Ce matin, il y avait un très bon texte de Myriam Ségal dans Le journal de Québec, Branchés de force. Ce texte fait un retour sur la manchette de la semaine à l'effet que le gouvernement souhaite amender le Code du bâtiment « pour qu'on équipe toutes les constructions neuves d'une sortie 240 volts pour accueillir les actuelles bornes de recharge pour voiture électrique ».
Ce qu'elle écrit résume très bien ce que je pense de ce dossier. Je vous encourage donc à le lire.
Si j'écris ici ce soir, c'est à cause de cette phrase qui a retenu plus particulièrement mon attention dans son texte:
« Les ruraux subiront encore une mesure tout urbaine! »
Au cours de l'hiver et des dernières semaines, j'ai eu l'occasion de me déplacer à quelques reprises dans les régions du Québec: Bas-St-Laurent, Estrie... À chaque fois, je me disais : « Les gens qui vivent ici ne doivent tellement pas se reconnaître dans les manchettes gouvernementales, dans ce qu'ils entendent dans les médias ».
T'sé, quand l'hiver, tu ne peux pas sortir de chez toi pendant des jours parce qu'on ne voit ni ciel ni terre. Je l'ai déjà vécu dans mon enfance à La Pocatière et j'ai eu un rappel en passant par Kamouraska en février (et il faisait soleil à Québec ce jour-là!). Quand tu vis ça, tu comprends mieux que l'économie tourne au ralenti dans certaines régions en hiver. Tu comprends que la culture, les cinémas et les théâtres et même la bibliothèque municipale, ce n'est pas toujours si accessibles. Tu comprends qu'aller au restaurant les soirs de semaine et même la fin de semaine, ça peut être un gros luxe.
T'sé, quand l'épicerie (et je ne parle même pas du supermarché) est à des kilomètres de la maison, t'es mieux de rien oublier la prochaine fois que tu vas y aller. Si tu as une voiture électrique, même pas sûr que tu vas te rendre en raison du nombre de kilomètres à franchir... et imagine si il neige et que tu as des lames de neige à traverser sur la route, tu es mieux d'avoir une voiture assez grosse.... Parfois, il faudra que tu passes par un chemin de terre pour te rendre parce que l'achalandage n'est pas assez important pour qu'on asphalte la route où tu habites. Les nid-de-poule, connaît pas, ce sont plutôt des trous de terre chez toi au printemps.
Je ne dis pas que les ruraux sont coupés du reste du monde, mais leur réalité quotidienne est complètement différente. En ville, c'est facile de l'oublier. Je suis la première à le faire. Comme je l'ai écrit, je viens moi-même de la campagne. J'ai été élevée sur une ferme laitière avec le lot de contraintes et de joie que ça comporte! Je pense qu'il faut peut-être l'avoir vécu pour savoir vraiment ce que c'est que de vivre « en région ».
Pendant qu'on s'obstine sur le nombre de Syriens à accueillir au Québec, le seul immigrant qu'ils ont jamais vu est peut-être une oie blanche. (J'exagère, un peu, ici quand même!)
Pendant qu'on parle d'investir des milliards pour favoriser le transport en commun, ils veulent seulement qu'on déneige leur rue convenablement en hiver pour que l'autobus scolaire puisse passer et que le livraison du journal se fasse le jour même et non le lendemain.
Pendant qu'on déchire notre chemise en public pour l'industrie du taxi, ils rêvent d'un service comme Uber parce qu'il n'y a même pas de taxi dans leur municipalité!
Pendant qu'on chiale sur le prix des fruits et légumes à l'épicerie, ils se demandent comment ils vont faire pour trouver de la main-d'oeuvre pour les faire pousser et les récolter cette année. Ils ne doivent pas la payer trop cher cette main-d'oeuvre en plus si ils veulent vous les vendre à bon marché. Puis, ils pensent à la fosse à purin qu'ils devraient installer cette année pour respecter les normes environnementales, pis il y a le pickup à changer aussi. Ils vont racheter un truck « polluant, mal vu en ville » parce que transporter des outils agricoles, ça va mal avec une Yaris. Pour ça, ils vont payer plus cher de plaques et de gaz!
Pendant qu'on milite pour l'implantation d'un registre des armes à feu, ils veulent juste pouvoir continuer d'aller à la chasse à l'orignal, aux chevreuils et autres bibittes sauvages pour avoir de la bonne viande pour nourrir leur famille pendant l'hiver (quand la viande sera trop cher à l'épicerie - vous savez c'est quoi - ou même carrément rare sur les tablettes). Et ils y trouvent un peu de divertissement, tant mieux!
Le Québec rural, c'est ça et plein d'autres choses encore. Je pourrais continuer longtemps.
Je suis fière d'appartenir à cet univers qui n'est pas du tout folklorique et bien réel. Gens de la ville, il faudrait peut-être vous en souvenir plus souvent. Et je dirais même, gens du gouvernement, ne fermez pas les yeux ni les oreilles sur les ruraux. Je sais bien que la majorité des Québécois vit en ville maintenant, mais si on est si fier de la grandeur de notre territoire et de ses richesses naturelles, on devrait aussi être fier de ceux qui ont choisi de l'habiter ce territoire!
dimanche 24 avril 2016
mardi 19 avril 2016
Continuer de se battre ou abdiquer?
J'ai toujours dit que je n'étais pas attaché au Québec... Ce soir, j'ai juste envie de partir en courant... Mais quel petit peuple nous faisons à nous attarder à des pécadilles, à nous acharner toujours sur les mêmes personnes, à faire toute une histoire avec un simple tweet.
On est si en manque de nouvelles que ça au Québec? Il ne se passe vraiment rien d'intéressant?
Il n'y a pas de problème de charlatans qui prônent l'islam radical dans des mosquées près de chez à vous?
Il n'y a plus de violence dans Montréal-Nord?
Il n'y a pas tout un système gouvernemental à réformer?
Une lourdeur bureaucratique à mettre au régime?
Le système de santé est top shape peut-être?
Et que dire de nos écoles?
Ben non, il faut qu'on brûle du gaz pour un simple tweet! Je ne jugerai pas de la pertinence ou non du tweet. Là n'est pas mon point. Twitter, c'est un réseau social, fil d'actualités, où il se dit tout et n'importe quoi.
Aujourd'hui, les biens pensants de notre Québec ont sauté sur l'occasion de se servir de leur influence pour donner une sorte de leçon à un Québécois qui ne pensent pas comme eux....
T'sé, au Québec, on est pour la liberté d'expression, tant que tu penses du bord du système!
Le fait est que le Québec se dirige droit dans un mur avec son système de la pensée unique... Comment pouvons-nous avancer comme société si on ne favorise pas l'échange des idées?
Les Québécois sont endormis ou, s'ils ne le sont pas, ils se sentent tellement impuissants qu'ils ne protestent même plus. Ils bougonnent un peu dans leur salon le soir. Puis, le lendemain matin, ils retournent travailler comme si de rien n'était.
Je bougonne, moi, ce soir dans mon salon... et j'ai décidé de l'écrire et de le rendre publique. Peut-être que ça sort tout croche ce que j'écris, mais tant pis! Je suis tannée d'avoir le sentiment de regarder le Québec s'enfoncer et de ne pas voir de signal d'espoir à quelque part.
Je me demande si je ne devrais pas tomber endormie moi aussi. Peut-être que ça me choquerait moins que la liberté d'expression soit si souvent bafouée au Québec.
Je continue de vouloir me battre ou j'abdique?
On est si en manque de nouvelles que ça au Québec? Il ne se passe vraiment rien d'intéressant?
Il n'y a pas de problème de charlatans qui prônent l'islam radical dans des mosquées près de chez à vous?
Il n'y a plus de violence dans Montréal-Nord?
Il n'y a pas tout un système gouvernemental à réformer?
Une lourdeur bureaucratique à mettre au régime?
Le système de santé est top shape peut-être?
Et que dire de nos écoles?
Ben non, il faut qu'on brûle du gaz pour un simple tweet! Je ne jugerai pas de la pertinence ou non du tweet. Là n'est pas mon point. Twitter, c'est un réseau social, fil d'actualités, où il se dit tout et n'importe quoi.
Aujourd'hui, les biens pensants de notre Québec ont sauté sur l'occasion de se servir de leur influence pour donner une sorte de leçon à un Québécois qui ne pensent pas comme eux....
T'sé, au Québec, on est pour la liberté d'expression, tant que tu penses du bord du système!
Le fait est que le Québec se dirige droit dans un mur avec son système de la pensée unique... Comment pouvons-nous avancer comme société si on ne favorise pas l'échange des idées?
Les Québécois sont endormis ou, s'ils ne le sont pas, ils se sentent tellement impuissants qu'ils ne protestent même plus. Ils bougonnent un peu dans leur salon le soir. Puis, le lendemain matin, ils retournent travailler comme si de rien n'était.
Je bougonne, moi, ce soir dans mon salon... et j'ai décidé de l'écrire et de le rendre publique. Peut-être que ça sort tout croche ce que j'écris, mais tant pis! Je suis tannée d'avoir le sentiment de regarder le Québec s'enfoncer et de ne pas voir de signal d'espoir à quelque part.
Je me demande si je ne devrais pas tomber endormie moi aussi. Peut-être que ça me choquerait moins que la liberté d'expression soit si souvent bafouée au Québec.
Je continue de vouloir me battre ou j'abdique?
vendredi 1 avril 2016
Wrap-up de la semaine... ben découragée!
Mon constat de la semaine qui vient de passer est peu reluisant... tellement que j'ai décidé de l'écrire. C'est comme la goutte qui fait déborder mon vase et qui me fait prendre le clavier pour écrire...
Mathieu Bock-Côté se dit Contre le Québec bilingue... alors que de plus en plus d'entreprises se désolent du peu d'employés bilingues qu'elles peuvent recruter (à commencer par l'entreprise pour laquelle je travaille et je le vis au quotidien). Ce texte est une aberration. C'est comme se mettre la tête dans le sable, s'enfermer à double tour chez soi et faire comme si le reste du monde n'existait pas. L'unilingue devient captif d'une république de bananes!
St-Hubert est vendu à une entreprise ontarienne... on crie au scandale! Pourtant, il me semble que c'est une occasion de croissance incroyable pour cette entreprise de chez nous. La famille de l'Ouest pourra enfin se procurer de la sauce à poutine St-Hubert au supermarché plutôt que de faire des provisions lors des rares visites au Québec.
Il me semble que nous devrions être fier que des Québécois aient bâti une chaîne de restauration et de distribution alimentaire qui ait attiré l'attention d'investisseurs ontariens. Le Québec est un marché somme toute assez restreint. Pour croître, il faut exporter ses produits vers d'autres marchés.
Régulièrement, je parle à des gens d'affaires de la région de Québec. Ils cherchent tous à faire des affaires à l'extérieur du Québec. Ils y trouvent un plus grand marché à conquérir, des investisseurs potentiels, etc. Ils n'ont pas envie de se limiter au Québec comme terrain de jeux et je les comprends bien... et si cela inclut d'être acheté par une autre entreprise plus grosse, cela est bon, parce que cela voudra dire qu'ils auront réussi. Moi, j'applaudis!
Pourtant dans les médias, on tente de faire peur aux gens avec des généralisation grotesques, on fait littéralement dans la désinformation en ne donnant souvent qu'un côté de la médaille... Il faut aller voir plus loin, chercher à s'informer davantage, diversifier ses sources d'information pour mieux comprendre... ce que le Québécois moyen ne fait malheureusement pas (et il faut le comprendre, en a-t-il le temps? Nous serions en droit de demander des médias neutres et réellement informatifs! Non?).
Le Québécois moyen semble être devenu un pantin que les médias peuvent manipuler allègrement. Malheureusement, le Québécois se fait gaver d'une information de plus en plus biaisée.
C'est à croire que le Québec est véritablement né pour un petit pain, le Québécois unilingue se replie sur lui-même.
Il suffit de maîtriser un peu l'anglais et de s'intéresser à l'actualité des médias anglophones pour voir à quel point l'information qu'on nous sert dans les médias québécois est de plus en plus centriste, légère, assaisonnée, teintée d'une couleur bleu poudre, déconnectée de la réalité du reste du monde... on endort le Québécois moyen pour éviter qu'il s'intéresse aux vrais affaires et se mette à questionner le sacro-saint modèle québécois.
J'ai une formation de journaliste. Je ne comprends plus où s'en va le journalisme au Québec. On dérape vraiment.
J'ose espérer que nous nous réveillerons avant qu'il ne soit trop tard...
Mathieu Bock-Côté se dit Contre le Québec bilingue... alors que de plus en plus d'entreprises se désolent du peu d'employés bilingues qu'elles peuvent recruter (à commencer par l'entreprise pour laquelle je travaille et je le vis au quotidien). Ce texte est une aberration. C'est comme se mettre la tête dans le sable, s'enfermer à double tour chez soi et faire comme si le reste du monde n'existait pas. L'unilingue devient captif d'une république de bananes!
St-Hubert est vendu à une entreprise ontarienne... on crie au scandale! Pourtant, il me semble que c'est une occasion de croissance incroyable pour cette entreprise de chez nous. La famille de l'Ouest pourra enfin se procurer de la sauce à poutine St-Hubert au supermarché plutôt que de faire des provisions lors des rares visites au Québec.
Il me semble que nous devrions être fier que des Québécois aient bâti une chaîne de restauration et de distribution alimentaire qui ait attiré l'attention d'investisseurs ontariens. Le Québec est un marché somme toute assez restreint. Pour croître, il faut exporter ses produits vers d'autres marchés.
Régulièrement, je parle à des gens d'affaires de la région de Québec. Ils cherchent tous à faire des affaires à l'extérieur du Québec. Ils y trouvent un plus grand marché à conquérir, des investisseurs potentiels, etc. Ils n'ont pas envie de se limiter au Québec comme terrain de jeux et je les comprends bien... et si cela inclut d'être acheté par une autre entreprise plus grosse, cela est bon, parce que cela voudra dire qu'ils auront réussi. Moi, j'applaudis!
Pourtant dans les médias, on tente de faire peur aux gens avec des généralisation grotesques, on fait littéralement dans la désinformation en ne donnant souvent qu'un côté de la médaille... Il faut aller voir plus loin, chercher à s'informer davantage, diversifier ses sources d'information pour mieux comprendre... ce que le Québécois moyen ne fait malheureusement pas (et il faut le comprendre, en a-t-il le temps? Nous serions en droit de demander des médias neutres et réellement informatifs! Non?).
Le Québécois moyen semble être devenu un pantin que les médias peuvent manipuler allègrement. Malheureusement, le Québécois se fait gaver d'une information de plus en plus biaisée.
C'est à croire que le Québec est véritablement né pour un petit pain, le Québécois unilingue se replie sur lui-même.
Il suffit de maîtriser un peu l'anglais et de s'intéresser à l'actualité des médias anglophones pour voir à quel point l'information qu'on nous sert dans les médias québécois est de plus en plus centriste, légère, assaisonnée, teintée d'une couleur bleu poudre, déconnectée de la réalité du reste du monde... on endort le Québécois moyen pour éviter qu'il s'intéresse aux vrais affaires et se mette à questionner le sacro-saint modèle québécois.
J'ai une formation de journaliste. Je ne comprends plus où s'en va le journalisme au Québec. On dérape vraiment.
J'ose espérer que nous nous réveillerons avant qu'il ne soit trop tard...
lundi 7 mars 2016
Être une femme en 2016...
À deux, mes grands-mères ont presque eu 25 enfants, au moins 25 grossesses si on compte les fausse-couches. Femme d'agriculteur, femme au foyer, mère de famille, leur destinée était tracée quoi qu'elles en pensent. Dans ce temps-là, la ligne était pas mal décidée d'avance.
Ça ne veut pas dire qu'elles n'étaient pas des femmes de caractère. Je n'en ai connu qu'une, l'autre ayant été emportée par la maladie avant ma naissance. De ce que j'en sais, il fallait être forte à la puissance mille pour vivre cette vie de dure labeur, en campagne, plus souvent qu'autrement dans la pauvreté.
Ma mère avait un peu plus d'options devant elle. Elle s'est marié, a eu deux enfants. Elle a travaillé dans des commerces, elle a été mère au foyer, femme d'agriculteur. Elle a mené une entreprise famille vers la prospérité avec mon père. Elle n'était pas une femme engagée politiquement, mais elle était très impliquée bénévolement.
J'ai quitté ma ville campagnarde à 18 ans pour étudier à l'université. J'ai choisi un champ d'études qui me plaisait alors que tous les programmes s'offraient à moi. J'ai vécu avec des hommes sans être mariée avec eux. J'ai eu un enfant, je me suis fait avortée. J'ai eu un emploi, puis j'ai changé, j'ai parfois été travailleuse autonome. Je suis propriétaire d'un condo, je vote à chaque élection, je suis indépendante financièrement. Bref, je décide moi-même de ma destinée!
J'ai une amie qui a cinq enfants et qui est femme au foyer. J'ai une amie lesbienne qui s'est mariée avec son amoureuse et qui a eu un enfant. J'ai une amie célibataire qui vit très bien son célibat. Aujourd'hui, les femmes ont le choix!
Le seul élément qui peut faire en sorte que les femmes soient encore désavantagées face aux hommes selon moi est la maternité. Et ça, ça ne changera jamais (je ne crois pas qu'il est prévu que les hommes enfantent un jour). Peut-être un désavantage de taille pour certaines, mais pas impossible à surmonter. Je suis passée par là, j'ai fait des compromis, mais cela ne m'a jamais empêché d'avancer. Je dois seulement avoir quelques rides en plus, de solides maux de tête à l'occasion et moins d'heures de sommeil cumulées!
Ma fille, tout comme moi, devrait avoir tout un monde de possibilités devant elle. Cela ne fait aucun doute dans mon esprit. C'est à moi de lui transmettre la confiance en elle dont elle a besoin pour avancer! Les barrières ne sont plus sociales, elles ne peuvent qu'être personnelles à chacun.
Au Québec, il fût une époque où des femmes, et des hommes sans doute aussi, ont dû se battre pour que les droits des femmes soient reconnues: droit de vote, droit de propriété, droit même d'avoir un compte en banque! Et je les en remercie!
En 2016, au Québec, je pense sincèrement que les femmes peuvent devenir à peu près tout ce qu'elles souhaitent devenir. « Quand on veut, on peut. » Et cela s'applique autant aux hommes qu'aux femmes. Chacun devrait pouvoir être reconnu pour ses compétences, ses efforts, ses valeurs, surtout pas pour son sexe.
En tant que femme, je ne veux pas être admise dans un comité parce qu'il faut atteindre la parité hommes-femmes. Je veux être reconnue pour mes compétences. Même chose pour un homme.
8 mars, pour moi, ce n'est pas une journée pour les femmes du Québec. Oui, il ne faut pas oublier le chemin parcouru. Oui, il faut affirmer et réaffirmer que les femmes du Québec sont libres de leurs actes. Ce n'est pas parfait dans tous les milieux, j'en conviens... Mais, il n'y a aucun soutien-gorge à brûler sur la place publique ici.
8 mars pour moi, c'est pour toutes les femmes du monde qui ne peuvent aller à l'école, qui doivent se marier et avoir des enfants avant d'avoir 20 ans, qui ne peuvent choisir le métier de leur choix, qui ne peuvent exprimer leur opinion. Le 8 mars, c'est à elles que je penserai... Pour elles, il reste tant à faire. Par où commencer?
jeudi 17 décembre 2015
Ce n'est pas rose pour la forêt...
Ce n'est pas un sujet dont je parle habituellement mais je viens de tomber sur un rapport qui me donne envie de commenter un peu...
Le Forestier en chef du Québec vient de publier son bilan 2008-2013 sur l'état de santé de la forêt publique québécoise. Déjà, ça me surprend un peu que le bilan s'arrête à 2013 alors que nous sommes à la fin de 2015. Je comprends quand même que cela peut être long de colliger ses données.
D'entrée de jeu, le Forestier en chef note que la forêt québécoise est en bonne santé. Voici l'information que la majorité des gens qui seront informés du rapport retiendront probablement. Ce rapport ne sera probablement pas très médiatisé de toute façon.
En lisant un peu plus loin, par contre, on se rend vite compte que le Forestier en chef souligne un important manque de rigueur dans l'exploitation de la forêt québécoise, un manque de vision économique, qui limite (ou pourrait nuire) à la vitalité du secteur. C'est l'interprétation que j'en fais, mais voici des données extraites telles quelles du rapport qui me font penser cela.
Seulement 55% des possibilités forestières ont été récoltées entre 2008 et 2013. À trop vouloir protéger la forêt, peut-être qu'on ne l'exploite plus suffisamment.
Voici même un petit tableau que je trouve parlant sur l'importance de la forêt versus son exploitation.
Voici les passages du rapport du Forestier en chef qui m'ont poussé à réagir ici:
« Je suis préoccupé par l'appauvrissement de la matière ligneuse en qualité et en valeur. Je constate par ailleurs que la culture plus intensive de la forêt demeure marginale et que les décisions d'aménagement sont peu fondées sur des analyses économiques. Il y a donc des défis majeurs à relever pour redonner de la vigueur au secteur forestier du Québec. »
« Je suis préoccupé par la tendance à récolter en priorité les bois et les peuplements qualifiés de plus intéressants. Ceci conduit à un appauvrissement qualitatif du stock ligneux... »
« En 2013, l’activité économique de l’industrie québécoise des produits ligneux générait un produit intérieur brut (PIB) de 8,3 G$, soit une contribution de 2,7 % à la richesse globale produite au Québec. En comparaison, ce PIB se chiffrait à 9,3 G$ en 2008. »
« Globalement, les peuplements les plus difficiles à prélever (isolés, lisières boisées, pentes fortes, etc.) ont eu tendance à être évités lors de la récolte. »
« Je recommande d'assurer des suivis plus rigoureux sur le terrain de façon à mieux mesurer l'effet des traitements sylvicoles dans le temps. »
Bref, si je comprends bien, on ne réalise pas vraiment d'analyses économiques avant d'entreprendre des travaux, on y va à l'aveuglette ou selon les endroits où ça nous tente d'aller récolter. Puis, une fois les récoltes terminées, on laisse aller les choses sans trop de suivis.
Développement durable....
Le seul véritable point positif du Forestier en chef est lorsqu'il note que le Québec a progressé dans la voie de l'aménagement durable et la conservation de la biodiversité. D'ailleurs, la proportion d’aires protégées est passée de 4,91 % en 2008 à 9,10 % en 2013 et le nombre de sites protégés pour les espèces fauniques est passé de 245 en 2008 à 1031 en 2013.
Mais encore là, le pot suit les fleurs: « Cependant, pour poursuivre dans cette voie, l'aménagement durable de la forêt doit aussi inclure un plan de mise en oeuvre qui comprend des indicateurs et des cibles de résultats afin de pouvoir mesurer les progrès du Québec ».
Puis au niveau des changements climatiques dont on entend si souvent parler, il recommande « d'acquérir les connaissances fondamentales requises pour faire face aux enjeux critiques tels les changements climatiques ». Donc, pour l'instant, on parle peut-être à travers notre chapeau sans expertise concrètes.
Conclusion: en matière de développement durable, on se targue d'en tenir compte, mais on avance définitivement sans véritable objectifs précis... Désolant!
Le rapport couvre les années 2008 à 2013... nous sommes en 2015. Je doute que ce qui est décrit dans le rapport ait vraiment changé.
Ma recommandation à moi sera donc:
Soyons plus réfléchi, appuyons nos décisions sur des analyses crédibles, arrêtons d'y aller au « feeling ».... Et cela devrait valoir pour plusieurs secteurs de notre économie.
Le Forestier en chef du Québec vient de publier son bilan 2008-2013 sur l'état de santé de la forêt publique québécoise. Déjà, ça me surprend un peu que le bilan s'arrête à 2013 alors que nous sommes à la fin de 2015. Je comprends quand même que cela peut être long de colliger ses données.
D'entrée de jeu, le Forestier en chef note que la forêt québécoise est en bonne santé. Voici l'information que la majorité des gens qui seront informés du rapport retiendront probablement. Ce rapport ne sera probablement pas très médiatisé de toute façon.
En lisant un peu plus loin, par contre, on se rend vite compte que le Forestier en chef souligne un important manque de rigueur dans l'exploitation de la forêt québécoise, un manque de vision économique, qui limite (ou pourrait nuire) à la vitalité du secteur. C'est l'interprétation que j'en fais, mais voici des données extraites telles quelles du rapport qui me font penser cela.
Seulement 55% des possibilités forestières ont été récoltées entre 2008 et 2013. À trop vouloir protéger la forêt, peut-être qu'on ne l'exploite plus suffisamment.
Voici même un petit tableau que je trouve parlant sur l'importance de la forêt versus son exploitation.
Voici les passages du rapport du Forestier en chef qui m'ont poussé à réagir ici:
« Je suis préoccupé par l'appauvrissement de la matière ligneuse en qualité et en valeur. Je constate par ailleurs que la culture plus intensive de la forêt demeure marginale et que les décisions d'aménagement sont peu fondées sur des analyses économiques. Il y a donc des défis majeurs à relever pour redonner de la vigueur au secteur forestier du Québec. »
« Je suis préoccupé par la tendance à récolter en priorité les bois et les peuplements qualifiés de plus intéressants. Ceci conduit à un appauvrissement qualitatif du stock ligneux... »
« En 2013, l’activité économique de l’industrie québécoise des produits ligneux générait un produit intérieur brut (PIB) de 8,3 G$, soit une contribution de 2,7 % à la richesse globale produite au Québec. En comparaison, ce PIB se chiffrait à 9,3 G$ en 2008. »
« Globalement, les peuplements les plus difficiles à prélever (isolés, lisières boisées, pentes fortes, etc.) ont eu tendance à être évités lors de la récolte. »
« Je recommande d'assurer des suivis plus rigoureux sur le terrain de façon à mieux mesurer l'effet des traitements sylvicoles dans le temps. »
Bref, si je comprends bien, on ne réalise pas vraiment d'analyses économiques avant d'entreprendre des travaux, on y va à l'aveuglette ou selon les endroits où ça nous tente d'aller récolter. Puis, une fois les récoltes terminées, on laisse aller les choses sans trop de suivis.
Développement durable....
Le seul véritable point positif du Forestier en chef est lorsqu'il note que le Québec a progressé dans la voie de l'aménagement durable et la conservation de la biodiversité. D'ailleurs, la proportion d’aires protégées est passée de 4,91 % en 2008 à 9,10 % en 2013 et le nombre de sites protégés pour les espèces fauniques est passé de 245 en 2008 à 1031 en 2013.
Mais encore là, le pot suit les fleurs: « Cependant, pour poursuivre dans cette voie, l'aménagement durable de la forêt doit aussi inclure un plan de mise en oeuvre qui comprend des indicateurs et des cibles de résultats afin de pouvoir mesurer les progrès du Québec ».
Puis au niveau des changements climatiques dont on entend si souvent parler, il recommande « d'acquérir les connaissances fondamentales requises pour faire face aux enjeux critiques tels les changements climatiques ». Donc, pour l'instant, on parle peut-être à travers notre chapeau sans expertise concrètes.
Conclusion: en matière de développement durable, on se targue d'en tenir compte, mais on avance définitivement sans véritable objectifs précis... Désolant!
Finalement, je ne peux pas passer sous silence la dernière recommandation du Forestier en chef, mais non la moindre:
« Implanter un système de gestion rigoureux
où, notamment, les suivis et les bilans de performance s’inscriront dans une
reddition de comptes ministérielle, ce qui permettrait également de faciliter
la promotion du régime et du secteur ».
Le rapport couvre les années 2008 à 2013... nous sommes en 2015. Je doute que ce qui est décrit dans le rapport ait vraiment changé.
Ma recommandation à moi sera donc:
Soyons plus réfléchi, appuyons nos décisions sur des analyses crédibles, arrêtons d'y aller au « feeling ».... Et cela devrait valoir pour plusieurs secteurs de notre économie.
mardi 10 novembre 2015
Petite vie...
Pendant que les syndiqués de l'État sortiront dans la rue jeudi et vendredi pour négocier des hausses de salaire, des travailleurs d'une entreprise privée de Québec seront en attente au bureau du chômage avec un relevé d'emploi à la main.
Ces travailleurs, j'en connais plusieurs personnellement, avaient accepté de diminuer leurs salaires et de renoncer à certains avantages au cours des dernières semaines, afin de participer à l'effort collectif de sauver l'entreprise. Visiblement, cela n'aura pas été suffisant.
Ils y ont cru et accepté de faire des concessions. Malheureusement, cela n'a rien donné (pour l'instant, ne perdons pas espoir), mais au moins, ils peuvent se dire qu'ils ont essayé.
Ils se retrouvent aujourd'hui sans salaire, à moins de deux mois de Noël. Ce ne sera pas une journée ou deux en moins dans leur compte en banque comme les syndiqués qui font la grève. Ce sera plusieurs jours/semaines en moins.
L'économie ne va pas si bien que ça présentement. Il faut arrêter de se mettre la tête dans le sable collectivement. Il faut être réaliste un peu! Il faut que les syndicats arrêtent de revendiquer comme dans le temps des belles années, avec des méthodes du passé.
Regardons vers l'avenir! Que pouvons-nous faire pour avancer vers le succès? Cessons de regarder en arrière. Ce n'est pas en répétant toujours les mêmes gestes que nous arriverons à des résultats différents!
Peut-être que je fais des comparaisons grossières, peut-être que je mélange tout ce soir, mais j'ai envie d'écrire comme je le pense, au fur et à mesure....
Je n'irai pas pleurer sur le sort des syndiqués. Oui, ces salariés de l'État travaillent fort. Mais de l'argent dans le "Système", le gouvernement en a déjà injecté des milliards et des milliards. Il est clair qu'il y a de l'argent qui se perd à quelque part dans le "Système" avant de se rendre en bas de l'échelle. Cherchons-le pour le récupérer, mais ne sautons pas d'étape.
Pis le gars qui s'occupe de la billetterie au traversier, qui va faire la grève jeudi et vendredi aussi, il penses-tu que ça va empêcher sa job d'être en voie d'extinction? Des billets électroniques, ça s'en vient la norme au cas où il n'était pas au courant. C'est comme ça, le monde évolue!
Et si les employés de l'État se serraient les coudes d'une autre façon que par la voix de leur syndicats? Et si ils proposaient d'autres façons de faire? Acceptaient quelques concessions? Vous me direz que certains le font déjà largement et vous n'aurez pas tord? Je vous le dis, je tourne un peu les coins ronds ce soir.
La situation m'affecte personnellement ce soir. Voilà pourquoi j'ai décidé d'écrire, mais il y a déjà quelques temps que je cherchais les bons mots pour exprimer ce que je ressens face aux grèves des employés de l'État. Ce soir, je ne cherche plus les bons mots. J'ai juste décidé d'écrire!
Ces travailleurs, j'en connais plusieurs personnellement, avaient accepté de diminuer leurs salaires et de renoncer à certains avantages au cours des dernières semaines, afin de participer à l'effort collectif de sauver l'entreprise. Visiblement, cela n'aura pas été suffisant.
Ils y ont cru et accepté de faire des concessions. Malheureusement, cela n'a rien donné (pour l'instant, ne perdons pas espoir), mais au moins, ils peuvent se dire qu'ils ont essayé.
Ils se retrouvent aujourd'hui sans salaire, à moins de deux mois de Noël. Ce ne sera pas une journée ou deux en moins dans leur compte en banque comme les syndiqués qui font la grève. Ce sera plusieurs jours/semaines en moins.
L'économie ne va pas si bien que ça présentement. Il faut arrêter de se mettre la tête dans le sable collectivement. Il faut être réaliste un peu! Il faut que les syndicats arrêtent de revendiquer comme dans le temps des belles années, avec des méthodes du passé.
Regardons vers l'avenir! Que pouvons-nous faire pour avancer vers le succès? Cessons de regarder en arrière. Ce n'est pas en répétant toujours les mêmes gestes que nous arriverons à des résultats différents!
Peut-être que je fais des comparaisons grossières, peut-être que je mélange tout ce soir, mais j'ai envie d'écrire comme je le pense, au fur et à mesure....
Je n'irai pas pleurer sur le sort des syndiqués. Oui, ces salariés de l'État travaillent fort. Mais de l'argent dans le "Système", le gouvernement en a déjà injecté des milliards et des milliards. Il est clair qu'il y a de l'argent qui se perd à quelque part dans le "Système" avant de se rendre en bas de l'échelle. Cherchons-le pour le récupérer, mais ne sautons pas d'étape.
Pis le gars qui s'occupe de la billetterie au traversier, qui va faire la grève jeudi et vendredi aussi, il penses-tu que ça va empêcher sa job d'être en voie d'extinction? Des billets électroniques, ça s'en vient la norme au cas où il n'était pas au courant. C'est comme ça, le monde évolue!
Et si les employés de l'État se serraient les coudes d'une autre façon que par la voix de leur syndicats? Et si ils proposaient d'autres façons de faire? Acceptaient quelques concessions? Vous me direz que certains le font déjà largement et vous n'aurez pas tord? Je vous le dis, je tourne un peu les coins ronds ce soir.
La situation m'affecte personnellement ce soir. Voilà pourquoi j'ai décidé d'écrire, mais il y a déjà quelques temps que je cherchais les bons mots pour exprimer ce que je ressens face aux grèves des employés de l'État. Ce soir, je ne cherche plus les bons mots. J'ai juste décidé d'écrire!
mercredi 14 octobre 2015
Congé d'école
Il y a quelques semaines, je me réjouissais du fait que la rentrée scolaire s'était déroulée sans allusion à une menace de grève du côté des enseignants à l'école de ma fille.
Aujourd'hui, je me retrouve confronté à une journée de grève imminente. Je n'ai reçu aucun avis de la part de l'école mais la commission scolaire a fait savoir dans les médias que le 27 octobre serait une journée de grève de la part des enseignants et que les éducatrices des services de garde ne seraient pas de service par so-so-solidarité envers les enseignants. Autrement dit, parents trouvez-vous un plan C dès maintenant.
En ce moment, je cherche mes mots afin de bien exprimer ce que je ressens face à cette journée de grève annoncée. Il pourrait y en avoir jusqu'à six, dit-on.
Quel message les enseignants souhaitent-ils passer?
Veulent-ils pénaliser les élèves, ce qui serait aberrant?
Les récompenser en leur offrant une journée de congé?
S'attirer la sympathie des parents?
Pour certains, ces journées de grève seront justifiées en disant qu'il faut revendiquer ses droits et réclamer son dû dans la vie. Je ne partage pas cet avis.
De mon point de vie, elles sont difficilement justifiables. Je comprends que les enseignants souhaitent donner un grand coup envers le gouvernement et je n'embarquerai pas ici dans la liste de leurs revendications. Je me questionne simplement sur le moyen.
Je le disais dans mon billet précédent: l'école est en manque de valorisation.
En refusant d'enseigner pendant une journée, les enseignants embêtent une majorité de parents qui se retrouvent sans ressource. Certains devront manquer une journée de travail. Les parents sont aussi des travailleurs confrontés aux réalités du marché du travail où performance, concurrence et effort soutenu sont les mots d'ordre.
En refusant d'enseigner pendant une journée, les enseignants donnent un bien mauvais exemple à leurs élèves. L'école, ce n'est pas si important au fond, on peut manquer une journée comme cela et ça ne changera rien à la fin de l'année scolaire.
Imaginez l'effet sur la motivation des adolescents... Il paraît pourtant qu'on essaie de contrer le décrochage scolaire.
Et moi qui répète constamment à ma fille qu'il faut avoir une excellente raison pour manquer une journée d'école.... Crédibilité entachée à coup sûr.
Puis, ils passent aussi le message aux élèves que, plus tard, dans leur travail, si ils ne sont pas contents, ils n'auront qu'à protester pour se faire entendre. Malheureusement, cela ne fonctionne pas toujours comme cela. Et c'est tant mieux!
Bref, en refusant d'enseigner pendant une journée, les enseignants nuisent à la valorisation de l'école. L'éducation devrait être considéré comme un service essentiel. Visiblement, ce n'est pas encore le cas...
Aujourd'hui, je me retrouve confronté à une journée de grève imminente. Je n'ai reçu aucun avis de la part de l'école mais la commission scolaire a fait savoir dans les médias que le 27 octobre serait une journée de grève de la part des enseignants et que les éducatrices des services de garde ne seraient pas de service par so-so-solidarité envers les enseignants. Autrement dit, parents trouvez-vous un plan C dès maintenant.
En ce moment, je cherche mes mots afin de bien exprimer ce que je ressens face à cette journée de grève annoncée. Il pourrait y en avoir jusqu'à six, dit-on.
Quel message les enseignants souhaitent-ils passer?
Veulent-ils pénaliser les élèves, ce qui serait aberrant?
Les récompenser en leur offrant une journée de congé?
S'attirer la sympathie des parents?
Pour certains, ces journées de grève seront justifiées en disant qu'il faut revendiquer ses droits et réclamer son dû dans la vie. Je ne partage pas cet avis.
De mon point de vie, elles sont difficilement justifiables. Je comprends que les enseignants souhaitent donner un grand coup envers le gouvernement et je n'embarquerai pas ici dans la liste de leurs revendications. Je me questionne simplement sur le moyen.
Je le disais dans mon billet précédent: l'école est en manque de valorisation.
En refusant d'enseigner pendant une journée, les enseignants embêtent une majorité de parents qui se retrouvent sans ressource. Certains devront manquer une journée de travail. Les parents sont aussi des travailleurs confrontés aux réalités du marché du travail où performance, concurrence et effort soutenu sont les mots d'ordre.
En refusant d'enseigner pendant une journée, les enseignants donnent un bien mauvais exemple à leurs élèves. L'école, ce n'est pas si important au fond, on peut manquer une journée comme cela et ça ne changera rien à la fin de l'année scolaire.
Imaginez l'effet sur la motivation des adolescents... Il paraît pourtant qu'on essaie de contrer le décrochage scolaire.
Et moi qui répète constamment à ma fille qu'il faut avoir une excellente raison pour manquer une journée d'école.... Crédibilité entachée à coup sûr.
Puis, ils passent aussi le message aux élèves que, plus tard, dans leur travail, si ils ne sont pas contents, ils n'auront qu'à protester pour se faire entendre. Malheureusement, cela ne fonctionne pas toujours comme cela. Et c'est tant mieux!
Bref, en refusant d'enseigner pendant une journée, les enseignants nuisent à la valorisation de l'école. L'éducation devrait être considéré comme un service essentiel. Visiblement, ce n'est pas encore le cas...
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