jeudi 6 janvier 2011

À venir en 2011 pour une année numérique

Dans un billet précédent, je vous ai présenté mon top 3 de 2010 en édition numérique. Maintenant, que nous réserve 2011? Nul doute que le livre numérique poursuivra sur sa lancée et qu’il continuera de faire parler de lui. Mais cela ne se fera pas sans embûche.

Voici donc mon top 3 des défis du livre numérique en 2011.

1- Le livre numérique en bibliothèque
J’en ai déjà parlé sur ce blogue : Le numérique ne marquera pas la fin des bibliothèques et À quand les livres numériques québécois en bibliothèques.

Dans ce dernier texte, il est écrit : « l’objectif est d’avoir, en janvier 2011, une librairie et une bibliothèque branchée afin de commencer à offrir le service. ». Tout me porte à croire que l’objectif est maintenu!

Nul doute, le livre numérique est attendu dans les bibliothèques, même si les façons de le rendre disponible ne font pas encore l’unanimité. Quoi qu’il en soit, ce sera une bonne nouvelle pour les lecteurs et il sera intéressant de voir ce nouveau créneau se développer en cours d’année.

2- iBookStore, Feedbooks et le réseau des libraires
Les livres québécois devraient faire leur entrée officielle dans le iBookStore, la boutique de livres numériques d’Apple, en début d’année. D'ici quelques jours, certains seront aussi accessibles via la librairie numérique Feedbooks, qui est branchée à différentes applications comme Stanza et Blue Fire Reader.

Ceci représente une bonne nouvelle, puisque le processus d’achat de livres, autant chez iBookStore que Feedbooks, est simplifié au maximum. Les usagers n’ont alors qu’un clic à faire pour ce procurer un livre. Seul hic, les deux libraires ne vendent que des fichiers ePub et encore trop peu de livres québécois sont disponibles dans ce format.

Néanmoins, le réseau de libraires vendant à la fois des livres numériques en PDF (type de fichier que la majorité des éditeurs québécois offrent encore) et en ePub est aussi en plein développement. Renaud-Bray s’ajoutera bientôt et devrait certainement avoir un impact dans le développement du marché du livre numérique au Québec.

D’autres points de vente internationaux pour les livres québécois devraient aussi être annoncés sous peu. Ce réseau de distribution internationale ouvre des portes nouvelles aux livres, permettant à la culture d’ici de rayonner ailleurs dans le monde de façon plus simple et moins coûteuse que s’il fallait faire voyager les livres papier par la poste.

3- Faire connaître l’offre de livres numériques
J’entends encore trop souvent dire qu’il y a peu de livres qui sont disponibles en format numérique. Au Québec, il y en a quand même près de 4 000 livres qui sont disponibles dans l’Entrepôt du livre numérique de l’ANEL et De Marque auxquels il faut ajouter les livres des éditeurs du groupe Quebecor qui offrent aussi des livres numériques. Le site Jelis.ca annonce qu’il vend 25 000 livres, ce n’est pas rien!

Et parmi ces livres, il y a de nombreuses nouveautés et de plus en plus de livres sont lancés en simultané en version papier et numérique, comme le tome 4 de la série Un bonheur si fragile de Michel David, Sous surveillance de Chrystine Brouillet, Béatrice et Virgile de Yann Martel. Ce sont des best-sellers!

Bien sûr, il pourrait y en avoir encore plus, mais j’ai confiance que les éditeurs se tourneront vers le numérique un jour ou l’autre.

Le défi est plutôt de faire connaître ces livres déjà disponibles en format numérique, pour faire tomber le mythe de « il y en a peu », surtout auprès du grand public. Personnellement, je prévois donc consacrer beaucoup de temps à cet aspect en 2011, notamment par le biais de la page Facebook de l’Empreinte digitale, qui vise justement à faire connaître ces livres numériques québécois. Un compte Twitter est aussi lié à cette page.

Un souhait : Abolition de la TVQ sur les livres numériques
Finalement, si j’avais un souhait à formuler pour le livre numérique en 2011, ce serait que le gouvernement québécois annonce qu’il laisse tomber la taxe de vente provincial (TVQ) sur les livres numériques.

Présentement, lorsqu’un Québécois achète un livre en format papier, la TVQ ne s’applique pas et ne lui ait donc pas chargé, puisque le livre papier est considéré comme un bien culturel.

Or, dans le cas d’un livre numérique, la TVQ s’applique, car selon la loi, le livre numérique n’est pas considéré comme un bien culturel. Ceci constitue une aberration et désavantage les consommateurs de livres numériques.

N’hésitez pas à prendre part à la discussion et à partager vos idées!

2 commentaires:

  1. Moi, aussi je suis en faveur de l'abolition de la TVQ sur les livres numérique pour les mêmes raisons que le livre papier.

    Je retweet souvent les messages de Empreinte digitale. J'ai des contacts et des amis qui publient leur livre sur format numérique, j'espère donc que sa popularité va grandir :)

    Je tenterai de faire connaître l'offre de livre numérique sur mon blogue cette année.

    Bonne année.
    Les Buzz Culturels
    http://lesbuzzculturels.over-blog.com/

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  2. On n'est pas à une absurdité près, mais ça:

    "Or, dans le cas d’un livre numérique, la TVQ s’applique, car selon la loi, le livre numérique n’est pas considéré comme un bien culturel. Ceci constitue une aberration et désavantage les consommateurs de livres numériques."

    c'est absurde.

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