je peux affirmer que leurs questions sont très pertinentes et légitimes. Je vous invite d'ailleurs à prendre le temps de les lire (et peut-être même d'y répondre vous-mêmes!).

Je formule quelques questions complémentaires qui m'apparaissent aussi intéressantes pour les partis politiques.

Stratégie numérique du Québec

En avril dernier, la ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation a annoncé la création du Conseil du numérique. Quel rôle entendez-vous confier à ce conseil ?

Au cœur de la Stratégie numérique du Québec se trouve le développement des compétences numériques. De quelle façon comptez-vous participer au développement de ces compétences ?  Pour les employés de l’État ? Pour les travailleurs touchés par le numérique ? Pour les citoyens en général ?

La Stratégie numérique du Québec fait aussi mention que des lois et réglementations devront être réformées. Seriez-vous d’accord pour permettre à certains entrepreneurs désireux d’innover avec le numérique de bénéficier d’une sorte de « bac à sable réglementaire » pour expérimenter de nouvelles façons de faire ? 

Économie
De quelle façon entendez-vous accélérer la transformation numérique des entreprises (accompagnement, soutien financier, etc.) ?

De nombreux services d’aide à la transformation numérique existent déjà pour accompagner les entreprises. Cependant, ils sont tous très différents les uns des autres et certains sont moins désintéressés que d’autres. Serait-il souhaitable de créer une sorte de guichet neutre pour répondre aux besoins des entreprises ?

Éducation
Quelle place souhaitez-vous donner à l’éducation à la citoyenneté, et plus particulièrement à la citoyenneté numérique, dans le programme scolaire de l’école primaire et secondaire ?

Comment percevez-vous la mise en place de nouveaux programmes de formation à distance afin de réduire l’exode des jeunes des régions ?

De plus en plus de jeunes apprennent avec les technologies pendant leur parcours secondaire. Une fois au collégial, ils se retrouvent confrontés à un enseignement traditionnel et perdent de l’intérêt. Comment comptez-vous participer au virage numérique de l’enseignement collégial (et universitaire) ?

Culture
Quelles mesures pourriez-vous mettre en place afin de favoriser et maximiser la diffusion du contenu culturel québécois sur les grandes plateformes numériques ?

Les outils des créations numériques font émerger de nouveaux modèles de créateurs. Comment ceux-ci peuvent-ils être pris en considération dans les programmes de soutien public ?

Administration publique
Comment comptez-vous utiliser le numérique pour faciliter l’accès aux services publics, tout ministère confondu ? Plus spécifiquement en santé et à la justice ?

Comment comptez-vous utiliser le numérique pour permettre aux informations de mieux circuler entre les ministères et favoriser les collaborations ?

Êtes-vous d’accord avec l’affirmation suivante : Il vaut mieux avoir une solution imparfaite mais la lancer et la faire progresser avec les utilisateurs que d’attendre d’avoir la solution parfaite qui ne viendra que dans 5 ans ?

Voilà! Les questions sont lancées!

On me dit que quelque chose se prépare afin d'inviter officiellement les partis et des candidats à se prononcer sur les questions du numérique. C'est à suivre!

Source de l'image: Pixabay

mercredi 29 août 2018

L'éducation fait son chemin comme priorité


En fin de semaine dernière, j'ai été agréablement surprise de constater que plusieurs chroniqueurs du Journal de Québec, appelé à commenter la campagne électorale, avait choisi le thème de l'éducation comme point central de leur texte respectif.

Je place ici les liens comme référence et je vous invite à les lire:
L'éducation a souvent eu de la difficulté à se frayer un chemin dans l'actualité. Écoles en ruine, conflits syndicaux, manque de leadership, critiques des programmes, des contenus, etc., les sujets abordés étaient plus souvent qu'autrement négatifs. 

Au pays de l'éducation, les gérants d'estrades sont nombreux. Chacun a son histoire à raconter à propos du système scolaire, son avis à donner. C'est facile, nous y sommes tous passé et nous pouvons témoigner de notre expérience personnelle comme si elle était généralisable!

Au cours de la dernière année, particulièrement, je dois dire que j'ai senti une sorte de changement. L'éducation a fait plus souvent la manchette pour des bonnes raisons. Lab-école, rénovations, plan d'action numérique... Bien sûr, il y a encore des critiques et il en aura toujours mais je trouve que la perception est meilleure. 

Est-ce que c'est le signe que l'éducation deviendrait finalement une vraie priorité au Québec?

Il faut dire que, dans la société numérique dans laquelle nous vivons, la notion d'éducation devient de plus en plus importante et prend une multitude de sens. 

Oui, il y a la formation initiale au primaire et au secondaire. 

Le milieu de vie doit y être riche et stimulant, offrir des défis actuels et à la mesure des talents des jeunes, présenter des opportunités de grandir et d'acquérir des valeurs solides (engagement citoyen, saines habitudes de vie, etc.). 

On peut en appeler à une meilleure intégration des outils technologiques en classe comme outils d'apprentissage, à une meilleure éducation à la citoyenneté (civique et numérique), à des enseignements pratico-pratiques (sexualité, économie, etc.), une plus grande ouverture des écoles dans leur communauté (accessibilité, services en-dehors des heures de classe, etc.).

L'école primaire et secondaire devrait être le lieu pour apprendre à apprendre, pour s'ouvrir à la découverte, développer sa créativité, son sens de l'innovation et l'entretenir.

Lorsqu'on parle d'éducation, il y a aussi le post-secondaire (formation professionnelle, collégiale et universitaire). Ce passage plus ou moins long où l'on fait l'apprentissage d'un métier, tout en s'alimentant de connaissances générales, est déterminant pour chaque étudiant. 

Ici, je crois qu'un effort de mise à niveau des programmes devra être fait au cours des prochaines années, un effort d'attraction et de rétention des étudiants aussi, car ils ont maintenant la planète comme lieu potentiel de formation.

Je suis moins familière avec le post-secondaire, mais je crois qu'une part du défi est de maintenir une adéquation entre les besoins du marché du travail et les formations (tant au niveau de l'offre que des contenus), tout en n'étant pas à la solde des employeurs. La formation de type « culture générale » aura toujours sa pertinence. L'offre régionale et la formation à distance seront certainement des sujets d'actualité également.

Et finalement, il y a surtout l'apprentissage tout au long de la vie. Il ne suffit plus d'avoir acquis un diplôme pour cheminer le reste de ses jours sur le marché du travail. L'acquisition de connaissances et le développement de nouvelles compétences doivent devenir des automatismes. 

C'est pour ça que je dis que l'école primaire et secondaire doit apprendre à apprendre, à développer des réflexes dignes des compétences du XXIe siècle (travail de collaboration, recherche d'innovation, partage de connaissance, esprit critique, etc.).

Et pour les autres qui sont déjà passés par l'école et qui n'y sont plus depuis belle lurette, il devient primordial de poursuivre des apprentissages, de se tenir à jour. Cela est aussi vrai au travail que dans la vie personnelle. Et là, je pense particulièrement aux changements liés au numérique. Trop de gens se font berner, arnaquer sur le web parce qu'ils l'utilisent à tâtons. Trop de gens se retrouvent démunis lors de transformation technologique au travail (implantation d'un nouveau logiciel par exemple). 

L'éducation ne doit plus être perçue comme une activité temporaire de notre existence. Comme si on faisait son temps sur les bancs d'école pour passer à autre chose par la suite. L'éducation doit devenir une activité permanente dans notre existence.

Nous ne pouvons plus vivre dans une société où avoir « juste un secondaire cinq » est acceptable. Malheureusement, je connais encore des jeunes qui se sont arrêtés là dans les dernières années. Mais heureusement, je connais aussi des adultes qui ont décidé d'aller chercher un deuxième ou troisième diplôme après des années sur le marché du travail.

L'éducation n'est pas encore assez valorisé au Québec, mais j'ai comme un pressentiment que cela change rapidement. La génération de jeunes parents actuels est la plus éduquée de l'histoire du Québec. Leurs enfants devraient l'être encore plus et ainsi de suite.... 

Avec la valorisation devrait venir l'accélération dans la modernisation des programmes et du système tout entier, l'ouverture vers de nouvelles possibilités, le développement de nouveaux savoir-faire, etc.

Bref, il faut continuer d'en parler, de dire que l'éducation, c'est important. Il faut continuer de l'écrire et de le répéter à nos enfants, mais aussi à nos parents. L'éducation, c'est une richesse à entretenir!

dimanche 26 août 2018

Quatre ans plus tard... une autre campagne.


Il y a quatre ans, à l'aube de la dernière élection provinciale, j'écrivais un billet pour exprimer à quel point je me sentais orpheline politiquement. Je me désolais devant le fait que « mis à part le poids des médias sociaux, une campagne électorale se déroule en 2014 comme elle se déroulait au siècle dernier ».

La semaine dernière, une nouvelle campagne électorale a été lancée au Québec. Elle sera la plus longue de l'histoire de la province. Il faut dire, malheureusement, qu'en quatre ans, les choses n'ont pas beaucoup changé...

Pendant que le cynisme et l'indifférence gagnait les citoyens, les médias se délectaient d'un scandale après l'autre n'offrant pas toujours un portrait réel de la situation et entretenant le cynisme. Dans ce contexte, il devient de plus en plus difficile de s'intéresser à la chose politique et de penser faire les choses autrement.

Au cours des dernières années, je me suis quand même pas mal intéressée à la politique provinciale. J'ai pris part, pendant 52 semaines, au mouvement du Sandwich du vendredi devant l'Assemblée nationale. Un rendez-vous hebdomadaire réunissant des intéressés de la politique désireux de trouver une solution au cynisme ambiant.

Après un an, nous n'avions toujours pas trouvé de véritables pistes de solution mais chacun continue de cheminer et nous aurons d'autres rencontres. C'est le signe évident qu'il ne sera pas facile de faire bouger les choses et de renverser la vapeur. D'ailleurs, le même constat que nous faisons est régulièrement écrit dans les journaux. Quand réussirons-nous à passer à l'action?

Il y a quelques jours, Clément Laberge, instigateur des Sandwich du vendredi, écrivait ceci:
Je fais aujourd’hui l’hypothèse que c’est notre pratique de la démocratie qui est à la source du problème (de ce que je perçois comme tel). En effet, notre pratique n’a presque pas changé, alors que tout le reste de nos interactions sociales a profondément changé, notamment à travers le développement des technologies. L’interaction est partout, simple, rapide, avec des rétroactions quasi instantanées.  Dans ce contexte, une politique aussi lourde, lente, unidirectionnelle, fermée, et trop souvent basée sur les privilèges plutôt que sur la légitimité ne peut que paraître de plus en plus déconnectée de la réalité et inapte à répondre aux enjeux du moment. Je pense que c’est ça qui me tue.
Je dois dire que je partage tout à fait sa lecture de la situation. Bien des choses ont changé dans notre société, mais on fait de la politique « comme dans l'temps ». Il y a quarante ans, on a terminé la construction du Québec moderne. Puis, il est resté figé comme un ouvrage achevé. Au contraire, il aurait fallu poursuivre son développement (et ce n'est pas faute de défis à relever!).

Alors que les interactions sociales se sont simplifiées, accélérées, la structure politique s'est alourdie, complexifiée. L'appareil politique est devenu un simple outil de gestion de l'État plutôt qu'un outil pour nous propulser en avant, développer de nouvelles idées, des projets porteurs. Il faut dire que la puissance et l'influence des lobby, de même que la rectitude politique poussée à l'extrême n'ont pas aidé et ont probablement nuit au déploiement de certaines bonnes idées.

Et si le modèle politique que nous connaissons avait fait son temps? Et si les chicanes entre partis politiques n'avaient plus leur raison d'être? Et si on ne devrait pas plutôt essayer de faire avancer le Québec tous ensemble? Pourrions-nous réinventer la façon de faire de la politique?

Dans l'immédiat, non... mais avec conviction, j'en suis convaincue, même si le modèle politique persistera.

Comme l'écrit aussi Clément: voter une fois tous les quatre ans, c'est bien, mais ce n'est plus suffisant.

Dans le fond, la solution ne se trouve peut-être pas dans l'implication politique mais dans une implication citoyenne constante et consciente. S'exprimer sur la place publique n'a jamais été aussi facile, rallier des gens autour de projets communs également. Oui, la vie va vite et on manque souvent de temps. Et si on décidait de prendre le temps? Regardons autour de nous au lieu de regarder constamment notre nombril. Le Québec, c'est moi, c'est toi, c'est chacun de nous. Il revient à chacun d'entre nous de faire une petite différence au quotidien. Parfois, cela n'a l'air de rien, mais qui sait?

Il ne faut pas se décourager, ça, c'est certain et il faut continuer de croire que le Québec peut être mieux que ce qu'il est aujourd'hui.

Il serait facile de se boucher les yeux et les oreilles pendant la campagne électorale et d'émerger le 1er octobre. Je ne ferai pas ça. J'ai envie de suivre et analyser la campagne pour pousser ma réflexion plus loin. Le Québec de demain commence aujourd'hui.

À venir: Éducation et numérique au coeur de la campagne.

dimanche 29 juillet 2018

Partager des instants avec le numérique

Parfois, on me demande à quoi ça sert de faire des missions à l'international dans le cadre de mon travail chez Québec numérique... Je vais vous raconter ce qui aurait pu être une anecdote et qui est devenu une aventure pour de jeunes entrepreneurs français. Cet exemple est très probant pour moi et j'en suis assez fière!

Septembre 2017: Je participe à la journée Innovation Day à la IOT Valley de Labège, en banlieue de Toulouse en France. Alexis et Jiri, les deux jeunes entrepreneurs dont il sera question dans ce texte, repèrent Québec numérique dans la liste des participants et me convient à une rencontre dans l'espace B2B.
 Ils me font découvrir le Familink, leur cadre connecté qui permet à plusieurs membres d'une famille d'envoyer des photos à un aîné qui n'est pas branché ni abonné aux médias sociaux de ce monde. L'objectif: rester en contact, faire vivre des moments, partager des photos, des souvenirs.

Wow! J'ai un coup de coeur instantané pour ce cadre. Il va plus loin que le traditionnel cadre numérique que nous connaissons tous. Il permet d'envoyer à distance, via une application, des moments captés sur le vif. Plusieurs membres d'une même famille peuvent contribuer, peu importe le lieu où ils trouvent. Dans l'application, tous voient les photos des autres. Une légende peut être ajoutée. L'application permet de savoir si l'image a été reçu ou non, par qui elle a été envoyé.

L'aîné qui les reçoit peut réagir en « aimant » la photo. Une notification est alors envoyé à l'expéditeur. Le cadre peut fonctionner sur un réseau wifi ou via le réseau cellulaire avec la carte sim qui est intégré à l'intérieur, donc même si la personne n'a pas Internet à la maison, ça fonctionne.

Alexis et Jiri voulait me présenter leur produit et me parler d'une possible commercialisation au Québec. Je les ai encouragé à joindre la délégation française de l'OFQJ qui se préparait pour la Semaine numérique de Québec 2018. Je crois que, lorsque l'appel de candidature a été lancé, ils ont été parmi les premiers à s'inscrire!

Avril 2018: Mes deux amis de Familink prennent part à la Semaine numérique de Québec. Puisque leur objet connecté s'adresse à un public d'aîné, je les invite à venir faire un tour au WAQ Sénior, événement présenté par Québec numérique afin de mieux outiller les aînés à utiliser les technologies.

C'est ainsi qu'ils rencontrent le ministre canadien de la Famille, des Enfants et du Développement social, Jean-Yves Duclos, qui vient aussi faire son tour et qu'ils leur présentent leur cadre. Ils rencontrent aussi des participants et des animateurs d'ateliers, comme Christian Dumont.


Ils me laissent aussi un cadre afin que je puisse en faire l'expérimentation pour vrai. À l'occasion de la fête des Mères, je l'offre à la grand-mère de mon conjoint. Elle est tellement fière d'avoir le premier Familink au Canada (enfin, je crois que c'est ça.). Plusieurs membres de la famille sont alors réunis et se créent un compte pour lui envoyer des photos. Nous sommes une bonne dizaine.

Depuis, il ne se passe pas une semaine sans qu'elle reçoive des photos. Sa petite-fille en voyage en Grèce, son petit-fils qui habite Vancouver, ma petite famille en week-end au chalet, mon chum qui lui montre un patio qu'il a construit, quelques membres de la famille réunis pour un souper, des moments croqués sur le vif qui n'auraient pas été partagés autrement.

Un soir, mon chum a même reçu un appel téléphonique de sa grand-mère qui souhaitait lui parler de la photo qu'il lui avait envoyé dans la journée. Jamais sa grand-mère ne l'avait appelé avant.

Bref, le Familink permet d'entretenir des liens et de créer des souvenirs d'une façon nouvelle! La preuve de concept est faite. J'étais déjà convaincue, je lui suis encore plus!

Juillet 2018: Je ne connais pas tous les détails de ce qui s'est passé depuis le passage de Alexis et Jiri au Québec. Je sais seulement qu'ils m'ont envoyé un courriel cette semaine. Le Familink fera son entrée au Canada. Ils débutent la commercialisation sous peu. Une conférence de presse est organisée à Québec le 14 août. Christian Dumont les accompagne dans leur démarche.

Ça me fait chaud au coeur de voir le chemin parcouru depuis un an. Cela permet de constater qu'au fil de rencontres, tout est possible!

Je ne connais pas encore le lieu ni l'heure de la conférence de presse. À mon plus grand désespoir, je ne pourrai y être, car je serai en vacances en Gaspésie, ce qui était prévu depuis des semaines.

Par contre, j'espère que la communauté numérique de Québec, et tout autre personne s'intéressant à ce produit innovateur visant à briser l'isolement chez les personnes âgées, seront présentes pour l'événement!

vendredi 8 juin 2018

La veille du départ


Ce soir, j'ai bouclé ma valise. Demain, je pars. Je vais vivre une aventure de groupe, retrouver des amis, je vais découvrir de nouveaux projets à saveur numérique, faire de nouvelles connaissances, m'inspirer, me ressourcer.

J'ai définitivement besoin de ce moment d'évasion que notre mission économique, numérique, à Angers et Nantes, me permet. Sortir de la routine pour voir la vie autrement, les projets différemment et pouvoir me préparer un plan de match clair et précis pour le reste de l'année 2018.

Je sais déjà que ce genre de mission peut être très positif pour faire naître des collaborations, pour favoriser le partage et faire émerger des projets.

L'an dernier, à Angers, j'ai rencontré Guillaume Carpentier, chargé de mission Santé pour Angers Loire Développement (ALDEV, pour les intimes!). Cette année, il était conférencier lors de la journée Santé + Numérique à Québec. Lors de la visite de la Cité de l'objet connecté, plusieurs participants sont littéralement tombés en amour avec la Love Box. Celle-ci était présentée au Musée de la Civilisation de Québec pendant l'événement Les objets du futur en avril dernier.

En 2017, à Nantes, pendant le Web2Day, j'ai fait la connaissance de Sandrine Théard, de la Source humaine. Cette année, Sandrine était conférencière au WAQ. Une collègue a rencontré le conférencier Fred Colantonio et l'a invité à présenter une conférence inspirante lors du Forum des innovations culturelles 2018.

Les autres participants de la mission 2017 ont probablement des histoires semblables à raconter.

Cette année, je suis fébrile de vivre cette nouvelle expérience de groupe et j'ai hâte de voir les nouvelles découvertes que je pourrai faire pendant ma semaine française. Une mission, ce n'est pas des vacances! Je garderai donc l'oeil et les oreilles attentives à toute possibilité.

Une mission, c'est l'occasion idéale de multiplier les rencontres. Je sais que je me répète mais le numérique ne remplacera jamais le contact humain, le plaisir d'être ensemble, de discuter, de fraterniser. Le numérique vit au rythme des humains qui l'imagine et le conçoive. Le fait de prendre part à une mission internationale permet d'élargir ses horizons et d'apprivoiser de nouvelles façons de faire.

En même temps, je souhaite profiter de la mission pour prendre le temps de respirer un peu et voir plus clair dans certains dossiers. Prendre un moment pour moi, terminer mon bilan personnel et professionnel de la première moitié de l'année (pas déjà!) et orienter la suite. Les derniers mois sont allés vite, trop vite par moment, et rien n'indique un ralentissement. Alors, il faut apprendre à mieux contrôler la vitesse, à maîtriser les situations pour ne pas se perdre, perdre le contrôle, perdre son identité et ses valeurs.

Au moment où j'écris ces lignes, je me dis justement que parmi mes valeurs fondamentales, il y a la famille. Et pourtant, en ce moment, il y a toute ma famille qui est réunie à Rimouski pour souligner un autre genre de départ. Le départ de ma tante, si vivante, si chaleureuse, parti trop jeune, trop vite. Autant j'ai hâte de partir pour la mission en France. Autant, ce soir, j'aurais préféré être avec eux.

Demain, c'est le grand départ.

mardi 24 avril 2018

Savourer l'instant et marcher la tête haute


Ce soir, j'ai repris la course après avoir hiberné tout l'hiver. Après avoir fait le bilan de la Semaine numérique de Québec avec l'équipe de Québec numérique ce matin, c'est ce qu'il me fallait pour reprendre mon souffle et trouver les mots pour décrire ce que j'ai vécu pendant cette incroyable semaine. 

Ce grand rendez-vous du numérique a rassemblé à Québec tellement de gens provenant d'horizons différents. Des passionnés, des curieux, des habitués, des néophytes. Travailleurs et familles étaient invités à en apprendre un peu plus sur l'univers des technologies, à parfaire leurs connaissances, à découvrir de nouvelles possibilités.

La Semaine numérique aura été...

  • Un tourbillon d'événements;
  • Des rencontres plus riches les unes que les autres;
  • Des partages tout aussi incroyables;
  • Des apprentissages tellement nombreux.

Ce que j'en retiens...

  • L'immense travail d'équipe derrière le succès de l'événement;
  • L'implication inestimable des nombreux bénévoles;
  • Le leadership nécessaire de Québec numérique;
  • La vitalité de la communauté numérique de Québec.

Pour moi, cette Semaine aura été particulièrement riche en émotion. Pour la première fois, j'étais à la tête de Québec numérique, à la tête de cette grande réalisation. La programmation était chargée, mais nous l'avons livré. Les événements étaient pratiquement tous à guichet fermé. Un mot ici: Fierté.

Du début à la fin, je me suis laissée transporter par la vague des rencontres et des événements. J'étais en confiance que tout se déroulerait bien. Mon souhait était d'en profiter au maximum et de ne pas laisser le stress l'emporter. Au final, je crois que j'ai réussi.

Le numérique, les technologies, l'informatique, le web ou appelez-le comme vous voulez mérite encore d'être expliqué, décortiqué, présenté. Les activités grand public sont plus nécessaires que jamais pour permettre à toutes les générations de vivre le numérique positivement. Dans notre monde en transformation, même les travailleurs doivent continuellement mettre leurs compétences à jour afin de suivre la parade, se renouveler, découvrir de nouvelles applications dans leur domaine.

À travers les activités de la Semaine numérique, mon objectif demeurait le même: que chacun puisse trouver en quoi le numérique peut lui être utile et qu'il puisse l'utiliser à bon escient, de multiples façons.

Mais la Semaine numérique, c'est aussi et surtout de favoriser les rencontres et le partage pour que les gens se côtoient, se découvrent des atomes crochus et des projets communs. L'humain doit demeurer au centre de toute l'effervescence numérique en tout temps!

Aujourd'hui, je retombe sur mes pattes après avoir survolé le temps l'espace de dix journées incroyables et plus, le temps de m'en remettre. L'impressionnante couverture médiatique témoigne qu'il s'est réellement passé quelque chose à Québec! J'ai aussi reçu des témoignages par courriel ou sur les réseaux sociaux tous plus élogieux les uns que les autres.

L'heure est au bilan. Je crois que nous avons réussi à faire la démonstration que la Semaine numérique est réellement devenue un incontournable de l'agenda printanier à Québec, qu'il y a une communauté forte et dynamique qui ne fait pas les choses comme les autres à Québec (t'sé le mystère Québec), qui est capable de collaborer et de s'engager activement dans le changement.

Reste maintenant à poursuivre dans cette voie. Des choix s'imposeront dans les prochaines semaines. Ce sera à moi, à l'équipe, de décider ce que nous voulons faire de ce rendez-vous annuel, à la lumière de nos moyens et de nos ambitions.

Il est facile de s'emporter et de vouloir tout faire. Ma devise sera maintenant: n'oublions jamais l'essentiel, respectons nos valeurs profondes et notre capacité d'action. Mais, en même temps, affirmons notre leadership et marchons la tête haute!