dimanche 28 avril 2019

Je vous présente la compétence numérique

Lorsque les ordinateurs ont fait leur entrée dans nos vies dans les années 80, et plus intensivement dans les années 90, on a parlé de technologies de l'information et de la communication ou plus communément des TIC. Les TIC se sont multipliés, ont envahi nos vies, ont pris de nombreuses formes différentes.

Quand j'ai commencé ma carrière de journaliste pour le magazine l'École branchée et le site l'infobourg, ceux-ci étaient dédiés à témoigner de l'intégration des TIC en éducation. Au début des années 2000, des enseignants devenaient avant-gardistes et transformaient leur enseignement à l'aide des outils technologiques qui se démocratisaient. Ils voyaient un potentiel pédagogique à les utiliser en classe.

En 2009, Pierre Poulin (c'est l'exemple le plus frappant que j'ai en tête) chamboulait sa classe en faisant éclater le modèle de pupitre en rangée pour établir une classe collaborative... et techno. Il avait compris que les technologies n'étaient qu'un outil et surtout pas un moyen de nous propulser vers l'avant, que les TIC allaient changer nos façons d'interagir les uns avec les autres et surtout la façon dont on apprend.

Après, les téléphones intelligents et autres tablettes nouveau genre se sont vendus à vitesse grand V, les médias sociaux ont changé notre façon de demeurer en relation avec notre cercle familial et amical, de rencontrer de nouvelles personnes même, les foyers québécois se sont branchés à Internet les uns après les autres, notre rapport avec l'information, le divertissement, le travail a évolué... Puis, il est devenu de plus en plus facile de produire du contenu et de le diffuser soi-même sur le web.

Bref, les TIC (jumelé à Internet) ont créé un nouvel univers dans lequel il fallait apprendre à naviguer. Il était question de nouveaux outils à maîtriser mais aussi de nouvelles habiletés à développer. Il fallait maintenant aller plus loin que la quincaillerie.

Apprendre... apprendre tout au long de la vie est devenu primordial. Appendre à apprendre et à s'adapter à un monde en changement constant. Tout s'est accéléré.

Et puis, le discours a changé les TIC sont devenus le numérique. Le monde s'est digitalisé. La technologie est là pour rester. Les possibilités se complexifient.

Mais, ce n'est pas parce que tout se transforme autour de nous que nous savons comment utiliser ces outils à bon escient. Il y a toujours deux côtés à une médaille: ils peuvent propulser votre carrière en avant ou la détruire à tout jamais. Le meilleur et le pire peut arriver avec le numérique. Voilà pourquoi il devient si déterminant d'apprendre à s'en servir intelligemment, adéquatement, de façon éthique...

Les compétences numériques
Depuis quelques années, une préoccupation s'est installée. Il y a désormais ceux qui sont nés avec le numérique, ceux qui ont appris à l'utiliser mais aussi ceux qui risquent d'être laissés de côté faute de l'utiliser. Peu importe dans quel groupe vous vous situez, le développement de nouvelles compétences devient un enjeu dans votre vie quotidienne, et ce à plusieurs niveaux. Comme citoyen, comme travailleur, comme étudiant, comme utilisateur de services, comme consommateur, etc.
Accompagnement, sensibilisation, transfert et partage de connaissance deviennent plus pertinents que jamais. [...] Formation continue, ateliers, perfectionnement, éducation..., tous doivent avoir la possibilité de comprendre le numérique, de prendre conscience de ses possibilités et de pouvoir s'y adapter. - extrait d'un billet écrit le 13 décembre 2017
Mais le développement de quelles compétences au juste?
Le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement Supérieur (MEES) du Québec est venu répondre à la réponse la semaine dernière avec le lancement du Cadre de référence de la compétence numérique. Ce cadre ne viendra pas tout régler mais il vient au moins uniformiser la façon dont devrait se traduire la compétence numérique, comment on devrait la considérer dans son ensemble.

Pour la première fois, la compétence numérique a été analysée sous tous les angles possibles, elle a été décrite et présentée. Selon moi, ce cadre a le potentiel de devenir une référence à chaque fois qu'il sera question de développement de compétences numériques, autant dans les institutions d'enseignement, dans les entreprises et milieux de travail que dans la société en général.


Je ne vous présenterai pas tout en détail mais j'attire votre attention sur la première « dimension » de la compétence numérique: Agir en citoyen éthique à l'ère du numérique. Car au-delà des outils utilisés, le volet éthique et le rôle de citoyen à l'ère du numérique sont devenus prédominants dans les besoins de formation.

C'est très significatif comme choix de placer cette dimension comme prémisse à toutes les autres.

Maintenant, nous avons la bonne description pour bien former au numérique. On s'y met plus sérieusement?


Quelques références complémentaires

Enseignants à la recherche d'activités actuelles en lien avec le numérique? Consultez les 3 activités pédagogiques de la Semaine numériQC à l'école.

Pour relire ce que j'ai déjà écrit sur le sujet:
Une stratégie numérique pour le Québec  (février 2017)
Enfin! (décembre 2017)


dimanche 7 avril 2019

La Semaine numériQC autrement


C'est le début d'une grande semaine: la Semaine numériQC, l'événement qui rassemble la communauté du numérique à Québec, porté par Québec numérique.

En 2016, j'étais participante et conférencière. En 2017, je faisais nouvellement partie de l'équipe de Québec numérique. En 2018, je portais le flambeau à titre de directrice générale de Québec numérique. En 2019, bien que j'ai porté une bonne partie de l'idéation de la semaine, je serai une simple participante. Ça me fait tout drôle!

Pour ceux qui ne le savaient pas encore, j'ai quitté mon poste chez Québec numérique le 18 janvier dernier pour une nouvelle aventure numérique. Je suis désormais conseillère politique au Cabinet du ministre délégué à la Transformation numérique gouvernementale, Éric Caire. Le numérique n'est jamais très loin de moi, vous voyez!

Malgré mon départ de Québec numérique, c'est important pour moi d'être sur le terrain. Et c'est avec fierté que je vais prendre part aux nombreuses activités de la semaine. La fierté d'avoir contribué à la croissance de cette organisation au cours de la dernière année, d'avoir solidifié des partenariats, d'avoir convaincue certaines personnes du rôle indispensable de Québec numérique et de sa Semaine comme vecteur de développement numérique.

Je vais prendre part à la Semaine de multiples façons: comme participante, accompagnatrice du ministre, animatrice de table ronde, conseillère politique qui réseaute avec le milieu. Je veux vraiment en profiter au maximum. Savourez l'instant, encore plus que lorsque j'étais au sein même de l'organisation. Avec un regard extérieur, qui comprend le travail acharné qu'il y a derrière cet événement. Il faut y croire plus que tout pour qu'il arrive.

Il est certain que j'ai un attachement particulier envers la Semaine numériQC. Et par-dessus tout, je pense à l'équipe que j'ai bâti au cours de la dernière année et aux nombreux bénévoles. Je suis de tout coeur avec vous.

Je pense aux personnes, car le numérique, c'est d'abord une affaire d'humain et de passion. Sans tous ceux qui y croit, plusieurs projets n'auraient jamais vu le jour.

Sortez le fille de Québec numérique, mais vous ne sortirez pas le numérique de la fille! Mon engagement pour faire progresser les usages du numérique est tout aussi fort qu'avant. Il est simplement différent. Et si il y a une chose à laquelle je crois, c'est la force du réseau et des gens. La Semaine numériQC me permettra sans doute de faire des rencontres intéressantes qui pourraient être utiles pour la suite des choses...