mardi 7 janvier 2025

2024 - L'heure du bilan

 


Depuis juillet dernier, je me suis fait discrète sur ce blogue. Pendant une bonne partie de l'année, j'ai été paralysée par les émotions que je vivais. J'avais besoin de temps pour absorber tout ce qui se passait dans ma vie. Je n'étais pas capable d'écrire vraiment, sauf les obsessions du moment qui ont servi à la fois de thérapie et de carnet de notes pour garder des traces. 

Avec l'arrivée de la nouvelle année, je me devais quand même de me poser et de faire le bilan. La dernière fois que j'ai écrit, j'ai dit « Nous aurons besoin de temps pour panser nos blessures ». Et c'est ce qui s'est passé. Pour moi, la première. Pour tous ceux qui ont été impliqués dans la tempête « Québec numérique » aussi.

2023 m'avait laissé un goût amer. 2024 a été un véritable tsunami. Il y a eu la tempête « Québec numérique ». Tout ce qui s'est déroulé en coulisse avant la sortie publique. Et le après... J'ai eu l'impression que tout le temps, la passion et les efforts que j'avais mis depuis 6 ans dans ce projet s'écroulaient. Ce fût la fin de mon plus grand accomplissement en carrière.

Il y avait, en même temps, des tempêtes dans ma vie personnelle, des deuils à faire et des choses à accepter. Ce fût, entre autres, la fin d'une relation qui m'avait tellement nourrie et beaucoup appris aussi. 

Tout s'écroulait pour des raisons hors de mon contrôle. J'ai perdu l'appétit, j'ai vécu de nombreuses nuits blanches, j'ai pleuré comme jamais je n'avais pleuré avant. À travers tout ça, je tentais de garder le cap.

Avec les résidus de 2023, la première moitié de l'année 2024 m'a littéralement achevé. J'étais sur le pilote automatique, en mode survie. Avec le recul, je me rends compte que j'étais vraiment épuisée et que le stress avait des conséquences très néfastes sur ma santé. Mais j'ai avancé, comme toujours, parce qu'il le fallait, parce que la vie ne se déroule pas toujours comme prévu. Dans tous les cas, il faut faire face. Je n'allais surtout pas me défiler.

Mais, à un moment donné, ç'a été assez. J'ai dû me rendre à l'évidence. J'ai simplement accepté de lâcher-prise pour assurer ma santé mentale et physique. Il me fallait faire une coupure et repartir en neuf.

C'est ainsi que, pendant la deuxième moitié de l'année, je me suis reconstruit. J'ai pris du temps pour moi, pour faire le vide dans ma tête. J'avais besoin de beau, de nature, du fleuve et de la mer. J'avais besoin de simplicité et de tranquillité. J'avais déjà commencé à me recentrer sur le positif, j'ai continué, encore plus fort. Exit les énergies négatives pour de bon! J'ai passé beaucoup de temps à réfléchir, à lire, à retrouver qui je suis vraiment, à guérir. C'est ce qui m'a permis de revivre. 

Après des années à me demander comment réussir à ralentir, j'ai (enfin) réussi à le faire pour vrai dans la deuxième moitié de l'année. J'ai revu mes priorités, j'ai appris à dire non plus souvent. Pour la première fois depuis (depuis toujours?), j'ai arrêté de travailler la fin de semaine. Et ça fait tellement de bien! 

Et du beau, il y en a eu en 2024. De plus en plus, au fur et à mesure que l'année avançait. Il y a eu une superbe semaine au Mexique avec ma fille. Il y a eu la Gaspésie en été comme toujours. Il y a eu des amis extraordinaires qui m'ont écoutée et soutenue quand je n'allais pas bien. Il y a eu les incroyables membres du conseil d'administration de Québec numérique qui n'ont pas laissé tomber alors qu'ils auraient pu le faire. Et les employés de Québec numérique, que dire de ces humains tellement vrais et engagés! Il y a eu mes parents, toujours présents, et ma fille, avec la complicité qui nous unit et ses péripéties de cégepienne. Il y a eu cette merveilleuse famille venue de France qui est arrivée juste au bon moment dans ma vie. Il y a eu cet homme qui me redonne espoir qu'une relation peut être non toxique, belle, simple et durable. Il y a eu un séjour travail-plaisir en France et en Belgique avec mes complices Audrey et Stéphanie. Quand je suis revenue d'Europe, c'est là que j'ai su que le vent avait tourné. La coupure avait été faite. 

Aujourd'hui, je regarde en arrière. Malgré toutes les tempêtes des deux dernières années, je suis convaincue que j'ai fait ce qu'il fallait faire. Si c'était à recommencer, j'agirais de la même façon. Exactement. Dans toutes les situations que j'ai vécues, je suis allée au bout de ce que je pouvais faire. Le reste ne dépendait pas de moi. Chaque geste que j'ai posé, je le reposerai. Je n'ai aucun regret. C'est toujours comme ça que j'ai vécu ma vie : en prenant des décisions selon mes convictions. Je continuerai de le faire.

Aujourd'hui, je regarde devant et je vois encore plus de beau. Je me sens sereine et confiante. J'ai de nouveaux projets en tête, signe que je vais mieux. J'ai aussi le désir de maintenir un rythme de vie plus lent, plus sain, d'avancer dans la bienveillance envers moi-même et surtout de demeurer fidèle à mes valeurs, comme toujours. 

2025 sera une belle année. Je me le souhaite et je vous le souhaite aussi.


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