jeudi 2 février 2017

Une journée de Tendances numériques - deuxième partie - étude de cas


Suite de la journée Tendances3, organisée par Infopresse et Socom.

Après les deux conférences d'ouverture dont j'ai déjà fait un résumé, la journée s'est poursuivi avec des études de cas et un sujet qui m'intéresse plus particulièrement soit:

Le nouveau rôle des influenceurs dans l'industrie du marketing

Aurélie Sauthier de Made in est venu présentée une campagne marketing avec Danone Canada afin de faire la promotion des yogourts Oïkos. Au centre de la campagne, le marketing d'influence.

Le marketing d'influence est déjà passablement connu de la plupart des entreprises: faire appel à des porte-paroles, généralement des personnalités connues qui ont acquis la confiance du public au fil des ans; des sportifs, des artistes, etc. 

Depuis quelques années, de nouveaux influenceurs se sont taillés une place sur les réseaux sociaux (blogueurs, vlogueurs, youtubeurs, instagrameurs, etc.). Plus nichés, ils rejoignent des publics aux intérêts bien précis, plus difficiles à rejoindre par les marques. Ils évoluent en dehors des réseaux traditionnels et ouvrent les portes d'un tout nouvel univers aux marques.

De plus en plus de marque font appels à ces influenceurs afin de faire connaître leurs produits. Le principe est simple: faire parler de soi par le biais de l'influenceur au sein même du réseau de cet influenceur. Puisqu'il profite d'une notoriété certaine auprès de ses fans, le message passera mieux. Il y a une relation de proximité, de confiance et d'authenticité qui existe déjà entre le blogueur et ses fans.

Bref, le bouche à oreille numérique fonctionne déjà entre amis. On vient l'organiser et l'amplifier avec des personnalités numériques.

En plus de permettre le relais d'information à un public différent, la relation entre la marque et l'influenceur permet de créer du contenu original qui pourra être réutilisé de différentes façons et même longtemps après sa création. Photo, vidéo, billet de blogue, les possibilités sont nombreuses. La rémunération de l'influenceur, car oui, il y a bien une, dépendra souvent de la complexité du matériel à produire par celui-ci, ainsi que du nombre d'actions à poser sur les médias sociaux (nombre de publication, partages, etc.).

Arthur Sylvestre de Danone Canada a présenté plus précisément la campagne au cours de laquelle Danone a engagé la conversation avec le public numérique grâce à la contribution de 12 influenceurs du Québec et de la Colombie-Britannique. Sarah Couture, l'une de ces influenceurs, était présente pour témoigner de la collaboration.

La campagne s'est déroulée en plusieurs étapes, principalement sur Instagram:

  1. Présenter un moment d'évasion avec le #espacemoment
  2. Présenter le moment d'évasion accompagner d'un produit Oikos
  3. Concours pour faire gagner une carte cadeau Air Canada parmi les abonnés des influenceurs
  4. Participation des tous les influenceurs au Löle White Tour à Montréal (qui était commandité par Oikos)

Au final, le succès de l'opération marketing est sans équivoque: le taux d'engagement a été de 6,26% sur le compte des influenceurs comparé à 1,9 % sur le compte Oikos. Pour Danone, il ne fait plus aucun doute que les influenceurs feront désormais partie de chacune des campagnes à venir.

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Je me permets d'ajouter un commentaire plus personnel à ce résumé pour dire que la collaboration avec des influenceurs numériques est définitivement une avenue à laquelle je crois pour les marques.

Au cours de l'automne dernier, pour le blogue de La Capitale groupe financier, j'ai mis en place deux collaborations avec des influenceurs émergents dans la région de Québec; Hubert Cormier et François Bégin. Le projet était d'une bien moindre envergure que Danone, mais les résultats sont tout aussi probants et nous pousse à aller plus loin.

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Suite du résumé de la conférence dans un autre billet à venir...
Une journée de Tendances numériques - troisième partie 





Une journée de Tendances numériques - première partie


Pour une rare fois, Infopresse a déménagé à Québec l'instant d'une journée, en collaboration avec la SOCOM (organisation de plus en plus dynamique - bravo!). Une journée à discuter de communication, de marketing, de numérique, de tendances...

Pour les communicateurs de Québec, c'est une occasion unique de participer à un événement Infopresse sans avoir à se déplacer à Montréal. J'ai l'occasion d'assister à la journée complète. Pour le bénéfice de mes collègues qui n'ont pas pu y assister et pour les autres aussi que le sujet intéresse, j'ai rédigé un petit résumé des principales conférences.

Les tendances qui marqueront l'avenir
En conférence d'ouverture, Don Mayo de IMI International est venu mettre la table pour lancer la journée avec quelques données importantes. En fait, il a surtout démontré à l'auditoire qu'en 2017, il n'y a plus de frontière. Peu importe la taille de ton entreprise et sa situation géographique, tu joues sur un terrain de jeux mondial. À toi de te démarquer!

D'un pays à l'autre, d'une région à l'autre, les marques qui attirent l'attention et qui obtiennent l'amour du public sont toujours à peu près les mêmes. Apple, Samsung, Nike, Amazon, les géants sont bien représentés.

Dans cet écosystème, il est indispensable de bien cibler chacune de nos actions de communications et de marketing, choisir son créneau et donner son maximum en terme de créativité. Il invite d'ailleurs les communicateurs à "penser, agir et faire vivre des émotions différemment".

Au cas où vous en doutiez encore, il a insisté sur le fait que les médias sociaux devraient poursuivre leur croissance pendant encore plusieurs années. Les applications des médias sociaux sont d'ailleurs les applications les plus populaires auprès des utilisateurs de téléphones intelligents. La prédition: 87% de la croissance publicitaire se fera par le biais de la mobilité.

Néanmoins, cela ne veut pas dire que le marketing et la publicité plus traditionnels n'ont plus leur raison d'être. Au contraire, les entreprises ont tout intérêt à miser sur la complémentarité entre le traditionnel et le numérique.

Sa conclusion: sans surprise, le monde est en mouvement constant. On ne peut rien prendre pour acquis. Il faut être proactif et à l'affût des nouvelles tendances.


Les stratégies e-commerce au service de la philantropie

Sacha Declomesnil de O2 Web a témoigné de l'environnement de plus en plus compétitif dans lequel évoluent les organismes de charité et de la façon dont ceux-ci tirent profit des technologies pour recueillir des dons.

Au Canada, on compte pas moins de 85 000 organismes de charité reconnus. Leur activité économique représente 8% du PIB du pays et quelque 2 millions d'emplois. Bref, c'est un secteur d'activité qui devient un véritable moteur de l'économie et on est bien loin du petit organisme situé dans un sous-sol qui tente de recueillir vos dons. Au contraire, la compétition s'intensifie entre les organismes et ceux-ci se structurent de plus en plus.

Avoir un simple site web n'est plus suffisant pour les organismes. M. Declomesnil a parlé du virage de certains organismes qui ont choisi de maximiser les initiatives citoyennes (peer-to-peer) pour faire des levées de fonds.

Concrètement, cela signifie que tout le monde peut choisir d'organiser une campagne de financement dans sa communauté. L'initiateur s'inscrit sur le site, crée son événement/activité et invite son entourage à y participer, puis verse les dons recueillis. L'expérience a démontré que chaque initiateur recueille en moyenne 568$ avec environ 7 contributeurs. Ce type de dons, provenant d'initiatives citoyennes, représente maintenant 1/3 des dons totaux, ce qui est très important.

Selon lui, le visage de la philantropie continuera de changer avec le numérique: boutique de produits dérivés très tendances (oubliez le simple crayon et t-shirt et pensez à des produits personnalisés!), partenariats avec des créateurs, partenariats avec des commerçants pour gérer les volets entrepôt et livraison liés au e-commerce, plus grande utilisation des médias sociaux (surtout Instagram), etc.

Parallèlement, les organismes feront de plus en plus d'efforts pour garantir aux donateurs que leurs dons seront investis dans leur communauté. Il a reconnu que le public avait été un peu échaudé au cours des dernières années quant à l'utilisation des dollars versés. Il sent un souci de plus grande transparence de la part des organisations.


dimanche 15 janvier 2017

Ma fille, la technologie et la société

Ma fille a eu un iPad entre les mains pour la première fois, elle n'avait pas encore 4 ans. Puis, elle a eu un iPod et même un iPad mini.

Elle a dessiné, colorié, fait des casses-têtes, pris des photos, joué à des jeux (éducatifs ou non), écouter de la musique et regarder des films.

Je lui ai créé son compte iTunes et donc un courriel icloud.com. Elle a texté sa grand-mère, puis ses amies, qu'elles soient à Québec, Montréal ou même Vancouver. Elle les a surtout « facetimé ». Elle a créé quelques tableaux à propos des lapins et du bricolage sur Pinterest.

L'an dernier, après quelques discussions, je lui ai créé un compte sur Instagram, privé bien sûr, donc accessible uniquement aux personnes qu'elle autorise. Je la suis sur Instagram, de même que la majorité de ses amies. En tout humilité, je passe pour la « maman cool » de sa gang parce que « les autres parents ne sont pas là-dessus ». Et je suis « tellement cool » que je corrige ses fautes d'orthographe dans ses publications ou quand elle me texte!

Elle n'a pas eu besoin de moi pour ouvrir son compte sur Musical.ly (privé également), un réseau qui permet aux jeunes filles (pour la plupart) de créer des sortes de vidéoclips et de les partager entre elles. Je lui demande régulièrement de me montrer les clics qu'elle y publie et ceux de ses amies.

Elle suit quelques « youtubeurs » et regarde des DIY (des vidéos de « do it yourself », pour les non-initiés). Elle écoute les musiques de l'heure sur Apple Music ou Spotify, elle regarde quelques séries en français ou en anglais sur Netflix.

Dans ma maison, la technologie est bien présente (je ne vous dirai pas le nombre d'appareils qu'il y a dans mon 4 1/2!). Dès qu'on se pose une question, Google n'est jamais loin et puis, les notifications en tout genre entrent régulièrement. Eh oui, l'été dernier, on a même fait quelques soirées de Pokémon Go!

Chez moi, il n'y a pas de règle claire d'utilisation, en terme de temps d'écran par exemple. Il n'y en a jamais eu. Selon moi, tout est une question d'équilibre.

La technologie n'est pas une récompense. Elle est juste là. Elle fait partie du quotidien comme un paquet d'autres choses. Il y a un temps pour ça et un temps pour les autres activités « non-technologiques », comme faire la cuisine, tricoter, bricoler et jouer dehors en famille.

Je répète souvent que la seule règle est d'être raisonnable/intelligent/pertinent dans son usage.

Le plus important est que cet usage doit se faire dans le respect des personnes qui nous entourent. Il n'y pas de technologie à la table, ni pendant qu'on fait les devoirs. On n'est pas obligé de courir regarder son écran, dès qu'on entend un signal sonore. On ne « taponne » pas sur son appareil quand quelqu'un nous parle. Bref, on fait une chose à la fois!

Et cela vaut autant pour les adultes que pour les enfants, évidemment! Car, je suis convaincue qu'en tant qu'adulte, nous devons absolument montrer l'exemple. C'est comme dans tout!

Où je veux en venir?
Rien ne sert de se mettre la tête dans le sable et de faire comme si la technologie n'était pas devenue omniprésente dans notre société. Oui, je connais encore des gens qui agissent comme ça. « Ah, la techno, j'y connais rien et je ne veux rien savoir ». Toi, peut-être pas. N'empêche, ce n'est pas une mode. Aussi bien, apprendre à vivre avec et à en tirer le meilleur tout de suite, au lieu de la démoniser. La technologie est un complément, un ajout à ce qui existait déjà, pas un bloquant social.

En 2006 (vous avez bien lu!), j'ai publié un magazine qui s'intitulait « Éduquer à Internet plutôt que censurer ». Je pense que j'étais 10 ans en avance! Et ça va beaucoup plus loin qu'Internet aujourd'hui (avec les médias sociaux, les fake-news de ce monde, le commerce en ligne, etc).

Je suis plus convaincue que jamais que c'est ce que nous devons faire avec nos jeunes. Les accompagner. Je me fais un devoir d'être présente pour ma fille, de m'intéresser à ce qu'elle fait avec son appareil, de lui poser des questions, lui donner des conseils aussi.

C'est facile de savoir comment « pitonner » sur un appareil, mais il faut aussi apprendre à l'utiliser de façon judicieuse. Ça, c'est plus compliqué et ça s'apprend!

Aujourd'hui, ma fille a tout juste 10 ans et demi. Pour elle, la technologie fait partie du quotidien. C'est une source de divertissement, mais c'est beaucoup plus. C'est un moyen de communication. Mais je dirai même que son côté utile l'importe bien souvent sur le reste.

Elle fait partie d'une génération qui n'a pas connu le monde sans l'interconnexion numérique. Nul ne peut vraiment dire ce que cela aura comme conséquence. Une chose est sûre, cela commandera des changements dans plusieurs sphères de la société. Malheureusement, pour le moment, je ne sens pas que ces changements sont en branle...

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Complément
Au moment où je terminais la rédaction de ce texte, j'ai pris connaissance de cette lettre écrite par une élève de 3e secondaire  et destiné au monde de l'éducation.
Elle y écrit entre autres: « Les téléphones cellulaires, ordinateurs portables et tablettes numériques sont des ajouts à notre éducation.
Les retirer de la vie étudiante, c’est à la fois montrer que vous êtes dépassés par la technologie, se priver d’un atout et désintéresser les élèves de l’école. »
Une belle réflexion à poursuivre.


samedi 7 janvier 2017

Ralentir en 2017?

En 2016, je me demandais si il faut « ralentir pour survivre ». En ce moment même, je suis plus que jamais convaincue que « oui ».

Mais que veut dire « ralentir » dans un monde où tout nous pousse à accélérer. J'y pense constamment depuis quelques mois. À la recherche de réponse. Surtout que la fin de l'année m'aura encore plus rappelé l'importance de « mettre les breaks » sur certains aspects de ma vie. Avec une deuxième labyrinthite en deux ans, et quelques dommages collatéraux, ma tête a définitivement besoin de moins « spinner » dans le vide et de plus s'activer « pour les vraies affaires ».

Et justement, est-ce que ce ne serait pas ça ralentir? Faire plus de place pour ce qu'on aime et moins pour ce qu'on n'aime pas (et qui nous gruge de l'énergie inutilement)?  Probablement plus facile à dire qu'à faire, mais c'est toujours mieux de croire qu'il est possible d'adopter une nouvelle attitude et de changer certaines habitudes. J'ai envie d'essayer.

Pour faire du ménage dans ce qu'on n'aime pas. Il faut apprendre à mieux choisir et surtout savoir dire « non ».
Pour faire plus de ce qu'on aime. Il faut s'arrêter, prendre le temps.
Simple?

À courir comme des « zombies » à travers le brou-ha-ha du quotidien, on en oublie trop facilement ce qui est important et ce qu'on veut vraiment.

Ralentir...

Déjà, en 2016, j'ai recommencé à écrire plus souvent pour moi, à mettre mes idées en place sur différents sujets et à les publier sur mon blogue. Ça fait du bien! Je pense que ça me manquait. Le retour des blogues, hein, Clément?

Trop souvent, j'attend LA bonne idée et puis, je la laisse en brouillon. Je ne suis pas la seule. Quand on aime écrire et qu'on a quelque chose à dire, on devrait juste laisser aller nos doigts sur le clavier et appuyer sur « Publier ».

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé prendre part aux discussions publiques (sur des thèmes qui me tiennent à coeur), je dois continuer de le faire. Ça fait partie de moi. Je ne dois pas l'oublier.

C'est aussi ce qui m'a amené à la fin de 2016, à me joindre au groupe du Sandwich du vendredi (vous pouvez joindre la page publique sur Facebook). Clément résume bien où en est rendu la démarche à la suite de la rencontre d'hier midi - la dixième quand même.

Ce groupe, c'est quoi? Des citoyens qui en ont marre de la situation politique actuelle au Québec et qui veulent l'exprimer d'une façon tout à fait « soft », tout en amenant des propositions concrètes.


Il est possible de participer en personne, le vendredi midi en joignant le groupe devant l'Assemblée nationale de midi à 12h30 ou en publiant une photo de son sandwich sur Facebook (en mode publique) avec le #sandwichdredi. Ici, mon sandwich du 23 décembre.

J'en ai déjà parlé à quelques reprises ici:
Changer le monde un sandwich à la fois
Réflexion post-sandwich #2
Quand j'ai mal à mon diplôme
Du cynisme à l'optimisme
Il n'y aura pas de sauveur

La suite? Nous sommes en train de préparer une lettre commune pour exprimer notre point de vue et interpeller les élus (entre autres). Elle devrait être rendue publique au moment de la rentrée parlementaire en février.

Ralentir...

Ce sera un peu de ça pour moi. Ça pourrait bien être autre chose aussi. Je continue d'y penser...

samedi 24 décembre 2016

Se créer des traditions

Noël est là!

Noël, c'est quoi maintenant? C'est devenu quoi? Je me pose la question depuis quelques jours et peut-être que vous vous la posez aussi.

En vieillissant, c'est facile d'être nostalgique des Noël de notre enfance. Avant, les familles étaient plus grosses, il y avait des dizaines de personnes qui se réunissaient pour le réveillon. Ça fêtait fort, ça fêtait tard.

Aujourd'hui, les familles sont plus petites, éparpillées sur le territoire... même si on voulait recréer les Noël de notre enfance, cela serait plutôt difficile. Et puis, quand on a couru toute l'année, on a parfois juste besoin d'un peu de tranquillité avec notre famille immédiate et les gens qui nous sont le plus cher.

L'important, pour moi, c'est de créer une ambiance d'amour et de joie. Parce que Noël, c'est surtout ça. Des valeurs d'entraide, de partage, de paix. Prendre le temps de s'arrêter et de se dire que l'on s'aime. C'est ce que je veux transmettre à ma fille en tout cas.

Noël, c'est surtout une question de tradition. Chacun pourra se créer ses propres traditions. Pour moi, depuis quelques années, la veille de Noël, c'est de me retrouver avec mes parents, ma fille et mon amoureux. Aller à la messe. Partager un bon repas. Jouer à des jeux. Déballer des présents. Rire et prendre le temps d'être ensemble simplement.

Oui, vous avez bien lu. Aller à la messe. Pour moi, c'est important. C'est une tradition. Il ne faut pas oublier que Noël est une fête religieuse. Sans la religion chrétienne, il n'y aurait pas de Noël. Je ne peux pas vous dire si cette histoire de Jésus de Nazareth est un véritable fait vécu. Mais je peux vous dire que j'aime me faire raconter le récit de sa naissance une fois par année.

Parce qu'elle nous rappelle que ce n'est pas d'hier que les religions ont divisé le monde. Parce qu'elle nous rappelle que l'amour et la paix devraient être des valeurs qui nous guident au quotidien. Parce qu'elle nous rappelle qu'il est important de se rassembler et de croire en quelque chose, qu'il ne faut jamais rien prendre pour acquis.

On vit dans une société qui a voulu s'affranchir de la religion, qui ne semble plus capable d'assumer ses racines (ou qui les ignore tout simplement). On devient mal à l'aise avec ceux qui se disent croyants. Pourtant, une partie de notre calendrier social est encore basée sur la religion chrétienne. Bon nombre de nos symboles sociaux ont un lien direct avec la religion. Il ne sert à rien de se cacher nos origines.

Et puis, l'actualité ne cesse de nous rappeler constamment l'importance que la religion a encore dans le monde. Et même après 2000 ans, ce sont encore les chrétiens qui sont trop souvent la cible des guerriers.

En allant à la messe, c'est une façon de me rappeler le sens premier de la fête de Noël. J'avoue que je cherche une façon de transmettre cette tradition à ma fille (mais ça, on pourrait en reparler).

Bref, si tu ne crois pas en Jésus Christ, tu dois au moins croire en certaines des valeurs qui lui sont associés, car Noël, c'est un peu beaucoup tout ça!

Paix, joie, entraide, amour! Et Joyeux Noël tout le monde!

En complément, je vous invite à lire ce texte de Denise Bombardier.

dimanche 11 décembre 2016

Il n’y aura pas de sauveur

Vous y croyez encore? Oubliez ça, il n’y aura pas de sauveur qui va arriver avec sa cape, sa baguette magique ou autre superpouvoir pour venir sortir le Québec du cynisme et lui donner un élan nouveau. Il n’y a personne qui va pouvoir entrer à l’Assemblée Nationale et dire : «  À go, on pèse sur Reset et on recommence ». C'est pas mal plus compliqué que ça!

Que l’on soit d’un côté ou d’un autre, que l’on prétende représenter « le peuple » ou « le vrai monde », ça ne se peut juste pas. Le changement, ça vient avec le temps, la volonté et un énorme travail d’équipe. C'est un long processus vers le changement qui attend le Québec.


Nous n’avons guère besoin d’un sauveur­­, n’en déplaise à Philippe Couillard et à Rambo. Nous sommes collectivement en manque d’honnêtes gens, qui pratiquent la décence et qui se refusent à la sursimplification du discours politique. Nous méritons d’être dirigés par des personnes qui croient encore au bien, au mal et à la vérité. Des élus qui ont une vision élevée­­ de la société, pas des illuminés ni des idéologues.

Je suis d’accord avec elle.

Mais, au-delà de la politique, une évidence me saute de plus en plus aux yeux.

L’Assemblée Nationale n’est pas (ou n'est plus) le bon endroit pour faire changer les choses.

Parce que si tu entres dans la machine, tu vas te faire avaler par la machine.

On ne pourra pas changer la structure en embarquant dans la structure. Il faudra trouver quelque chose de différent si on est vraiment déterminé à obtenir un résultat différent.

Il y a un adage qui dit : « on ne peut pas espérer avoir des résultats différents si on répète toujours les mêmes gestes, si on applique toujours la même recette ».

Think outside the box !
Une des participantes du Sandwich du vendredi, Marie-Claude Côté, a trouvé les bons mots pour exprimer ce qui pourrait émerger et devenir une piste de solution :

« …une mobilisation citoyenne, possiblement hors des structures politiques traditionnelles, qui canalise cette énergie pour mieux construire le présent et le lendemain ».

Cette énergie, c'est le désarroi, le cynisme, la colère, la désillusion envers le gouvernement, le système politique actuel. Mais, appelez-la comme vous voulez.

Bref, une mobilisation citoyenne de gens engagés, qui croient à un Québec performant, plus innovant, des personnes qui ne parlent pas pour « les Autres », mais qui les entendent, qui choisissent de faire une différence dans leur milieu, qui prennent la parole en public et questionne l’ordre (ou le désordre) établi.


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Encore une fois, c’est à suivre…

dimanche 4 décembre 2016

Du cynisme à l'optimisme

Je pense qu'on n'a plus besoin de convaincre personne. Le statu quo ne peut plus durer au Québec. Il faut qu'il se passe quelque chose. Un virage à 360 degrés. Un grand ménage de nos institutions. Une remise en question collective.

Cela n'est même plus une affaire de politique, cela devrait être l'affaire de tout le monde.

Il est facile de poser des constats, de nommer ce qui ne va pas (pas besoin de chercher, ça sort à pleines pages de tous les médias quotidiennement), de chialer contre le système.

Comme l'écrivait Richard Martineau en fin de semaine:
C’est la machine au grand complet qui est en train de péter.

Mais après avoir constaté, on fait quoi?

Dans son texte, M. Martineau en arrive à la conclusion que cela prendra une véritable Révolution. C'est pas mal ce que je pense aussi. Une sorte de Révolution tranquille 2.0. (je ne mets pas 2.0 pour rien au bout, car je crois que la technologie pourra nous aider à quelque part à nous sortir de notre bourbier).

La grande question est maintenant : Comment arriver à faire changer les choses? Par où commencer? Ouf, quel chantier! Ça semble impossible. Pas vrai?

Mais vous savez déjà que je crois qu'il faut essayer.

Depuis quelques semaines, je me suis joins un groupe du Sandwich du vendredi midi. Des gens de tout horizon réunis devant l'Assemblée nationale. Trente minutes. Quelques échanges et on se sent ravigoté pour le reste de la semaine. Et ça mijote dans notre tête, dans la mienne en tout cas!

Il y a quelques semaines, j'écrivais qu'il faut ralentir pour survivre. C'est étrange mais avec ces petits rendez-vous hebdomadaires, je trouve le temps de ralentir. Parce que je prends le temps de réfléchir à tout plein de choses.

Au cours des prochaines semaines, des idées vont émerger de nos premières discussions. Comment prendre les mauvaises nouvelles et les remplacer par des nouvelles positives? Comment amener les élus à se soucier un peu plus des citoyens en fournissant des réponses vraies? Comment faire en sorte que les médias ne gèrent plus l'agenda politique?

Vous ne voulez/pouvez pas vous joindre à notre groupe du vendredi, mais vous souhaitez vous aussi passer du cynisme à l'optimisme, vous pouvez manger un sandwich le vendredi midi et en publier la photo en utilisant le #sandwichdredi ou #vendreswich, comme le propose Clément ici.

Désolée si je reviens encore à Richard Martineau, mais il a aussi écrit:
« Les seules personnes qui descendent dans la rue sont celles qui veulent encore plus de services, plus de taxes, plus de fonctionnaires, plus de privilèges. »

Eh bien, ce n'est pas vrai. Pour une fois, ce n'est pas vrai.

Et peut-être qu'on pourra changer le Québec un sandwich à la fois...