Au cours des dernières semaines, les discussions entourant la congestion routière dans la région de Québec se sont multipliées. Il est facile de s'emporter, de critiquer, de réclamer... J'ai moi-même écrit des billets sur la situation:
Esclave de la route
Le ridicule ne tue pas
La solution idéale n'existe probablement pas ou du moins n'a pas encore été trouvé. En attendant, les faits sont que la qualité de vie se dégrade dans la région en raison des problèmes de circulation routière et qu'il devient urgent d'agir pour éviter que la situation ne s'aggrave.
Par contre, au-delà des routes et des infrastructures à moderniser et à ajouter, il faut probablement tenter de voir les choses autrement, donc de changer notre attitude, pour en arriver à mettre en place des solutions à plus court terme. Au rythme où vont les projets au Québec, les routes et les infrastructures, cela prendra des années à être modifiées. Les études de marché, les études de faisabilité, les plans et devis, les estimations budgétaires, mettez-en!
En attendant, soit on continue de subir en stressant et « chialant » constamment, soit on se demande ce qu'on peut faire. Bref, pouvons-nous passer en mode solution?
Ma solution à moi n'est pas révolutionnaire. Elle a même déjà été avancée au cours des dernières semaines par François Bourque et Clément Laberge.
Faire en sorte que l'heure de pointe soit moins pénible en l'étalant sur une plus longue période le matin et en fin de journée.
Comme l'écrit François Bourque, « puisque le problème est de vouloir aller tous aux mêmes endroits en même temps, la solution pourrait être de ne pas tous y aller en même temps ».
En milieu de travail, cela demande que les employeurs soient ouverts notamment à mettre en place des heures de travail véritablement flexibles, qu'ils favorisent des quarts de travail condensés (sur 4 jours au lieu de 5, par exemple), qu'ils permettent le télétravail de façon régulière (toute la technologie nécessaire existe pour garder un lien constant entre le bureau et la maison).
Déjà, avec cela, je suis convaincue qu'il y aurait un certain gain. Je sais que certains employeurs ont déjà mis en place des mesures, mais malheureusement, il reste énormément de travail à faire pour les encourager à aller dans cette direction de façon massive. Il s'agit ici d'une question de confiance envers les employés mais également d'un souci de maintenir leur qualité de vie.... qui ne semble pas donné à la majorité.
Pourquoi j'écris qu'il reste énormément de travail à faire?
En septembre, l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés a publié les résultats d'un sondage à propos de l'effet des travaux routiers et de la congestion routière sur les travailleurs, partout au Québec, mais dont les résultats pour la région de Québec sont disponibles.
Fatigue, stress, irritabilité et perte de productivité figurent parmi les dommages collatéraux des travaux routiers et de la congestion. Les travailleurs et les employeurs ayant répondu au sondage l'ont tous souligné. Un travailleur sur quatre serait même prêt à gagner moins pour éviter les bouchons de circulation (un sur cinq à Québec).
Les employeurs ont aussi mentionné des retards de plus en plus importants le matin (15 à 30 minutes), de l'absentéisme, des départs volontaires et la perte de candidats potentiels en raison de la localisation de l'entreprise.
Jusqu'ici pas de surprise...
Sauf qu'ensuite viennent les deux questions qui tuent avec leurs réponses qui confirment que rien n'est gagné.
Votre entreprise a-t-elle mis en place des mesures spécifiques pour faire face aux inconvénients causés par les travaux routiers et la congestion routière?
Oui 16,7 % Non 74,6 %
Votre entreprise prévoit-elle mettre en place dans le futur des mesures spécifiques pour faire face aux inconvénients causés par les travaux routiers et les problèmes de circulation?
Oui 4,3 % Non 65,4 % Je ne sais pas 30,3 %
Autrement dit, les entreprises vivent le problème, constatent les effets négatifs sur leurs employés, mais ils n'ont pas vraiment l'intention de faire des changements dans leur organisation. Cela revient à dire qu'elles acceptent la baisse de productivité et l'absentéisme causés par la congestion routière, qu'elles sont prêtes à vivre avec des employés stressés, irritables et fatigués.
Bref, elles ne sont visiblement pas « en mode solution », pas de façon majoritaire en tout cas.
Je comprends qu'il s'agit d'un simple sondage, mais il a quand même été mené par CROP et devrait être représentatif.
Malheureusement, ces réponses témoignent de l'état d'esprit (l'attitude) dans lequel trop de gens semblent être, soit en attente que quelqu'un fournisse une solution miracle. Je le répète, au point où nous sommes, nous devrions plutôt essayer de voir chacun de notre côté ce que nous pouvons faire pour améliorer la situation. Et je lance un appel aux employeurs pour qu'ils se mettent en action en ce sens.
Bien sûr, même si les employeurs adaptaient leur façon de faire demain matin, cela ne règlerait pas tout. Les grandes institutions publiques, particulièrement les écoles, cégeps et universités, devraient également collaborer en modifiant l'heure de début et de fin des cours. De même, les horaires du transport en commun devraient tenter de se coller à ces nouvelles réalités. Et ainsi de suite, c'est l'effet Domino.
Bref, elles ne sont visiblement pas « en mode solution », pas de façon majoritaire en tout cas.
Je comprends qu'il s'agit d'un simple sondage, mais il a quand même été mené par CROP et devrait être représentatif.
Malheureusement, ces réponses témoignent de l'état d'esprit (l'attitude) dans lequel trop de gens semblent être, soit en attente que quelqu'un fournisse une solution miracle. Je le répète, au point où nous sommes, nous devrions plutôt essayer de voir chacun de notre côté ce que nous pouvons faire pour améliorer la situation. Et je lance un appel aux employeurs pour qu'ils se mettent en action en ce sens.
Bien sûr, même si les employeurs adaptaient leur façon de faire demain matin, cela ne règlerait pas tout. Les grandes institutions publiques, particulièrement les écoles, cégeps et universités, devraient également collaborer en modifiant l'heure de début et de fin des cours. De même, les horaires du transport en commun devraient tenter de se coller à ces nouvelles réalités. Et ainsi de suite, c'est l'effet Domino.
Étaler l'heure de pointe, ce n'est probablement pas si simple, puisque, pour des résultats optimaux, nous avons besoin de la collaboration d'un grand nombre. Par contre, je suis convaincue que, même à petite échelle, les résultats positifs pourraient se faire sentir rapidement.
Mon idée est lancée. Personnellement, j'ai déjà fait quelques tests qui se sont avérés très concluants dans mes déplacements. Je n'ai pas encore pu modifier de façon régulière mes déplacements. Je n'ai pas non plus de pouvoir pour mettre en application ma solution de façon plus large, mais elle est là.
Qui seconde? Qui a envie de l'appliquer? Par où on commence? C'est le temps de passer à l'action.
Mon idée est lancée. Personnellement, j'ai déjà fait quelques tests qui se sont avérés très concluants dans mes déplacements. Je n'ai pas encore pu modifier de façon régulière mes déplacements. Je n'ai pas non plus de pouvoir pour mettre en application ma solution de façon plus large, mais elle est là.
Qui seconde? Qui a envie de l'appliquer? Par où on commence? C'est le temps de passer à l'action.
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