vendredi 18 novembre 2016

Réflexion post-sandwich #2


On a tous des raisons d'être déçu, indigné, révolté contre le gouvernement, les politiciens, le système. On est trop peu nombreux à l'exprimer publiquement. Heureusement, parfois, certains osent proposer des initiatives qui donnent l'espoir que l'on pourrait faire changer les choses.

La semaine dernière, j'ai participé à une de ces initiatives, proposée par Clément Laberge. J'en avais d'ailleurs fait un compte-rendu. Vendredi midi, devant l'Assemblée nationale, sandwich à la main, se réunir, faire connaissance, discuter.

Une semaine plus tard, j'étais présente à nouveau. Il y a un intérêt certain envers ce rendez-vous hebdomadaire. Une réunion improvisée avec un groupe éclaté de personnes.

Déjà, certains se demandent comment pousser le geste plus loin, comment le transformer en actions plus concrètes, pour maintenir l'intérêt et confirmer qu'on pourra vraiment faire changer des choses. Clément a d'ailleurs lancé un appel sur son blogue pour la semaine prochaine. N'essayons pas d'aller trop vite. Mais, essayons quand même de proposer nous-mêmes des solutions.

Ce que j'aime de ce rassemblement, c'est son côté non-partisan. Pas d'allégeance politique (et j'espère que cela pourra demeurer ainsi). On n'a pas les mêmes allégeances politiques, mais on a un désir commun de vivre dans un Québec meilleur, de faire croître le Québec. On n'a pas les mêmes allégeances politiques, mais on mérite tous des politiciens intègres et honnêtes, un système plus sain. Si on peut réussir à en parler ensemble, sans s'emballer, c'est déjà gagnant comme démarche.

Chaque jour, les médias nous donnent des sujets d'indignation supplémentaires. Chacun s'attarde à des manchettes différentes en fonction de ses intérêts. La proposition du ministère de l'Éducation de surveiller les médias sociaux pendant les examens ministériels m'a fait sursauter et rager dans mon salon. Si on peut « googler » une question d'examen et y trouver la réponse, c'est que la question n'était certainement pas la bonne! Moi, la « modernisation » du système d'éducation, c'est important pour moi.

Pour d'autres, la priorité d'action sera ailleurs. Les urgences qui débordent, la lenteur du système de justice, les soins aux aînés, la gestion des finances publiques... la liste des sujets est longue. Et justement, ce n'est pas normal que la liste soit aussi longue.

Pour moi, cela veut simplement dire qu'il est urgent d'agir. Le statu quo, on n'en veut plus. La « grosse machine gouvernementale » est en train d'échouer. Elle est trop souvent « biaisée » par toutes sortes d'influence.

Au fil des rendez-vous du vendredi, je crois que des personnes vont faire connaissance et se reconnaître des intérêts communs et que des idées émergeront de leurs discussions.

Il serait facile de se dire que la tâche de faire « bouger » le Québec vers l'avant est trop difficile et que cela ne sert à rien d'essayer. Il y a déjà une majorité de Québécois qui pensent comme ça. Moi, je ne peux pas. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne peux pas. Je me dis qu'il faut au moins essayer de faire quelque chose.

Pour le moment, je vais juste tenter d'écrire plus souvent et ainsi réussir à mettre de l'ordre dans mes idées. Pour voir ce qui en sortira.

Mais, vraiment : Merci, Clément, de m'amener à faire ça! Ça faisait trop longtemps que je me disais que j'allais le faire, sans trouver la motivation de passer à l'action.






3 commentaires:

  1. j'aime beaucoup cette réflexion...

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  2. Merci de partager cette réflexion.
    Beaucoup de gens croient que la machine gouvernementale est trop grosse et de ce fait inefficace. C'est faux.
    Elle n'est pas aussi efficace qu'elle pourrait parce que cette inefficacité fait l'affaire de certains, en justice notamment.
    Cet argument (que la machine est trop grosse) sert à d'autres qui préconisent des baisses d'impôts. On dégrossit la machine, elle coute moins cher, on diminue les impôts.
    Et qui profite de ces baisses? On nous fait croire que ce sera la classe moyenne mais ce sera surtout les mieux nanti.
    Nous en sommes à oublier qu'une des bonnes façons de diminuer les inégalités sociales c'est l'impôt.
    Evidemment, il nous faut sans cesse s'intéresser à la performance de nos instances. Mais, réalisons que sans elles, notre qualité de vie serait beaucoup plus faible.

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    1. Merci pour votre commentaire M. Dancause. Effectivement, il ne faut pas mettre tout sur le dos de la grosseur de l'État. L'efficacité et la performance organisationnelle sont très important et il faut en tenir compte. La "machine" pourrait tout aussi bien être petite et être quand même inefficace. À réfléchir...

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