Je pense qu'on n'a plus besoin de convaincre personne. Le statu quo ne peut plus durer au Québec. Il faut qu'il se passe quelque chose. Un virage à 360 degrés. Un grand ménage de nos institutions. Une remise en question collective.
Cela n'est même plus une affaire de politique, cela devrait être l'affaire de tout le monde.
Il est facile de poser des constats, de nommer ce qui ne va pas (pas besoin de chercher, ça sort à pleines pages de tous les médias quotidiennement), de chialer contre le système.
Comme l'écrivait Richard Martineau en fin de semaine:
C’est la machine au grand complet qui est en train de péter.
Mais après avoir constaté, on fait quoi?
Dans son texte, M. Martineau en arrive à la conclusion que cela prendra une véritable Révolution. C'est pas mal ce que je pense aussi. Une sorte de Révolution tranquille 2.0. (je ne mets pas 2.0 pour rien au bout, car je crois que la technologie pourra nous aider à quelque part à nous sortir de notre bourbier).
La grande question est maintenant : Comment arriver à faire changer les choses? Par où commencer? Ouf, quel chantier! Ça semble impossible. Pas vrai?
Mais vous savez déjà que je crois qu'il faut essayer.
Depuis quelques semaines, je me suis joins un groupe du Sandwich du vendredi midi. Des gens de tout horizon réunis devant l'Assemblée nationale. Trente minutes. Quelques échanges et on se sent ravigoté pour le reste de la semaine. Et ça mijote dans notre tête, dans la mienne en tout cas!
Il y a quelques semaines, j'écrivais qu'il faut ralentir pour survivre. C'est étrange mais avec ces petits rendez-vous hebdomadaires, je trouve le temps de ralentir. Parce que je prends le temps de réfléchir à tout plein de choses.
Au cours des prochaines semaines, des idées vont émerger de nos premières discussions. Comment prendre les mauvaises nouvelles et les remplacer par des nouvelles positives? Comment amener les élus à se soucier un peu plus des citoyens en fournissant des réponses vraies? Comment faire en sorte que les médias ne gèrent plus l'agenda politique?
Vous ne voulez/pouvez pas vous joindre à notre groupe du vendredi, mais vous souhaitez vous aussi passer du cynisme à l'optimisme, vous pouvez manger un sandwich le vendredi midi et en publier la photo en utilisant le #sandwichdredi ou #vendreswich, comme le propose Clément ici.
Désolée si je reviens encore à Richard Martineau, mais il a aussi écrit:
« Les seules personnes qui descendent dans la rue sont celles qui veulent encore plus de services, plus de taxes, plus de fonctionnaires, plus de privilèges. »
Eh bien, ce n'est pas vrai. Pour une fois, ce n'est pas vrai.
Et peut-être qu'on pourra changer le Québec un sandwich à la fois...
dimanche 4 décembre 2016
vendredi 25 novembre 2016
Quand j'ai mal à mon diplôme...
J'ai une formation en journalisme. J'ai obtenu mon diplôme, il y a 15 ans (déjà!)... Je ne suis plus journaliste au quotidien, j'ai bifurqué vers les communications et les médias sociaux en cours de route. Je collabore quand même à l'occasion avec certains magazines et, surtout, j'observe les médias du coin de l'oeil. Et laissez-moi vous dire que, régulièrement, j'ai mal à mon diplôme! Oui, oui, vous avez bien lu!
J'ai toujours cru qu'il était possible de faire du journalisme d'information objectif dans l'unique but d'informer les citoyens et de les amener à faire des choix éclairés pour leur vie au quotidien. N'est-ce-pas le propre du journalisme?
S'agit-il d'une utopie?
Je me suis toujours fais un devoir de ne pas laisser mes opinions personnelles transparaître dans mes articles (sauf bien sûr quand il s'agissait de textes d'opinion et qu'ils étaient clairement identifiés comme tels). Le but était d'informer sur un sujet, sur une situation. Donc, pas de questions tendancieuses pour les personnes interviewées.
Évidemment, il y a toujours eu un certain biais médiatique dans les choix éditoriaux des informations que l'on diffusait ou non; chaque média ayant ses préférences et allégeances.
Par contre...
Je ne sais pas si c'est attribuable à la vitesse à laquelle circule l'information aujourd'hui (disons qu'en 15 ans, il s'en est passé des choses sur la planète médias), à la compétition qui s'accentue entre les différents médias, ou à autre chose, mais la généralisation, le superficiel et même la désinformation semblent littéralement en train de prendre le dessus sur l'art d'informer pour servir le citoyen.
Les médias (je ne nomme personne en particulier et tout le monde en même temps) s'emportent pour des banalités, montent des histoires en épingle, s'attardent sur des non-nouvelles et passent complètement sous silence des histoires importantes.
Une histoire est publiée une journée et diffusée en grande pompe un peu partout, elle sera démentie quelques jours plus tard mais on en fera une brève en page 53 (les 3/4 des gens qui avaient lu la première nouvelle ne le sauront jamais).
Le scandale de la semaine sera relayé aux oubliettes et on n'en entendra plus jamais parler. Pourtant, lorsque quelqu'un commence à nous raconter une histoire, on est en droit de s'attendre à ce qu'il nous raconte aussi la fin.
Les médias se font les pantins du pouvoir politique (une dégustation culinaire avec un ministre, ça vous dit quelque chose?) et de certains courants de pensée (trop souvent sans l'affirmer ouvertement. Au moins si ce l'était, ce serait déjà moins pire).
Combien de fois j'ai vu des communiqués de presse repris tels quels dans plusieurs médias? Les journalistes ne cherchent-ils plus à aller plus loin que l'information qu'on leur pousse? Se faisant, ils se font les porte-parole des organisations qui les gavent d'information « intéressée ». C'est comme si ils endossaient leurs affirmations sans rien dire, sans questionner. Ce faisant, les médias se font les complices d'un certain pouvoir et entretiennent le cynisme dans la population.
J'ai trempé dans l'univers des médias, je sais quand même un peu comment cela peut fonctionner. Le citoyen moyen n'y voit probablement que du feu. Il prend et consomme une information trop souvent biaisée et incomplète. Il n'a pas le temps (ne prend pas le temps) d'analyser plusieurs sources d'information pour savoir si on lui dit la vérité.
Pourtant...
Pour chaque nouvelle diffusée, il y a toujours « l'envers de la médaille » que l'on devrait prendre en considération et présenter publiquement. Trop souvent, ce revers est ignoré. Il faut vendre de la copie... mais cela se fait au détriment des citoyens. On donne priorité au « buzz » de la semaine, à la saveur du mois, au hit du moment.
Mon objectif maintenant?
J'aimerais arriver à vous présenter au cours des prochains mois, certains « revers » quand j'en verrai passer.
===
Cette réflexion fait suite à ma participation d'aujourd'hui au « sandwich du vendredi » devant l'Assemblée nationale. Ce rendez-vous hebdomadaire vise à signifier notre écoeurement face au pouvoir politique et au gouvernement dans un mouvement non-partisan.
Nos discussions nous ont amené à prendre conscience que les médias n'aident en rien la cause.
«il faut s’informer pour être de bons citoyens engagés, mais plus on s’informe plus on est frustré/découragé et moins on a le goût de se mobiliser», comme l'écrit Clément.
Nous voulons maintenant trouver des moyens de nous sortir de ce cercle vicieux.
Si ça vous tente, rendez-vous vendredi prochain à midi devant l'Assemblée nationale! Et ne vous laissez pas arrêter par la température, on est très chaleureux!
vendredi 18 novembre 2016
Réflexion post-sandwich #2
On a tous des raisons d'être déçu, indigné, révolté contre le gouvernement, les politiciens, le système. On est trop peu nombreux à l'exprimer publiquement. Heureusement, parfois, certains osent proposer des initiatives qui donnent l'espoir que l'on pourrait faire changer les choses.
La semaine dernière, j'ai participé à une de ces initiatives, proposée par Clément Laberge. J'en avais d'ailleurs fait un compte-rendu. Vendredi midi, devant l'Assemblée nationale, sandwich à la main, se réunir, faire connaissance, discuter.
Une semaine plus tard, j'étais présente à nouveau. Il y a un intérêt certain envers ce rendez-vous hebdomadaire. Une réunion improvisée avec un groupe éclaté de personnes.
Déjà, certains se demandent comment pousser le geste plus loin, comment le transformer en actions plus concrètes, pour maintenir l'intérêt et confirmer qu'on pourra vraiment faire changer des choses. Clément a d'ailleurs lancé un appel sur son blogue pour la semaine prochaine. N'essayons pas d'aller trop vite. Mais, essayons quand même de proposer nous-mêmes des solutions.
Ce que j'aime de ce rassemblement, c'est son côté non-partisan. Pas d'allégeance politique (et j'espère que cela pourra demeurer ainsi). On n'a pas les mêmes allégeances politiques, mais on a un désir commun de vivre dans un Québec meilleur, de faire croître le Québec. On n'a pas les mêmes allégeances politiques, mais on mérite tous des politiciens intègres et honnêtes, un système plus sain. Si on peut réussir à en parler ensemble, sans s'emballer, c'est déjà gagnant comme démarche.
Chaque jour, les médias nous donnent des sujets d'indignation supplémentaires. Chacun s'attarde à des manchettes différentes en fonction de ses intérêts. La proposition du ministère de l'Éducation de surveiller les médias sociaux pendant les examens ministériels m'a fait sursauter et rager dans mon salon. Si on peut « googler » une question d'examen et y trouver la réponse, c'est que la question n'était certainement pas la bonne! Moi, la « modernisation » du système d'éducation, c'est important pour moi.
Pour d'autres, la priorité d'action sera ailleurs. Les urgences qui débordent, la lenteur du système de justice, les soins aux aînés, la gestion des finances publiques... la liste des sujets est longue. Et justement, ce n'est pas normal que la liste soit aussi longue.
Pour moi, cela veut simplement dire qu'il est urgent d'agir. Le statu quo, on n'en veut plus. La « grosse machine gouvernementale » est en train d'échouer. Elle est trop souvent « biaisée » par toutes sortes d'influence.
Au fil des rendez-vous du vendredi, je crois que des personnes vont faire connaissance et se reconnaître des intérêts communs et que des idées émergeront de leurs discussions.
Il serait facile de se dire que la tâche de faire « bouger » le Québec vers l'avant est trop difficile et que cela ne sert à rien d'essayer. Il y a déjà une majorité de Québécois qui pensent comme ça. Moi, je ne peux pas. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne peux pas. Je me dis qu'il faut au moins essayer de faire quelque chose.
Pour le moment, je vais juste tenter d'écrire plus souvent et ainsi réussir à mettre de l'ordre dans mes idées. Pour voir ce qui en sortira.
Mais, vraiment : Merci, Clément, de m'amener à faire ça! Ça faisait trop longtemps que je me disais que j'allais le faire, sans trouver la motivation de passer à l'action.
vendredi 11 novembre 2016
Changer le monde un sandwich à la fois
Il y a quelques jours, mon ami Clément proposait un dîner au sandwich devant l'Assemblée nationale pour signifier son écoeurement devant la situation politique actuelle au Québec, une façon « soft » de protester. Un geste symbolique pour dire que certains en ont assez et qu'il est temps de « se donner un swing pour commencer à remonter » après avoir touché le fond du baril.
J'ai tout de suite portée une attention particulière à son appel. J'y ai vu une action citoyenne non partisane, une action différente pour pouvoir se dire qu'au moins, on aura exprimé notre insatisfaction. Impossible de rester à ne rien faire pour moi.
Ceux qui me connaissent savent que j'ai déjà écrit à plusieurs reprises à propos de ce Québec endormi. Ils sont nombreux à critiquer dans le confort de leur foyer, mais trop peu nombreux à passer à l'action pour s'exprimer et tenter de faire changer les choses. Et ceux qui osent le faire se font parfois rabrouer rapidement, désolant...
Quoi qu'il en soit....
Vendredi dernier, le premier dîner au sandwich a eu lieu. Quatre personnes se sont réunies devant l'Assemblée nationale pour ce repas inusité.
Aujourd'hui, je me suis jointe au groupe. Il fallait que je participe à ce dîner au moins une fois pour voir. Nous étions 11 personnes. D'horizon tout à fait différents. Un petit groupe éclectique réuni pour, comme je l'avais bien senti au départ, une action citoyenne non partisane. Nous avons fait connaissance et discuter brièvement. 30 minutes, ça passe vite, mais ce fût très agréable.
Si je m'intéresse tant à la politique, j'ai toujours cru que c'était « la faute » de mon grand-père. Mon grand-père était un homme très engagé politiquement. Il est décédé quand j'avais 12 ans, mais j'avais déjà eu le temps d'être « contaminée » et mon père a continué de m'en parler par la suite. Bien, devinez quoi? Aujourd'hui, dans ce petit groupe, à des kilomètres de ma ville natale, il y avait un homme qui a eu mon grand-père comme mentor et qui a très souvent témoigné de son respect envers lui. Ouf, le monde est petit! Et je me suis dit qu'il avait vraiment quelque chose derrière cette idée du dîner au sandwich...
J'ai peu de temps disponible pour des engagements hors du travail et de la famille, beaucoup moins de temps que ce que je voudrais en tout cas. Il faut faire des choix. Mais, ce geste simple du vendredi midi, je crois que je pourrais y prendre goût.
Personne ne sait ce que ce rendez-vous hebdomadaire pourrait / pourra devenir, mais je me dis que cela vaut au moins la peine d'essayer. On improvise, on fait connaissance et qui sait, il y a peut-être de l'espoir pour le Québec.
L'invitation est lancée pour vendredi prochain. Midi devant l'Assemblée nationale.
J'ai tout de suite portée une attention particulière à son appel. J'y ai vu une action citoyenne non partisane, une action différente pour pouvoir se dire qu'au moins, on aura exprimé notre insatisfaction. Impossible de rester à ne rien faire pour moi.
Ceux qui me connaissent savent que j'ai déjà écrit à plusieurs reprises à propos de ce Québec endormi. Ils sont nombreux à critiquer dans le confort de leur foyer, mais trop peu nombreux à passer à l'action pour s'exprimer et tenter de faire changer les choses. Et ceux qui osent le faire se font parfois rabrouer rapidement, désolant...
Quoi qu'il en soit....
Vendredi dernier, le premier dîner au sandwich a eu lieu. Quatre personnes se sont réunies devant l'Assemblée nationale pour ce repas inusité.
Aujourd'hui, je me suis jointe au groupe. Il fallait que je participe à ce dîner au moins une fois pour voir. Nous étions 11 personnes. D'horizon tout à fait différents. Un petit groupe éclectique réuni pour, comme je l'avais bien senti au départ, une action citoyenne non partisane. Nous avons fait connaissance et discuter brièvement. 30 minutes, ça passe vite, mais ce fût très agréable.
Si je m'intéresse tant à la politique, j'ai toujours cru que c'était « la faute » de mon grand-père. Mon grand-père était un homme très engagé politiquement. Il est décédé quand j'avais 12 ans, mais j'avais déjà eu le temps d'être « contaminée » et mon père a continué de m'en parler par la suite. Bien, devinez quoi? Aujourd'hui, dans ce petit groupe, à des kilomètres de ma ville natale, il y avait un homme qui a eu mon grand-père comme mentor et qui a très souvent témoigné de son respect envers lui. Ouf, le monde est petit! Et je me suis dit qu'il avait vraiment quelque chose derrière cette idée du dîner au sandwich...
J'ai peu de temps disponible pour des engagements hors du travail et de la famille, beaucoup moins de temps que ce que je voudrais en tout cas. Il faut faire des choix. Mais, ce geste simple du vendredi midi, je crois que je pourrais y prendre goût.
Personne ne sait ce que ce rendez-vous hebdomadaire pourrait / pourra devenir, mais je me dis que cela vaut au moins la peine d'essayer. On improvise, on fait connaissance et qui sait, il y a peut-être de l'espoir pour le Québec.
L'invitation est lancée pour vendredi prochain. Midi devant l'Assemblée nationale.
vendredi 14 octobre 2016
La circulation en mode solution
Je l'ai écrit récemment, notre attitude face à certains événements de la vie peut changer la façon dont on les vivra. Ce soir, j'ai envie d'appliquer ce principe à l'un des plus grands irritants de la vie moderne des travailleurs: les déplacements vers le boulot le matin et la maison en fin de journée.
Au cours des dernières semaines, les discussions entourant la congestion routière dans la région de Québec se sont multipliées. Il est facile de s'emporter, de critiquer, de réclamer... J'ai moi-même écrit des billets sur la situation:
Esclave de la route
Le ridicule ne tue pas
La solution idéale n'existe probablement pas ou du moins n'a pas encore été trouvé. En attendant, les faits sont que la qualité de vie se dégrade dans la région en raison des problèmes de circulation routière et qu'il devient urgent d'agir pour éviter que la situation ne s'aggrave.
Par contre, au-delà des routes et des infrastructures à moderniser et à ajouter, il faut probablement tenter de voir les choses autrement, donc de changer notre attitude, pour en arriver à mettre en place des solutions à plus court terme. Au rythme où vont les projets au Québec, les routes et les infrastructures, cela prendra des années à être modifiées. Les études de marché, les études de faisabilité, les plans et devis, les estimations budgétaires, mettez-en!
En attendant, soit on continue de subir en stressant et « chialant » constamment, soit on se demande ce qu'on peut faire. Bref, pouvons-nous passer en mode solution?
Ma solution à moi n'est pas révolutionnaire. Elle a même déjà été avancée au cours des dernières semaines par François Bourque et Clément Laberge.
Comme l'écrit François Bourque, « puisque le problème est de vouloir aller tous aux mêmes endroits en même temps, la solution pourrait être de ne pas tous y aller en même temps ».
En milieu de travail, cela demande que les employeurs soient ouverts notamment à mettre en place des heures de travail véritablement flexibles, qu'ils favorisent des quarts de travail condensés (sur 4 jours au lieu de 5, par exemple), qu'ils permettent le télétravail de façon régulière (toute la technologie nécessaire existe pour garder un lien constant entre le bureau et la maison).
Déjà, avec cela, je suis convaincue qu'il y aurait un certain gain. Je sais que certains employeurs ont déjà mis en place des mesures, mais malheureusement, il reste énormément de travail à faire pour les encourager à aller dans cette direction de façon massive. Il s'agit ici d'une question de confiance envers les employés mais également d'un souci de maintenir leur qualité de vie.... qui ne semble pas donné à la majorité.
Pourquoi j'écris qu'il reste énormément de travail à faire?
En septembre, l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés a publié les résultats d'un sondage à propos de l'effet des travaux routiers et de la congestion routière sur les travailleurs, partout au Québec, mais dont les résultats pour la région de Québec sont disponibles.
Fatigue, stress, irritabilité et perte de productivité figurent parmi les dommages collatéraux des travaux routiers et de la congestion. Les travailleurs et les employeurs ayant répondu au sondage l'ont tous souligné. Un travailleur sur quatre serait même prêt à gagner moins pour éviter les bouchons de circulation (un sur cinq à Québec).
Les employeurs ont aussi mentionné des retards de plus en plus importants le matin (15 à 30 minutes), de l'absentéisme, des départs volontaires et la perte de candidats potentiels en raison de la localisation de l'entreprise.
Jusqu'ici pas de surprise...
Sauf qu'ensuite viennent les deux questions qui tuent avec leurs réponses qui confirment que rien n'est gagné.
Au cours des dernières semaines, les discussions entourant la congestion routière dans la région de Québec se sont multipliées. Il est facile de s'emporter, de critiquer, de réclamer... J'ai moi-même écrit des billets sur la situation:
Esclave de la route
Le ridicule ne tue pas
La solution idéale n'existe probablement pas ou du moins n'a pas encore été trouvé. En attendant, les faits sont que la qualité de vie se dégrade dans la région en raison des problèmes de circulation routière et qu'il devient urgent d'agir pour éviter que la situation ne s'aggrave.
Par contre, au-delà des routes et des infrastructures à moderniser et à ajouter, il faut probablement tenter de voir les choses autrement, donc de changer notre attitude, pour en arriver à mettre en place des solutions à plus court terme. Au rythme où vont les projets au Québec, les routes et les infrastructures, cela prendra des années à être modifiées. Les études de marché, les études de faisabilité, les plans et devis, les estimations budgétaires, mettez-en!
En attendant, soit on continue de subir en stressant et « chialant » constamment, soit on se demande ce qu'on peut faire. Bref, pouvons-nous passer en mode solution?
Ma solution à moi n'est pas révolutionnaire. Elle a même déjà été avancée au cours des dernières semaines par François Bourque et Clément Laberge.
Faire en sorte que l'heure de pointe soit moins pénible en l'étalant sur une plus longue période le matin et en fin de journée.
Comme l'écrit François Bourque, « puisque le problème est de vouloir aller tous aux mêmes endroits en même temps, la solution pourrait être de ne pas tous y aller en même temps ».
En milieu de travail, cela demande que les employeurs soient ouverts notamment à mettre en place des heures de travail véritablement flexibles, qu'ils favorisent des quarts de travail condensés (sur 4 jours au lieu de 5, par exemple), qu'ils permettent le télétravail de façon régulière (toute la technologie nécessaire existe pour garder un lien constant entre le bureau et la maison).
Déjà, avec cela, je suis convaincue qu'il y aurait un certain gain. Je sais que certains employeurs ont déjà mis en place des mesures, mais malheureusement, il reste énormément de travail à faire pour les encourager à aller dans cette direction de façon massive. Il s'agit ici d'une question de confiance envers les employés mais également d'un souci de maintenir leur qualité de vie.... qui ne semble pas donné à la majorité.
Pourquoi j'écris qu'il reste énormément de travail à faire?
En septembre, l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés a publié les résultats d'un sondage à propos de l'effet des travaux routiers et de la congestion routière sur les travailleurs, partout au Québec, mais dont les résultats pour la région de Québec sont disponibles.
Fatigue, stress, irritabilité et perte de productivité figurent parmi les dommages collatéraux des travaux routiers et de la congestion. Les travailleurs et les employeurs ayant répondu au sondage l'ont tous souligné. Un travailleur sur quatre serait même prêt à gagner moins pour éviter les bouchons de circulation (un sur cinq à Québec).
Les employeurs ont aussi mentionné des retards de plus en plus importants le matin (15 à 30 minutes), de l'absentéisme, des départs volontaires et la perte de candidats potentiels en raison de la localisation de l'entreprise.
Jusqu'ici pas de surprise...
Sauf qu'ensuite viennent les deux questions qui tuent avec leurs réponses qui confirment que rien n'est gagné.
Votre entreprise a-t-elle mis en place des mesures spécifiques pour faire face aux inconvénients causés par les travaux routiers et la congestion routière?
Oui 16,7 % Non 74,6 %
Votre entreprise prévoit-elle mettre en place dans le futur des mesures spécifiques pour faire face aux inconvénients causés par les travaux routiers et les problèmes de circulation?
Oui 4,3 % Non 65,4 % Je ne sais pas 30,3 %
Autrement dit, les entreprises vivent le problème, constatent les effets négatifs sur leurs employés, mais ils n'ont pas vraiment l'intention de faire des changements dans leur organisation. Cela revient à dire qu'elles acceptent la baisse de productivité et l'absentéisme causés par la congestion routière, qu'elles sont prêtes à vivre avec des employés stressés, irritables et fatigués.
Bref, elles ne sont visiblement pas « en mode solution », pas de façon majoritaire en tout cas.
Je comprends qu'il s'agit d'un simple sondage, mais il a quand même été mené par CROP et devrait être représentatif.
Malheureusement, ces réponses témoignent de l'état d'esprit (l'attitude) dans lequel trop de gens semblent être, soit en attente que quelqu'un fournisse une solution miracle. Je le répète, au point où nous sommes, nous devrions plutôt essayer de voir chacun de notre côté ce que nous pouvons faire pour améliorer la situation. Et je lance un appel aux employeurs pour qu'ils se mettent en action en ce sens.
Bien sûr, même si les employeurs adaptaient leur façon de faire demain matin, cela ne règlerait pas tout. Les grandes institutions publiques, particulièrement les écoles, cégeps et universités, devraient également collaborer en modifiant l'heure de début et de fin des cours. De même, les horaires du transport en commun devraient tenter de se coller à ces nouvelles réalités. Et ainsi de suite, c'est l'effet Domino.
Bref, elles ne sont visiblement pas « en mode solution », pas de façon majoritaire en tout cas.
Je comprends qu'il s'agit d'un simple sondage, mais il a quand même été mené par CROP et devrait être représentatif.
Malheureusement, ces réponses témoignent de l'état d'esprit (l'attitude) dans lequel trop de gens semblent être, soit en attente que quelqu'un fournisse une solution miracle. Je le répète, au point où nous sommes, nous devrions plutôt essayer de voir chacun de notre côté ce que nous pouvons faire pour améliorer la situation. Et je lance un appel aux employeurs pour qu'ils se mettent en action en ce sens.
Bien sûr, même si les employeurs adaptaient leur façon de faire demain matin, cela ne règlerait pas tout. Les grandes institutions publiques, particulièrement les écoles, cégeps et universités, devraient également collaborer en modifiant l'heure de début et de fin des cours. De même, les horaires du transport en commun devraient tenter de se coller à ces nouvelles réalités. Et ainsi de suite, c'est l'effet Domino.
Étaler l'heure de pointe, ce n'est probablement pas si simple, puisque, pour des résultats optimaux, nous avons besoin de la collaboration d'un grand nombre. Par contre, je suis convaincue que, même à petite échelle, les résultats positifs pourraient se faire sentir rapidement.
Mon idée est lancée. Personnellement, j'ai déjà fait quelques tests qui se sont avérés très concluants dans mes déplacements. Je n'ai pas encore pu modifier de façon régulière mes déplacements. Je n'ai pas non plus de pouvoir pour mettre en application ma solution de façon plus large, mais elle est là.
Qui seconde? Qui a envie de l'appliquer? Par où on commence? C'est le temps de passer à l'action.
Mon idée est lancée. Personnellement, j'ai déjà fait quelques tests qui se sont avérés très concluants dans mes déplacements. Je n'ai pas encore pu modifier de façon régulière mes déplacements. Je n'ai pas non plus de pouvoir pour mettre en application ma solution de façon plus large, mais elle est là.
Qui seconde? Qui a envie de l'appliquer? Par où on commence? C'est le temps de passer à l'action.
lundi 3 octobre 2016
Ralentir pour survivre
Il y a des mois, pour ne pas dire des années, que je me questionne sur mon mode de vie, qui est aussi le mode de vie de plusieurs parents/travailleurs/citadins/banlieusards. On est dans le jus, on court, le temps va trop vite, on n'arrive pas à tout faire, on est crevé, on se couche à bout de souffle le soir en se disant que demain, ça ira mieux. Finalement, c'est un éternel recommencement.
Apprendre à être zen, à relativiser, à déterminer ses vrais priorités, à faire du ménage dans son agenda (et celui des enfants), à prendre du temps pour soi.... ouf, tout un contrat! Je crois que j'y suis arrivée. Mais vous savez quoi? Malgré tout ça, je suis encore à bout de souffle et ça ne ralentit pas.
Car il y aura toujours des obligations et des imprévus pour jeter de solides contraintes sur notre route et du stress dans le quotidien. Souvent, j'ai l'impression qu'elles ne font que s'accumuler.
Bref, je n'ai pas encore trouvé le secret pour ralentir. Je n'ai pas encore trouvé la façon de reprendre véritablement le contrôle de ma vie. Ne vous inquiétez pas, je continue de chercher.
Je suis de plus en plus convaincue que ralentir équivaut à trouver une façon de survivre, à ne pas craquer sous la pression et la bousculade des événements. Mais ralentir, comment? Force est d'admettre qu'il y a une limite à épurer pour relaxer.
Tout l'été, j'ai lu plusieurs textes fort intéressant sur ce phénomène. Beaucoup tiré du magazine Châtelaine qui, à mon avis, est plus actuelle que jamais. Le stress et ses effets semble être le mal du siècle nouveau. Le constat est accablant.
« Les parents représentent la tranche de population qui ressent le plus la pression du temps. Ce sont les travailleurs avec de jeunes enfants qui sont les plus stressés parmi les stressés, à raison d’un taux deux fois supérieur à la moyenne » - Gilles Pronovost, professeur au Département d’études en loisir, culture et tourisme de l’Université du Québec à Trois-Rivières.
« Depuis 10 ans, on a atteint une limite de l'accroissement du temps de travail. On arrive aux maximum de ce qu'on peut exiger des travailleurs. » - Gilles Pronovost, professeur au Département d’études en loisir, culture et tourisme de l’Université du Québec à Trois-Rivières.
« ...rien ne tue davantage les femmes que les maladies cardiaques. Et [...] les rares recherches existantes indiquent que le stress soutenu au travail serait encore plus fatal pour elles [que pour les hommes], doublant leur risque d’infarctus. » - Santé des femmes: le travail nous met en danger
« ..les contraintes à la maison, additionnées à celles du bureau, font grimper la détresse psychologique. Un ticket vers l’épuisement professionnel et la dépression. » - Santé des femmes: le travail nous met en danger
Le portrait du phénomène est bel et bien réel.
Au cours des dernières jours, j'ai lu les témoignages de deux femmes de mon entourage qui m'ont forcé à me requestionner encore plus fort. Elles sont arrivées au bout du rouleau et elles ont osé le dire.
Le vivre, c'est une chose. Le dire, l'affirmer, jeter l'épongée et vouloir recommencer sur de nouvelles bases, c'en est une autre. Je dirai même que ça prend du courage! Je vous conseille fortement de lire le long récit de Stéphanie: Burnout! J'ai raté le train pour épuisement professionnel
Je souhaite seulement que ma réflexion m'évitera de me rendre au bout du rouleau et que j'arriverai à trouver une solution, ma solution à moi.
Apprendre à être zen, à relativiser, à déterminer ses vrais priorités, à faire du ménage dans son agenda (et celui des enfants), à prendre du temps pour soi.... ouf, tout un contrat! Je crois que j'y suis arrivée. Mais vous savez quoi? Malgré tout ça, je suis encore à bout de souffle et ça ne ralentit pas.
Car il y aura toujours des obligations et des imprévus pour jeter de solides contraintes sur notre route et du stress dans le quotidien. Souvent, j'ai l'impression qu'elles ne font que s'accumuler.
Bref, je n'ai pas encore trouvé le secret pour ralentir. Je n'ai pas encore trouvé la façon de reprendre véritablement le contrôle de ma vie. Ne vous inquiétez pas, je continue de chercher.
Je suis de plus en plus convaincue que ralentir équivaut à trouver une façon de survivre, à ne pas craquer sous la pression et la bousculade des événements. Mais ralentir, comment? Force est d'admettre qu'il y a une limite à épurer pour relaxer.
Tout l'été, j'ai lu plusieurs textes fort intéressant sur ce phénomène. Beaucoup tiré du magazine Châtelaine qui, à mon avis, est plus actuelle que jamais. Le stress et ses effets semble être le mal du siècle nouveau. Le constat est accablant.
« Les parents représentent la tranche de population qui ressent le plus la pression du temps. Ce sont les travailleurs avec de jeunes enfants qui sont les plus stressés parmi les stressés, à raison d’un taux deux fois supérieur à la moyenne » - Gilles Pronovost, professeur au Département d’études en loisir, culture et tourisme de l’Université du Québec à Trois-Rivières.
« Depuis 10 ans, on a atteint une limite de l'accroissement du temps de travail. On arrive aux maximum de ce qu'on peut exiger des travailleurs. » - Gilles Pronovost, professeur au Département d’études en loisir, culture et tourisme de l’Université du Québec à Trois-Rivières.
« ...rien ne tue davantage les femmes que les maladies cardiaques. Et [...] les rares recherches existantes indiquent que le stress soutenu au travail serait encore plus fatal pour elles [que pour les hommes], doublant leur risque d’infarctus. » - Santé des femmes: le travail nous met en danger
« ..les contraintes à la maison, additionnées à celles du bureau, font grimper la détresse psychologique. Un ticket vers l’épuisement professionnel et la dépression. » - Santé des femmes: le travail nous met en danger
Le portrait du phénomène est bel et bien réel.
Au cours des dernières jours, j'ai lu les témoignages de deux femmes de mon entourage qui m'ont forcé à me requestionner encore plus fort. Elles sont arrivées au bout du rouleau et elles ont osé le dire.
Le vivre, c'est une chose. Le dire, l'affirmer, jeter l'épongée et vouloir recommencer sur de nouvelles bases, c'en est une autre. Je dirai même que ça prend du courage! Je vous conseille fortement de lire le long récit de Stéphanie: Burnout! J'ai raté le train pour épuisement professionnel
Je souhaite seulement que ma réflexion m'évitera de me rendre au bout du rouleau et que j'arriverai à trouver une solution, ma solution à moi.
Comme le soutient la psychologue Rose-Marie Charest: « Il arrive très rarement qu’on ne puisse vraiment rien changer à sa situation, qu’on soit en haut ou en bas de l’échelle en entreprise, reprend-elle. Nous avons au moins un pouvoir sur notre attitude. »
Ces temps-ci, je dois avouer que mon attitude est dans les montagnes russes.
lundi 29 août 2016
Tablettes, commissions scolaires et réussite...
Je profite de la période de la rentrée pour commenter certaines actualités qui ont circulé au cours des dernières semaines concernant le milieu scolaire. Je ne peux rester silencieuse face à ces sujets.
À mon avis, l'éducation mérite qu'on lui accorde autant d'importance que possible. Il s'agit d'une valeur que notre société devrait affectionner tout particulièrement, et ce pour de multiples raisons.
Les tablettes à l'école
L'école est censée former les jeunes pour le monde de demain. Elle le fait trop souvent encore avec des objets du passé... Est-ce que c'est au moins possible d'avoir des objets du présent pour former les élèves?
J'ai déjà plaidé pour une école plus numérique. Cela devient une évidence. Être actuel et de son temps pour motiver les jeunes, favoriser la réussite, favoriser l'acquisition de compétences dont les jeunes auront largement besoin une fois sur le marché du travail et même dans la vie de tous les jours...
Le ministère a tranché : « Les écoles ne peuvent exiger des parents qu'ils achètent un iPad ou autre tablette. » Je comprends les règles en place et la problématique, surtout dans les milieux moins favorisés.
Maintenant, il existe sans nul doute plusieurs moyens d'arriver à offrir des programmes scolaires avec tablettes: location, prêt, achat. Plusieurs jeunes ont probablement déjà une tablette personnelle à la maison (j'en connais plusieurs qui ont déjà un iPad mini à 10 ans), pourraient-ils l'amener à l'école tout simplement?
Par ailleurs, en tant que parents, je me fais la réflexion et cela revient à ma question du début, est-ce que je veux que mon enfant aille dans une école qui est de son temps? Est-ce que je peux financer un appareil pour qu'il développe des compétences vraiment utiles à son avenir? Est-ce que l'éducation est une réelle priorité dans mes valeurs?
Les commissions scolaires
Avec son texte publié dans le Journal de Québec de la fin de semaine dernière, Mario Dumont (mon dieu que je voudrais qu'il soit encore en politique!) résume vraiment très bien ma pensée au sujet des commissions scolaires.
Si j'ai déjà été ambivalente quand à leur efficacité, je crois que leur inutilité est de plus en plus évidente. Les commissions scolaires ajoutent de la lourdeur et de la bureaucratie dans un espace public où nous n'en avons pas (plus) besoin.
Et si les écoles pouvaient avoir plus de pouvoir décisionnel pour orienter leurs actions en fonction de leur clientèle? Je suis de plus en plus convaincue que cela serait bénéfique pour tous, plus logique en tout cas. Il ne peut y avoir de solutions mur à mur en éducation, même à l'intérieur d'une région donnée. Arrêtons la « procédurite » et agissons pour les élèves.
Dans son texte, Mario Dumont écrit que des personnes lui ont déjà demandé par quoi les commissions scolaires seraient remplacés... Évidemment, elles n'ont pas besoin d'être remplacé. Je me permets même d'avancer ici que l'absence de cette structure jugée inefficace pourrait probablement offrir plus d'espace pour les parents qui désirent s'engager dans l'école de leurs enfants.
La réussite
Et une chose en entraînant une autre... je lisais justement dans le Journal de ce matin que le taux de diplomation plus élevé dans les écoles anglophones serait en partie explicable par le plus grand engagement des parents. L'esprit communautaire, le désir de s'engager, de faire de l'école de ses enfants un milieu de vie accueillant/stimulant, tout ceci est davantage présent dans les communautés anglophones. Arrêtons d'attendre que le système agisse pour nos enfants et apportons notre contribution.
D'autres facteurs entrent aussi en jeu dans la réussite des élèves anglophones, notamment le fait que les anglos s'inspirent davantage de la recherche dans leur enseignement. Au cours de ma carrière à l'École branchée, j'ai souvent constaté la barrière de la langue dans le milieu de l'éducation. Une désolation. Oui, les études sont plus souvent réalisées en anglais, mais les résultats qu'elles apportent valent certainement la peine qu'on s'y attarde et qu'on les mette en pratique. Des exemples concrets de réussite existent déjà, comme la iClasse, un concept scolaire qui fonctionne extrêmement bien et qui basé sur la recherche.
Bref, si nous voulons que les jeunes réussissent bien et mieux à l'école, nous devrons bousculer l'ordre établi. Le statu quo ne donnera jamais de résultats différents pour nos jeunes.
Nous avons peut-être un petit examen de conscience à faire face à l'état actuel du système scolaire. Jusqu'à quel point l'éducation est-elle une priorité pour nous, comme société en général et comme parent en particulier?
À mon avis, l'éducation mérite qu'on lui accorde autant d'importance que possible. Il s'agit d'une valeur que notre société devrait affectionner tout particulièrement, et ce pour de multiples raisons.
Les tablettes à l'école
L'école est censée former les jeunes pour le monde de demain. Elle le fait trop souvent encore avec des objets du passé... Est-ce que c'est au moins possible d'avoir des objets du présent pour former les élèves?
J'ai déjà plaidé pour une école plus numérique. Cela devient une évidence. Être actuel et de son temps pour motiver les jeunes, favoriser la réussite, favoriser l'acquisition de compétences dont les jeunes auront largement besoin une fois sur le marché du travail et même dans la vie de tous les jours...
Le ministère a tranché : « Les écoles ne peuvent exiger des parents qu'ils achètent un iPad ou autre tablette. » Je comprends les règles en place et la problématique, surtout dans les milieux moins favorisés.
Maintenant, il existe sans nul doute plusieurs moyens d'arriver à offrir des programmes scolaires avec tablettes: location, prêt, achat. Plusieurs jeunes ont probablement déjà une tablette personnelle à la maison (j'en connais plusieurs qui ont déjà un iPad mini à 10 ans), pourraient-ils l'amener à l'école tout simplement?
Par ailleurs, en tant que parents, je me fais la réflexion et cela revient à ma question du début, est-ce que je veux que mon enfant aille dans une école qui est de son temps? Est-ce que je peux financer un appareil pour qu'il développe des compétences vraiment utiles à son avenir? Est-ce que l'éducation est une réelle priorité dans mes valeurs?
Les commissions scolaires
Avec son texte publié dans le Journal de Québec de la fin de semaine dernière, Mario Dumont (mon dieu que je voudrais qu'il soit encore en politique!) résume vraiment très bien ma pensée au sujet des commissions scolaires.
Si j'ai déjà été ambivalente quand à leur efficacité, je crois que leur inutilité est de plus en plus évidente. Les commissions scolaires ajoutent de la lourdeur et de la bureaucratie dans un espace public où nous n'en avons pas (plus) besoin.
Et si les écoles pouvaient avoir plus de pouvoir décisionnel pour orienter leurs actions en fonction de leur clientèle? Je suis de plus en plus convaincue que cela serait bénéfique pour tous, plus logique en tout cas. Il ne peut y avoir de solutions mur à mur en éducation, même à l'intérieur d'une région donnée. Arrêtons la « procédurite » et agissons pour les élèves.
Dans son texte, Mario Dumont écrit que des personnes lui ont déjà demandé par quoi les commissions scolaires seraient remplacés... Évidemment, elles n'ont pas besoin d'être remplacé. Je me permets même d'avancer ici que l'absence de cette structure jugée inefficace pourrait probablement offrir plus d'espace pour les parents qui désirent s'engager dans l'école de leurs enfants.
La réussite
Et une chose en entraînant une autre... je lisais justement dans le Journal de ce matin que le taux de diplomation plus élevé dans les écoles anglophones serait en partie explicable par le plus grand engagement des parents. L'esprit communautaire, le désir de s'engager, de faire de l'école de ses enfants un milieu de vie accueillant/stimulant, tout ceci est davantage présent dans les communautés anglophones. Arrêtons d'attendre que le système agisse pour nos enfants et apportons notre contribution.
D'autres facteurs entrent aussi en jeu dans la réussite des élèves anglophones, notamment le fait que les anglos s'inspirent davantage de la recherche dans leur enseignement. Au cours de ma carrière à l'École branchée, j'ai souvent constaté la barrière de la langue dans le milieu de l'éducation. Une désolation. Oui, les études sont plus souvent réalisées en anglais, mais les résultats qu'elles apportent valent certainement la peine qu'on s'y attarde et qu'on les mette en pratique. Des exemples concrets de réussite existent déjà, comme la iClasse, un concept scolaire qui fonctionne extrêmement bien et qui basé sur la recherche.
Bref, si nous voulons que les jeunes réussissent bien et mieux à l'école, nous devrons bousculer l'ordre établi. Le statu quo ne donnera jamais de résultats différents pour nos jeunes.
Nous avons peut-être un petit examen de conscience à faire face à l'état actuel du système scolaire. Jusqu'à quel point l'éducation est-elle une priorité pour nous, comme société en général et comme parent en particulier?
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